« Précis d'épistémologie/Pourquoi la réalité est-elle intelligible ? » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 136 :
 
Les mondes logiquement possibles où une théorie est vraie sont en général appelé des modèles de la théorie ou de ses axiomes. Un monde naturellement possible est un modèle d’une théorie de la Nature. Il faut ici distinguer deux sens du concept de vérité. La vérité des axiomes pour un modèle est une vérité formelle ou mathématique. Elle résulte de la définition du modèle. Mais quand on dit d'une théorie de la Nature qu'elle est vraie, on veut dire plus que sa vérité formelle pour un monde logiquement possible, on veut que la théorie soit vraie à propos d'êtres qui existent réellement, on veut que le vérité de la théorie soit physique ou réaliste. Les mondes naturellement possibles sont les modèles d'une théorie de la Nature pourvu qu'elle soit vraie au sens réaliste. Si les lois de la Nature sont formulées avec un système d'équations différentielles, les mondes naturellement possibles sont les solutions du système.
 
On explique ce qui est présent, réel, actuel en montrant qu'il est naturellement possible.
 
L'espace des mondes naturellement possibles est beaucoup plus vaste que le monde réel mais d'une certaine façon il est plus facile à connaître, parce qu'il suffit de connaître les lois. Pour connaître les monde actuel, on a besoin d'être en plus informé sur les possibilités qui se sont réalisées.
 
Les propriétés et les relations fondamentales d’une théorie de la Nature sont complètement déterminées par leur place dans l’ensemble des mondes naturellement possibles, qui est lui-même déterminé par le système des lois fondamentales de la Nature postulé par la théorie. Plus généralement, toutes les propriétés et les relations naturelles sont déterminées par leur place dans le système des lois de la Nature, parce que tout l’être des propriétés et des relations naturelles est leur être dans la totalité des mondes naturellement possibles.
Ligne 152 ⟶ 156 :
 
Comme les relations géométriques sont des propriétés naturelles, elles aussi sont des puissances. On retient parfois cette conséquence de la théorie comme une objection contre elle, parce que les relations géométriques semblent inertes et incapables d'agir. C'est oublier que la proximité est essentielle pour exercer une puissance. La distance est une puissance parce qu'elle fait partie des conditions d'exercice des diverses puissances. Pour se protéger d'un danger, il suffit souvent de s'éloigner. La distance a donc la puissance de nous protéger.
 
(La suite est en cours de réécriture.)
 
(...)
 
Les observations ne révèlent des êtres que ce qu'ils sont ou ont été. L'imagination et la pensée permettent d'aller plus loin parce qu'elles révèlent ce qu'ils pourraient être.
 
Un être naturel peut rester le même dans diverses totalités. La grande totalité qui détermine entièrement l’être d’un être naturel n’est même pas le monde actuel, parce qu’il est trop petit. La totalité qui détermine entièrement l’être d’un être naturel est la totalité des mondes naturellement possibles dont il peut faire partie. Sa place dans la totalité de tous les mondes naturellement possibles détermine son être en totalité.
 
Ce que les êtres font change le monde actuel et les possibilités accessibles à partir de lui mais ne change pas la totalité de tous les mondes naturellement possibles. Comme la nature d’un être est déterminée par ses propriétés naturelles qui sont elles-mêmes déterminées par leur place dans la totalité des mondes naturellement possibles, elle ne dépend pas des modifications accidentelles du monde actuel.
 
La nature d'un être est déterminée par ses propriétés naturelles. Un être n'est rien sans ses propriétés. Elles font tout ce qu'il est. Deux êtres qui ont les mêmes propriétés naturelles sont essentiellement semblables. L'un peut toujours être remplacé par l'autre. Tout ce qui est naturellement possible avec l'un est naturellement possible avec l'autre.
 
== Science de l'individuel ou science du général ? ==
Ligne 178 ⟶ 170 :
 
La connaissance des lois n'est pas séparée de celle des individus parce qu'on connaît les individus à partir de leurs propriétés et de leurs relations et parce qu'on connaît les propriétés et les relations à partir des lois qui déterminent leur place dans la totalité.
 
(La suite est en cours de réécriture.)
 
(...)
 
Les observations ne révèlent des êtres que ce qu'ils sont ou ont été. L'imagination et la pensée permettent d'aller plus loin parce qu'elles révèlent ce qu'ils pourraient être.
 
Un être naturel peut rester le même dans diverses totalités. La grande totalité qui détermine entièrement l’être d’un être naturel n’est même pas le monde actuel, parce qu’il est trop petit. La totalité qui détermine entièrement l’être d’un être naturel est la totalité des mondes naturellement possibles dont il peut faire partie. Sa place dans la totalité de tous les mondes naturellement possibles détermine son être en totalité.
 
Ce que les êtres font change le monde actuel et les possibilités accessibles à partir de lui mais ne change pas la totalité de tous les mondes naturellement possibles. Comme la nature d’un être est déterminée par ses propriétés naturelles qui sont elles-mêmes déterminées par leur place dans la totalité des mondes naturellement possibles, elle ne dépend pas des modifications accidentelles du monde actuel.
 
La nature d'un être est déterminée par ses propriétés naturelles. Un être n'est rien sans ses propriétés. Elles font tout ce qu'il est. Deux êtres qui ont les mêmes propriétés naturelles sont essentiellement semblables. L'un peut toujours être remplacé par l'autre. Tout ce qui est naturellement possible avec l'un est naturellement possible avec l'autre.
 
(...)
 
Pour bien connaître un individu il ne suffit pas de le percevoir, ou de savoir ce que d'autres ont perçu de lui, il faut aussi savoir raisonner à son sujet, parce qu'on peut ainsi déduire ce qui n'a pas encore été perçu. Et pour raisonner il faut connaître des lois. Même si on s'intéresse avant tout aux individus concrets, et non aux lois, on a besoin des lois, donc de la science du général, pour faire la science des individus.
Ligne 189 ⟶ 195 :
Plus généralement, tous les êtres sont identifiés par leur relations avec d'autres êtres. En particulier, nous situons tous les êtres concrets à partir de nous-mêmes et nous les identifions par leurs relations avec nous.
 
(...)
== La ressemblance ==
 
Deux êtres sont semblables lorsqu'une partie de ce qui est vrai de l'un est également vraie de l'autre. Deux êtres sont différents lorsqu'une partie de ce qui est vrai de l'un est fausse de l'autre.
Ligne 206 ⟶ 212 :
 
Les propriétés mentales sont des propriétés naturelles. Comme tous les êtres naturels, elles sont déterminées par leur place dans la totalité des mondes naturellement possibles. Comme toutes les propriétés naturelles, elles sont des puissances parce qu’elles contribuent à la puissance des êtres dont elles sont des propriétés. Mais la place des propriétés mentales dans le système des lois de la Nature n’est pas très bien comprise.
 
== Être et apparaître ==
 
Tout ce qui est connu est, au moins en tant qu'objet de connaissance, même si c'est une fiction. Une fiction est une fiction. Elle existe en tant que fiction. Les êtres fictifs n'existent pas dans la réalité mais ils existent en tant qu'objets de pensée.
 
Tout ce qui est peut-il être connu ?
 
Il semble que la réponse est non. Pourquoi serions-nous capables de tout connaître ? Il n'est pas interdit de penser qu'il pourrait y avoir d'autres univers, séparés du nôtre, que nous ne pourrons jamais observer. Plus généralement, il semble que l'être n'est pas limité par nos facultés de connaissance. Pourquoi des êtres qui ne peuvent pas être connus ne pourraient-ils pas être ?
 
Si on dit d'un être qu'il ne peut pas être connu, on ne doit pas prétendre qu'on le sait, parce qu'on prétendrait connaître quelque chose en tant qu'être qui ne peut pas être connu, et ce serait absurde. Il y a peut-être des êtres qui ne peuvent pas être connus, mais nous ne savons rien sur eux, même pas s'ils existent.
 
Tout ce qui est ou peut être pour nous peut être connu, puisque nous le connaissons dès que nous reconnaissons son être.
 
(...)