« Affaire Priore/Leroy-Somer » : différence entre les versions

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* Fausses routes dans la recherche des solutions aux problèmes techniques.
 
Dans l'équipe LEROYLeroy-SOMERSomer, Antoine Priore était le membre le plus compétent sur le plan technique. Il était le seul à avoir une vue globale de l’appareil, mais quand il était dépassé ou contrecarré les problèmes purement techniques débordaient rapidement sur le terrain des conflits personnels.
 
B
* Antoine Priore était accablé de dettes et ses ressources financières étaient maigres. En résumé :
:: il avait emprunté pour acheter des terrains contigus à sa maison afin de construire son futur laboratoire ;
:: lors du terrassement nécessaire à la construction du bâtiment destiné à abriter le M600, sa maison a été partiellement détruite. Pour la reconstruire, il a emprunté des sommes importantes auprès de la société LEROYLeroy-SOMERSomer ;
:: pour acquérir ses actions dans la S.E.R.A.P. il a encore emprunté auprès de la société LEROYLeroy-SOMERSomer.
 
: Bilan des sources de revenues d'Antoine Priore :
:* Le contrat du Pr. Pautrizel avec la D.R.M.E. prévoyait, pendant sa durée, un salaire mensuel de {{unité|5800| F.}} pour Antoine Priore. Cette source de revenus se termina en 1973.
 
:* En tant que salarié de la S.E.R.A.P. Antoine Priore avait droit à un salaire mensuel de {{unité|4000| F.}} En 1973, quand le contrat avec la D.R.M.E. fût terminé, après d'âpres négociations menées par ses amis H. Gossot et le Pr. Pautrizel, son salaire a été augmenté. Mais, Antoine PRIORE n’encaissait jamais les chèques de LEROYLeroy-SOMERSomer. Il pensait que le fait de refuser son salaire revenait à rembourser ses dettes envers cette société.
 
:* Mme Priore était employée, entre 1968 et 1979, par l’université de Bordeaux II comme laborantine<ref>(135){{Archives Priore|id=1LBrJCQ63760WfH3foNvrWcXnDysRFu6m|auteur=F. Priore|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 28 janvier 1980}}<br/>{{Archives Priore|id=1qjIqt1qoc25CaYvRkPw_RR4Lz9v8Q92e|auteur=F. Priore|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 14 octobre 1980}}<br/>{{Archives Priore|id=1HGzU-CEHlVM3pe732yndzdcn5kCjhfGY|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à F. Priore le 7 octobre 1980}}</ref>. Elle était attachée administrativement au laboratoire du Pr. Pautrizel, mais elle était affectée exclusivement au laboratoire d’Antoine Priore à Floirac.
::Pendant très longtemps, Antoine Priore, son épouse, ses trois enfants et sa belle-mère vivaient dans deux pièces. Cette situation explique en grande partie sa hantise de ne pas se laisser dépossédé des éventuelles retombées financières de sa découverte.
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C
* L’ancien appareil, le « P4 », construit par Antoine Priore et son « équipe fidèle », avait une place très ambiguë au sein de la S.E.R.A.P.
: D’une part, le Pr. Pautrizel estimait que l’appareil, financé en grande partie avec son aide, était essentiel pour accomplir les contrats de recherche auprès de la D.R.M.E. Il considérait que l’appareil n’avait strictement rien à voir avec la société LEROYLeroy-SOMERSomer et la S.E.R.A.P.
: D’autre part, la société LEROYLeroy-SOMERSomer semblait considérer que l’appareil était la propriété d’Antoine Priore. Celui-ci étant au service de la S.E.R.A.P., la S.E.R.A.P. pouvait donc disposer de l’appareil « P4 » à sa guise.
 
: Dans tous les cas, G. Chavanes s’engage auprès de la D.G.R.S.T. à ce que le « P4 » soit utilisé pour faire des expériences de contrôle dès la signature de la subvention et à ce que la construction du nouveau générateur n’entrave pas le fonctionnement du « P4 ».
 
: Cette clause du contrat était essentielle pour l’obtention de la subvention.
 
: Le non-respect de cette exigence était l’un des plus importants facteurs évoqués par la D.G.R.S.T. lorsqu'elle refusa de verser le solde de la subvention à la société LEROYLeroy-SOMERSomer. (Le Pr. Pautrizel a appris<ref>(136)</ref> cette clause avec étonnement seulement le 8 mai 1973 par Mme DormontT de la D.G.R.S.T., car au début des travaux, P. Ribeau avait voulu tout simplement raser et la maison d'Antoine PRIORE et le « P4 » pour construire les nouveaux bâtiments !)
 
: Dès le début des travaux, le transformateur d’alimentation du « P4 » a été endommagé ce qui a nécessité l'utilisation d'un groupe électrogène. Cette solution « temporaire » dura plus d’un an. L’appareil pouvait être utilisé seulement six heures par jour au lieu de 24 et le bruit du groupe électrogène était tel qu'il provoqua des conflits de voisinage.
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D
* Antoine PRIOREPriore avait la certitude que ses appareils pouvaient guérir certains cancers humains. Il ne voyait donc aucun intérêt à faire des expériences avec des animaux. Il voulait passer à l’homme tout de suite en construisant un appareil à but thérapeutique au lieu de refaire un appareil "P4" avec des composants neufs et des paramètres électromagnétiques variables, comme c’était convenu dans le contrat. Il obligea la société LEROYLeroy-SOMERSomer à se mobiliser pour construire le « M600 » (champ magnétique principal de {{formatnum:5000}} Gauss au lieu de {{formatnum:1200}}, émetteurs H.F. de {{unité|15| kW}} au lieu de {{unité|1| kW}}, lampe à plasma de {{unité|60 |cm}} de diamètre et de {{unité|7|m}} de longueur, au lieu de {{unité|23.5| cm}}, et {{unité|2 |m}})
 
E
* Les dirigeants de LEROYLeroy-SOMERSomer, société au demeurant fragile financièrement, tenaient ''un tigre par la queue'' alors qu'ils pensaient avoir la main sur ''la poule aux œufs d'or''. Cependant, ils n’avaient ni les compétences technologiques pour construire l’appareil, ni le secret des réglages pour l’utilisation de l’appareil. Ils étaient donc obligés de suivre Antoine Priore dans sa mégalomanie. Leur seul recours était de faire des tentatives pour « ficeler » Antoine Priore juridiquement et financièrement.
 
Deux autres problèmes, qui ne sont pas directement liés au « M600 », ont contribué à exacerber les tensions sur le chantier.
 
F
* Antoine PRIOREPriore n’avait aucun diplôme universitaire et il rêvait d’en avoir un. Or, il était possible d’obtenir un doctorat d’université en présentant un mémoire sur une recherche personnelle devant un jury d'universitaires, sans d’autres formalités. Le Pr. Pautrizel pensait que la réalisation de l’appareil « P4 » et les résultats des expériences biologiques méritaient un tel diplôme. Les transactions avec la présidence de l’université de Bordeaux II durèrent de 1972 à 1977. Le jury n'arrêtait pas de faire un pas en avant, puis un pas en arrière, redemandait des expériences puis des contre-expériences etc. Ceci finit par provoquer beaucoup d’énervement chez Antoine Priore et chez le Pr. Pautrizel. Les détails de « La thèse d’Antoine Priore » sont décrits dans la note<ref>(137)[[Affaire Priore/La thèse universitaire d'Antoine Priore|La thèse universitaire d'Antoine Priore]]</ref>.
 
G
* Entre 1972 et 1977 le Pr. Pautrizel a subi diverses sanctions de la part de l’I.N.S.E.R.M. (Institut National de Santé et de Recherche Médicale) pour finalement, voir supprimée en 1977, l’Unité 89 qu’il dirigeait. La note<ref>(138)[[Affaire Priore/I.N.S.E.R.M.|I.N.S.E.R.M. et l'Affaire Priore]]</ref> donne les détails de ces tribulations. Les brimades de l’I.N.S.E.R.M. étaient une conséquence directe de la collaboration entre Pautrizel et Priore. Avec la rumeur de truquage des expériences<ref>(139)[[Affaire Priore/Les souris anglaises|Les souris anglaises]]</ref> qui continuait à être entretenue et les soupçons des instances dirigeantes la seule défense du Pr. Pautrizel était d’être en mesure de montrer un appareil en état de marche et de faire des expériences devant les diverses commissions d’enquête. Malheureusement, la construction du « M600 » tardait, d’où l’insistance et l’énervement du Pr. Pautrizel vis-à-vis de P. Ribeau pour que le « P4 » soit remis en fonctionnement.
 
====Références====