« Affaire Priore/Leroy-Somer » : différence entre les versions

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William Ellison (discussion | contributions)
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==La Suite==
 
La santé d’Antoine Priore était très précaire. Il fût hospitalisé à plusieurs reprises à cause de ses problèmes diabétiques et cardio-vasculaires. De plus, lui et sa famille vivaient dans un grand dénuement. Il n’avait même pas les moyens de payer ses factures d’électricité domestique. L’Association National de Bioélectromagnétisme, présidée par le Pr. Pautrizel, dut payer<ref>(288){{Archives Priore|id=1lJ9Coks52ERzX7VJL-p2k37mQeIhSHru|auteur=A. Priore|titre=Reconnaissance de dette du 4 février 1983}}</ref> une facture de l’E.D.F. La mairie de Bordeaux proposa également son aide.
 
C’est dans ce contexte que P. Ribeau, en juin 1982, lui envoie une proposition hallucinante<ref>(289){{Archives Priore|id=16aVV14l39telN1dpYMJJEr_MlAVhzzvW|auteur=P. Ribeau|titre=Projet de commercialisation des appareil Priore du 17 juin 1982}}<br/>{{Archives Priore|id=18ArXYFsMMlwajO69w7Dy0DC1jvdCjh2M|auteur=P. Ribeau|titre=Lettre adressée à A. Priore le 23 juin 1982}}</ref>. En effet, Ribeau propose à Antoine Priore de prendre seul la direction d’une nouvelle société destinée à commercialiser les appareils PRIORE dans le monde entier. Il est prévu que cette société sera financée par les États au prorata de leur produit intérieur brut !
 
Mme Priore n’osa pas montrer ce document à son époux, toujours alité, par peur de le voir entrer dans une colère qui soit nuisible à sa santé.
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Après le décès d’Antoine Priore la société LEROY-SOMER a essayé de monnayer sa main mise sur le chantier du « M600 ». Dans une entrevue télévisée, G. Chavanes réclamait {{unité|20|M.F.}} pour partager le ''savoir-faire'' de sa société avec d’autres.
 
En octobre 1983, G. Chavanes demande<ref>(290){{Archives Priore|id=14UUfkNKgBlp51bHJ36ORMysnMmSFWne7|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à L. Fabius le 24 octobre 19883}}</ref> une subvention de {{unité|9|M.F.}} auprès de Laurent Fabius, ministre de la recherche, pour la mise en route du « M600 ». Il s'appuie pour cela sur un projet<ref>(291){{Archives Priore|id=1raKVxo3iHjX6pOpfScvFeSzu2wkpdxVG|auteur=P. Ribeau|titre=Projet de construction d'un générateur suivant l'invention Priore}}</ref> écrit par P. Ribeau. Dans le résumé historique qui accompagnait cette demande, G. Chavanes :
 
* affirma que sa société avait déjà dépensé {{unité|20|M.F.}} ;
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* prétendit que toutes les publications scientifiques avaient été faites avec le concours de LEROY-SOMER.
 
Le ministre, après avoir refusé<ref>(292)</ref> d’accorder la subvention, en s'appuyant sur le rapport <ref>{{Archives Priore|id=1xYwePJdCxyj-CcIv6ZMZ08PI73NB7tbf|auteur=J. Bernard et R. Latarjet|titre=Le problème Priore (2931960-1981)}}<br/>[[Affaire Priore/Le rapport Bernard-Latarjet|Le rapport Bernard-Latarjet]]</ref> très négatif de MM. Bernard et Latarjet, hésite. Après l'intervention du Pr. J-P. Bader et d'un entretien avec G. Chavanes le 26 juin 1984 il est prêt à débloquer {{unité|2,5|M.F.}}, sous certaines conditions. La presse publie<ref>(294)</ref> cette nouvelle le 5 juillet qui est suivi d’une volte-face du cabinet du ministre le lendemain<ref>(295)</ref>.
 
Au cours de l'année 1984 le conseil régional d’Aquitaine<ref>(296)</ref>, sous l’impulsion de P. Madrelle, A. Rousset et G. Savary, apporte son soutien à l'équipe universitaire de la faculté des sciences de Bordeaux, formée par le Pr. Joussot-Dubien et tente de la faire collaborer avec la société LEROY-SOMER. Le président du conseil régional, P. Madrelle, proposa<ref>(297)</ref> un protocole d'accord équitable entre la société LEROY-SOMER, Mme Priore et l'équipe universitaire. Mais ce fût sans succès, en raison, d'une part des exigences financières de G. Chavanes vis-à-vis des universitaires, et d'autre part l'attitude hargneuse de MM. Chavanes et Ribeau. Leur mécontentement était en effet exacerbés par la publication du livre « ''Dossier Priore'' » par J-M. Graille. Ce livre révélait certains faits historiques peu flatteurs pour eux. Or, Graille a obtenu, en partie, son information documentaire par l'intermédiaire du Pr. Pautrizel et de Mme Chateaureynaud, membres de l'équipe universitaire ! Cette prise de position navrante de MM. Chavanes et Ribeau a été évoquée explicitement par J. Chaban-Delmas<ref>(298)</ref> et par P. Madrelle<ref>(299)</ref>.