« Précis d'épistémologie/Pourquoi la réalité est-elle intelligible ? » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 153 :
La puissance d’un être, c’est à dire sa capacité à intervenir dans des arrangements naturels, l’effet qu’il y fait sur d’autres êtres, est déterminée par les lois d’interaction entre les êtres. Les lois d’interaction attribue la même puissance à des êtres qui ont les mêmes propriétés naturelles. La puissance d’un être ne dépend que de ses propriétés naturelles. Tout autre être qui a les mêmes propriétés a naturellement la même puissance.
Quand on sait de quoi un être est fait, on peut en déduire ses effets sur tous les autres êtres, pourvu qu'on connaisse les lois de la Nature.
Une propriété naturelle peut elle-même être considérée comme une puissance. Il faut entendre par là qu’elle contribue à la puissance des êtres dont elle est la propriété. Si deux propriétés naturelles ont toujours exactement les mêmes effets naturels, si elle ne peuvent pas être distinguées en tant que puissances naturelles, alors elles sont nécessairement la même propriété, parce qu’une propriété naturelle est déterminée par sa place dans le système des lois de la Nature. On peut aussi dire qu’une propriété naturelle est déterminée par sa place dans le système des relations de causalité (Shoemaker 1980, Bird 2007), parce que celui-ci est lui-même déterminé par les lois de la Nature.
Ligne 187 :
Un individu est toujours connu avec la constellation de ses propriétés et de ses relations. Une telle conjonction suffit en général pour l'identifier parmi les autres individus, parce qu'elle suffit pour le distinguer parmi les autres, mais elle ne détermine pas complètement son individualité, parce qu'elle pourrait être également vraie d'un autre individu, une sorte de jumeau, naturellement très semblable. Un individu n'est donc pas vraiment connu dans son individualité, mais seulement comme exemple d'une possibilité naturelle.
La permanence est un critère d'identification qui permet d'identifier un être durable. Si on suit en continu la trajectoire d'un mobile, et s'il ne s'est pas évaporé en cours de route, on peut être à peu près sûr que l'individu à la fin est le même qu'au début. C'est ainsi que nous nous reconnaissons nous-mêmes comme des individus. Je sais que je suis moi et que je ne serai jamais un autre parce que je suis un témoin permanent de moi-même. La permanence permet d'identifier un être durable par ses relations avec ses origines (Kripke 1972). Plus généralement, tous les êtres sont identifiés par leur relations avec d'autres êtres. En particulier, nous situons tous les êtres concrets à partir de nous-mêmes et nous les identifions par leurs relations avec nous.
Ligne 193 ⟶ 192 :
(...)
== La place de l’esprit dans la Nature ==
|