« La politique monétaire/Le choix de l'instrument de politique monétaire » : différence entre les versions

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Passons maintenant au cas d'un horizon de moyen-terme, où la demande de monnaie varie avec les prix, qui eux-mêmes dépendent de la masse monétaire. Plus la masse monétaire augmente, plus les prix montent (à demande de monnaie égale) et la demande de monnaie suit. En conséquence, toute hausse des prix entraine une hausse de la demande de monnaie. Si la banque centrale garde ses taux fixes une bonne fois pour toutes, cela peut poser quelques problèmes. En effet, la banque centrale, en ciblant les taux, augmente la masse monétaire au même rythme que la demande de monnaie. Ce faisant, une hausse des prix entraine une hausse de la demande de monnaie, qui entraine une hausse de la masse monétaire, qui elle-même entraine une hausse des prix, et ainsi de suite. L'inflation devrait donc exploser de manière exponentielle. Le contrôle des taux marche donc bien à court-terme, mais pas sur le long-terme. A plus long-terme, les taux doivent varier, afin que la croissance de la masse monétaire ne s'emballe pas.
 
==L'instrument à utiliser dépend de la volatilité de la demande de monnaie==
 
Dans les grandes lignes, le choix entre contrôle des taux ou de la monnaie dépend de la volatilité de la demande de monnaie. Plus elle est instable, plus le contrôle de la masse monétaire est mauvais et plus le ciblage des taux directeurs est intéressant. Si on contrôle la masse monétaire, les chocs d'inflation sont compensés, mais les chocs de vélocité rendent les taux très volatils, ce qui se répercute sur les marchés financiers, l'investissement, la production et l'emploi assez problématique. A l'inverse, une politique de taux stables compense les chocs de vélocité, mais les chocs d'inflation s'emballent et l'inflation explose de manière exponentielle.