« Affaire Priore/Le Comité de soutien » : différence entre les versions

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Vu sa vocation il était normal que le comité de soutien prenne contact d’abord avec la société LEROY-SOMER et, plus tard, avec l’équipe universitaire du Pr Joussot-Dubien qui était censée étudier le « rayonnement Priore » à la Faculté des Sciences de Bordeaux.
 
Le climat très conflictuel qui régnait vers la fin de la vie d'Antoine Priore, entre lui-même, le Pr Pautrizel, G. Chavanes, P. Ribeau et la mairie de Bordeaux est décrit dans les notes<ref>(65)[[Affaire Priore/Historique de l'Affaire|L'historique de l'Affaire Priore]]<br/>[[Affaire Priore/Leroy-Somer|La société Leroy-Somer et Antoine Priore]]<br/>[[Affaire Priore/La Mairie de Bordeaux|La Mairie de Bordeaux et Antoine Priore]]</ref>. Le mort d’Antoine Priore aggrava cette situation, car il a emporté « ''son secret'' » dans la tombe, en provoquant une énorme déception chez certains. C’est dans ce contexte que le comité de soutien’ émergea, ne sachant pas grand chose des ‘dessous’ de l’affaire Priore, mais prêt à agir, à poser des questions indiscrètes, à bousculer l’immobilisme.
 
D’abord, la mairie de Bordeaux est ‘dérangée’« dérangée » par les activités du comité de soutien. Les choses sont clarifiées par une correspondance entre le Pr Pautrizel<ref>(66){{Archives Priore|id=1wMnXz5u5arMKTtCXfMDK7VDGS3JGbFnJ|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à J. Chaban-Delmas le 25 juin 1984}}</ref> et Jacques Chaban-Delmas<ref>(67){{Archives Priore|id=1p9qNbJxsn-iOuLeZ0YPlxeVk-fuvsDWh|auteur=J. Chaban-Delmas|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 11 juillet 1983}}</ref>. Finalement, le maire de Bordeaux souhaite<ref>(68){{Archives Priore|id=1yOa5s05o0j3K23joZK9ZithA5MSVlORI|auteur=J. Chaban-Delmas|titre=Lettre adressée à J. Ducrot le 24 octobre 1983}}<br/>{{Archives Priore|id=1NrmTNueZnN0PPY-CQzthrLv_sMuXLChu|auteur=J. Chaban-Delmas|titre=Lettre adressée à J. Ducrot le 3 novembre 1983}}<br/>{{Archives Priore|id=1Gmmyh0B_allnNGouL3Vx9A1iP5R90HL4|auteur=J. Ducrot|titre=CR de son entretien avec J. Chaban-Delmas le 25 novembre 1983}}</ref> que le comité de soutien évite de raviver les polémiques pour jouer le rôle de trait d’union entre l’équipe du Pr Pautrizel et G. Chavanes.
 
Daniel Mourgues, président du comité de soutien avait déjà pris contact<ref>{{Archives Priore|id=1ZbTUeBRLcx-GgbvY-GLyl6I2qSwdzzNT|auteur=D. Mourgues|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 6 juillet 1983}}</ref> avec la société LEROY-SOMER en juillet 1983 pour conjuguer les efforts du comité avec ceux de G. Chavanes. Ce dernier, lors d’une entrevue pour la télévision<ref>(70){{Archives Priore|id=1hOcYMEj0jO6GfmCI92ISTCFMoAJdjteS|auteur=FR3 le 24 juin 1983|titre=Transcription de l'émission}}<br/>{{Archives Priore|id=12aZ285RfE2m_YgH6o7luZWda8UaruLut|auteur=Le Meilleur le 2 juillet 1983|titre=Georges Chavanes au secours des cancéreux}}</ref>, prétendit connaître le « ''Secret Priore'' » et réclamait une somme de 20 millions de Francs.
 
A partir de juillet 1983 un certain nombre de contacts ont eu lieu entre le comité et la société LEROY-SOMER. Finalement, en décembre 1983, MM. Chavanes et Ribeau ont accepté de rencontrer D. Mourgues accompagné de Mme Chateaureynaud, le Dr J-P. Daulouède et du Dr B. Murzeau<ref>{{Archives Priore|id=1VSf-dcu6C-HRBUJlQWM8bZomy1VcAtzw1hnbA3tgFJc7BJX9VibMuXdCWOP3oiHfT |auteur=D G. MourguesChavanes|titre=CRLettre entretienadressée avecà Chavanes,D. RibeauMourgues etMourgues,le Chateaureynaud,19 Daulouède - décembrejuillet 1983}}<br/ref>. MM. Chavanes et Ribeau continuèrent à affirmer que la remise en route de l’appareil était seulement une question d’argent. Le comité<ref>{{Archives Priore|id=1otrfAOq3e7WSnxgED1_6e8OND8oNYQPv |auteur= GP. ChavanesGenty|titre=Lettre adressée à J. Cau le 7 septembre 1983 }}<br/>{{Archives Priore|id= 12rr61eJGXCkmm0agOAaud2FDPDwQz8mf|auteur=PE. GentyBidault|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 14 octobre 1983}}<br/>{{Archives Priore|id=12rr61eJGXCkmm0agOAaud2FDPDwQz8mf1Go8WmrDE2jtQsKSo4xer2vgpzlIgBd76|auteur=E. Bidault|titre=Lettre adressée à GP. ChavanesRibeau le 1428 octobre 1983}}<br/>{{Archives Priore|id=1Go8WmrDE2jtQsKSo4xer2vgpzlIgBd761VSf-dcu6C-HRBUJlQWM8bZomy1VcAtzw|auteur=ED. BidaultMourgues|titre=LettreCR adresséeentretien àavec P.Chavanes, Ribeau leet 28Mourgues, octobreChateaureynaud, Daulouède - décembre 1983}}<br/ref>. MM. Chavanes et Ribeau continuèrent à affirmer que la remise en route de l’appareil était seulement une question d’argent. Le comité<ref>{{Archives Priore|id=1ieY1CM9kzYA2bpSXXsV94R8vX_GAF2Un|auteur=D. Mourgues|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 30 janvier 1984}}</ref> proposa alors d’organiser une souscription nationale pour venir en aide à la société LEROYLeroy-SOMERSomer à condition que G. Chavanes assure, par écrit:
 
* que sa société serait capable de faire fonctionner un appareil Priore si seulement elle avait les moyens financiers nécessaires,
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* qu'en cas d'échec, elle permettra un accès libre aux appareils d’Antoine Priore à Floirac pour les physiciens universitaires.
 
Il est certain que le comité de soutien, avec {{formatnum:2000}} membres très motivés, aurait pu collecter facilement quelques millions de francs rapidement. Étrangement, au vu des conditions énoncées, P. Ribeau refuse<ref>(73){{Archives Priore|id= |auteur=P. Ribeau|titre= }}<br/>{{Archives Priore|id= |auteur=E. Bidault|titre= }}</ref> tout apport financier rassemblé par le comité ! Tout comme il refuse, un peu plus tard, une autre offre de partenariat qui arrive par le biais du comité: elle émane du ministre de la santé cubaine qui souhaitait collaborer avec les scientifiques et industriels français pour construire un appareil Priore à La Havane...<ref>Daniel Mourgues : communication orale.</ref>.
 
Le 13 mai 1986<ref>{{Archives Priore|id=1Myab1ZVO4nUec-kQLwz3nuQ-SsZaQhxB|auteur=D. Mourgues|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 7 avril 1986}}<br/>{{Archives Priore|id= |auteur=G. Chavanes|titre= }}</ref>, deux membres du comité, MM. Bidault et Chauvin, rencontrent G. Chavanes, alors ministre de l'industrie, à Paris. Lors de cet entretien G. Chavanes leur déclara très clairement qu'il ne fera rien en tant que ministre pour faciliter le déblocage de l'affaire.
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Naturellement le comité reporte tous ses espoirs<ref>{{Archives Priore|id=1TZ8-MaXExfiAU5hwTeNSiT_fsEI3VC0k |auteur=Comité de soutien|titre=Tract de mars 1988}}<br/>{{Archives Priore|id=1mLy98cdSSg6b9yAqiklUKcsEUHCBs4Y3 |auteur=Comité de soutien|titre=Lettre circulaire de mars 1991}}<br/>{{Archives Priore|id=1vszmmAsBSX4_PJfhKfsoqGsG3-NhdhDB |auteur=Comité de soutien|titre=Tract de 1998 }}</ref> sur cette équipe de chercheurs.
 
Le Pr Pautrizel présente au comité le Pr lfredAlfred Caristan, membre du groupe universitaire. Certains des membres du comité rencontrent également le Pr Joussot-Dubien afin de prendre connaissance des travaux universitaires. Pour aider ce groupe, le comité lui octroie une subvention de {{unité|10000|F.}}, modeste certes, mais non négligeable. Les tracts d’information du Comité<ref>(79)</ref> décrivent le projet de l’équipe du Pr Joussot-Dubien, qui lui-même donne une conférence à Gujan-Mestras le 5 novembre 1988.
 
Dans les années qui suivent, l’espoir du comité se transforme en désespoir. La lecture de la volumineuse correspondance entre E. Bidault et le Pr Joussot-Dubien (Voir « Le Calendrier du Dossier Priore » pour les années 1986-2000) indique clairement que le Pr Joussot-Dubien utilise ses talents de diplomate pour contenir le comité de soutien dans un mutisme maximal et que le comité devient de plus en plus frustré. Finalement, en mars 2000, le Pr Joussot-Dubien accepte de montrer aux membres du comité (MM. Mourgues, Bidault, Chauvin et l’abbé Ducrot) le montage fait par P. Ribeau au sein de l'université. Il les laisse repartir avec l’espoir que des résultats positifs seront bientôt annoncés. Tel ne fut pas le cas.