« Précis d'épistémologie/Pourquoi la réalité est-elle intelligible ? » : différence entre les versions

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Un individu est toujours connu avec la constellation de ses propriétés et de ses relations. Une telle conjonction suffit en général pour l'identifier parmi les autres individus, parce qu'elle suffit pour le distinguer parmi les autres, mais elle ne détermine pas complètement son individualité, parce qu'elle pourrait être également vraie d'un autre individu, une sorte de jumeau, naturellement très semblable. Un individu n'est donc pas vraiment connu dans son individualité, mais seulement comme exemple d'une possibilité naturelle.
 
 
La permanence est un critère d'identification qui permet d'identifier un être durable. Si on suit en continu la trajectoire d'un mobile, et s'il ne s'est pas évaporé en cours de route, on peut être à peu près sûr que l'individu à la fin est le même qu'au début. C'est ainsi que nous nous reconnaissons nous-mêmes comme des individus. Je sais que je suis moi et que je ne serai jamais un autre parce que je suis un témoin permanent de moi-même. La permanence permet d'identifier un être durable par ses relations avec ses origines (Kripke 1972). Plus généralement, tous les êtres sont identifiés par leur relations avec d'autres êtres. En particulier, nous situons tous les êtres concrets à partir de nous-mêmes et nous les identifions par leurs relations avec nous.
 
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== La place de l’esprit dans la Nature ==
 
Du point de vue de la cosmologie moderne, la présence de l’esprit dans l’Univers ressemble à un accident très improbable et un détail presque insignifiant, qui peut être ignoré quand on présente la vue d’ensemble. Mais la métaphysique demande qu’on montre la place de l’esprit dans le Monde. Elle nous interroge à la fois sur le Monde, sur l’esprit, et sur leur relation. La vue d’ensemble que l’on recherche en métaphysique doit montrer la place de l’esprit dans la Nature.
 
Les propriétés mentales sont des propriétés naturelles. Comme tous les êtres naturels, elles sont déterminées par leur place dans la totalité des mondes naturellement possibles. Comme toutes les propriétés naturelles, elles sont des puissances parce qu’elles contribuent à la puissance des êtres dont elles sont des propriétés. Mais la place des propriétés mentales dans le système des lois de la Nature n’est pas très bien comprise.
 
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Une justification acceptable est une bonne raison de croire qu'on sait, mais on se sait pas qu'on sait tant qu'on ne sait pas que la justification est concluante.
 
Quand on a trouvé une preuve, on a prouvé du même coup qu'on est capable de trouver cette preuve. Mais a-t-on vraiment trouvé une bonne preuve ?
 
Pour savoir, il ne suffit pas de raisonner sur l'objet de la pensée, il faut aussi raisonner sur le sujet qui pense. Sommes-nous vraiment capables de savoir ce que nous essayons de savoir ? Sommes-nous capables de trouver des preuves concluantes ?