« Affaire Priore/S.O.V.I.R.E.L. » : différence entre les versions
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* les chercheurs en question, ne trouvant pas les effets biologiques escomptés avec l'appareil de la S.E.R.E.S.O., travaillent avec l'appareil construit par Antoine Priore.
Avec l'appui<ref>{{Archives Priore|id=1GqcXeM1pZpxGuEZXz7jAKO-fs9YDf9Hd|auteur= M. Meyer|titre=Note pour P. Vène du 23 décembre 1965}}</ref>) du Pr André Maréchal (D.G.R.S.T.) et de [[w:fr:Yvon Bourges|Yvon Bourges]] (ministre de la recherche) le Pr Pierre Grabar, directeur de l'I.R.S.C. de Villejuif accepte d'acheter l'appareil de la S.E.R.E.S.O.
Le 9 février 1966 P. Ribeau fait un exposé<ref>{{Archives Priore|id=1i2DvnBqERejj8JaoaXcdGdECUxUU1vfP|auteur=P. Ribeau|titre=CR exposé faite à IRSC le 9 février 1966}}</ref> à Villejuif pour MM. Grabar, Kastler, Guillaud, Gondet, Crozemarie, Priore, Chavanes, Boujou, Meyer, Vène. Le lendemain de cette réunion il y a eu un entretien entre MM. Duval et Chavanes<ref>{{Archives Priore|id=11dkk5Rd_O_L470pU2Zj3U2EoZPMRjc3E|auteur=M. Duval|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 11 février 1966}}<br/>{{Archives Priore|id=1LBzS-cbnMncTOHdRIeeJ80GhdSA8Io4H|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à M. Duval le 16 février 1966}}</ref>. La S.O.V.I.R.E.L. signera un engagement de secret vis-à-vis les informations concernant l'appareil et les études de mises au point et elle confirmera, dans un délai de deux ou trois mois, si elle prend une participation dans la S.E.R.E.S.O. d'environ 20%. Une note écrite par P. Vène<ref>{{Archives Priore|id=1BOxiWrNvvg89po153-X6zYal1Grxa5Ql|auteur=P. Vène|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL du 3 mars 1966}}</ref>) pèse 'le pour' et 'le contre' pour cette participation. La balance est en faveur d’une telle participation.
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Pendant ce conflit entre la S.E.R.E.S.O. et Antoine Priore, G. Chavanes essai d'acheter directement à la S.O.V.I.R.E.L. une lampe à plasma. P. Vène<ref>{{Archives Priore|id=1dFs7HyGW9VUiFdo8oVDOnSebf-z9sAH6|auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 15 mars 1966}}</ref> accepte de fournir une telle lampe pour la somme de {{unité|22428 |F H.T.}}, à condition qu'Antoine Priore donne son accord, sachant pertinemment qu'il était farouchement opposé à cette transaction.
Malgré l'échec de cette tentative de commercialisation, le Pr André Maréchal (D.G.R.S.T.), convaincu de l'importance potentielle du rayonnement émis par l'appareil Priore continue à vouloir l'aider au mieux. En juin 1966 il organise une réunion à la D.G.R.S.T. pour considérer la marche à suivre. Une des propositions issue de cette réunion était que la D.G.R.S.T. pourrait subventionner Antoine Priore si, au préalable, des expériences de contrôle soient faites par des cancérologues parisiens sur divers modèles expérimentaux. (Ces expériences contrôles, acceptées en principe, ne seront jamais effectuées pour diverses raisons<ref>[[Affaire Priore/La D.R.M.E. et la D.G.R.S.T.|La D.R.M.E. et la D.G.R.S.T. et Antoine Priore]]</ref>. Elles constituaient un argument important pour les adversaires d’Antoine Priore, notamment le Pr J. Bernard et le Pr R. Latarjet). En septembre et en octobre le Pr Maréchal propose que la D.G.R.S.T. finance auprès de la S.O.V.I.R.E.L. certaines réparations et modifications des appareils existants. P. Vène fournit des devis<ref>
Le climat détestable qui régnait à Floirac entre Antoine Priore et les cadres de LEROY-SOMER amenait le Pr A. Maréchal d'intervenir comme médiateur. Il organisa une réunion à la D.G.R.S.T. le 9 novembre entre MM. Priore, Chavanes, Ribeau et demanda à MM. Meyer et Vène de l'aider à établir une ambiance de travail convenable<ref>
Un des problèmes majeur était le fait qu'Antoine Priore refuse, avec raison, de signer une licence avec la S.E.R.E.S.O. qui n'était pas de tout favorable à ses intérêts. Après des négociations un contrat fut établi et Antoine Priore le signa le 28 décembre 1966. Lors de la signature quelques dernières modifications manuscrites furent apportées aux trois exemplaires de ce contrat. Les modifications furent paraphées par G. Chavanes et par Antoine Priore. Au lieu d'apporter une tranquillité dans leurs relations, ce contrat était le départ d'une controverse supplémentaire.
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En janvier 1967 G. Chavanes<ref>(45)</ref> envoie une copie de cette licence à P. Vène pour justifier les commandes pour les lampes que la S.E.R.E.S.O. fera auprès de la S.O.V.I.R.E.L. En même temps, à titre amical, Antoine Priore lui envoie une copie de son exemplaire du contrat. Avec les deux copies du contrat sous les yeux, Philippe Vène constate que les modifications manuscrites sur les deux contrats ne sont pas identiques !
* Sur la copie<ref>{{Archives Priore|id=1BVTqRsoTDT8zQWWZjDYJUIhThYqnn3FP|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat du 28 décembre 1966 (
* Sur la copie<ref>{{Archives Priore|id=1LvoFGoO4JglRh3hUpQ52gtGjN145c18g|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat du 28 décembre 1966 (
Les écrits manuscrits sur les deux documents semblent être de la même main et les paraphes « GC » se ressemblent. Cependant les paraphes « AP » et « PA » ont une apparence différente sur les deux documents. Nous avons retrouvé dans les archives du Dr F. Berlureau une copie de la troisième version de ce contrat<ref>{{Archives Priore|id=10zjcSuP7F6rnCoXpl8Og1EXqYuUB-Amk|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat du 28 décembre 1966 (
P. Vène pense que les deux versions des contrats qu'il a reçus ne sont pas tapés avec la même machine. Il signale<ref>
En réponse, G. Chavanes affirme<ref>(50)</ref> que sa version est la bonne. Antoine Priore affirme que sa version est la bonne.
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Nous ne sommes pas compétents d'apprécier la portée juridique de ses variations manuscrites. A priori, ils semblent être anodins, mais une chose est certaine, Antoine Priore avait le sentiment d'être 'roulé' une fois de plus, à tel point qu'il envisageait de déposer des nouveaux brevets à son nom, en dehors de la société S.E.R.E.S.O.
Il demanda l'avis de MM. Vène et Meyer. Ces derniers lui conseillent<ref>
Ce climat de "petite guerre" entre Antoine Priore et le personnel de la société LEROY est aussi décrit par P. Genty<ref>52)</ref>, dans un compte rendu d'une visite qu’il a fait à Floirac en mars 1967.
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