« Affaire Priore/Les souris anglaises » : différence entre les versions
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Deux souris de la même lignée sont semblables, mais elles ne sont pas identiques sur le plan immunologique. Une stimulation des défenses immunitaires et de reconnaissance cellulaire par le rayonnement Priore pouvait provoquer un rejet de greffe, comme le suggéra M. Grabar lors de la réunion à la D.G.R.S.T.
En effet, P. Chateaureynaud<ref>
Elle a eu l’occasion<ref>
Restons cependant dans la première moitié de 1966. L'idée d'une stimulation des défenses immunitaires par le rayonnement Priore était déjà présente dans les esprits. Ainsi, les professeurs Rivière et Guérin avaient constaté que les rats guéris de la tumeur LS347 étaient immuns aux greffes du même type de tumeur, mais qu'ils succombaient après la greffe d'une tumeur de type différent.
Leurs observations<ref>{{Article
Leurs observations<ref>(41)</ref> furent publiées en juin 1966. Notons tout de même que le fait que les rats étaient immunisés contre une greffe de la LS347 montre bien que ce soient les mêmes rats qui avaient été déjà greffés puis guéris. Depuis leur guérison, ils ont été conservés à Villejuif et non à Floirac. Il n’y a donc pas eu de substitution, ou alors par MM. Rivière et Guérin eux-mêmes !▼
|auteur1= M-R. Rivière
|auteur2= M. Guérin
|titre= Nouvelles recherches effectuées chez des rats porteurs d'un lymphosarcome lymphoblastique soumis à l'action d'ondes électromagnétiques associées à des champs magnétiques.
|périodique= Comptes rendus de l'Académie des sciences de Paris
|tome= 262
|date= 20 juin 1966
|pages= 2669-2672
|lire en ligne= {{gallica|id=bpt6k54897041/f857.image }}
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Le 3 mai 1966, R. Pautrizel commença ses expériences chez Priore en étudiant l'effet des injections d'hématies de mouton chez le rat. Il observa une exaltation des défenses immunitaires<ref>
{{Citation bloc|''Mais jeudi dernier, Rivière, assistant de Guérin, est arrivé. Il a présenté à un petit groupe d'entre nous ses constatations sur la régression tumorale. Nous n'avons pas pu prendre au sérieux ce rapport duquel manquaient les détails expérimentaux. Mais, à la fin, il nous a parlé d'une expérience préliminaire qui a été fait avec le professeur d'immunologie de l'université de Bordeaux: Ils ont injecté des hématies de mouton à 12 rats. Puis, 2 jours après, 6 de ces rats ont été exposés à la machine (pendant 6 à 7 heures par jour pendant 6 jours). Après 6 jours, on a titré les anticorps. Parmi les 6 traités (dans le rapport des académiciens le mot est 'témoin', sans doute une erreur d'inattention), 4 étaient négatifs (!!!) pas d'agglutinine; il avait un titre faible et le dernier un titre assez élevé, beaucoup plus élevés que les témoins. L'un spécialement élevé (1/2000)? ça parait incroyablement élevé.
Après un jour de réflexion, nous avons décidé de faire une expérience avec eux: nous leur enverrons 20 souris qui auront reçu un antigène que nous connaissons. 10 seront exposées; 10 serviront de témoins; et les 20 souris et les antigènes seront identifiés par l'un de nous.
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Nous ne savons pas encore s'ils vont accepter cette proposition. Rivière nous a dit qu'ils désirent faire des expériences dans des conditions plus strictes. Ce qu'ils ont annoncé sur les souris leucémiques est seulement fondé sur la survie (ce qui n'est guère satisfaisant)...''}}
Notre première remarque concerne la datation de cette lettre. Le Pr Latarjet<ref>
La datation de cette lettre vers la fin mai 1966 est également confortée par la lettre du Pr Ambrose adressée à Antoine Priore le 1<sup>er</sup> juin ; Lettre<ref>{{Archives Priore|id=1Ne3BbSCfavJdEKKuPgrDHVle5lVOMFwj|auteur=E-J. Ambrose|titre=Lettre adressée à A. Priore 1 juin 1966}}</ref> dans laquelle le Pr Ambrose exprimait le souhait de faire une expérience, de nature immunologique, en collaboration avec le Pr Koller.
En conclusion, le Pr R. Latarjet arrive à la réunion de la D.G.R.S.T., venant de recevoir
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La coïncidence des dates entre la demande du Pr Ambrose afin que le Pr Koller collabore avec Antoine Priore et les bordelais et la "révélation" du Pr Latarjet selon laquelle ce même Koller considère les bordelais comme des fraudeurs, constituera un empêchement rédhibitoire.
Le Pr Ambrose<ref>{{Archives Priore|id=1QQYtPRt9Z19WVnq-_8V1GkgdqrqduTha|auteur=E-J. Ambrose|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel 28 août 1966}}</ref> fît une deuxième tentative le 23 août, cette fois sans la collaboration du Pr Koller. Mais ce fut trop tard car le Pr A. Haddow<ref>{{Archives Priore|id=1GnKyRuyQjlHXTPninSd2Mchs02yPp8xA |auteur=A. Haddow|titre=Lettre
Heureusement, une ''expérience de contrôle'', identique à celle proposée par P. C. Koller, fut faite en 1971 par S. Avraméas et A. Lwoff, Prix Nobel de médecine<ref>
La troisième possibilité évoquée ci-dessus fut la bonne ! Les souris traitées, comme d’ordinaire étaient toutes débarrassées de leurs trypanosomes et les souris injectées avec la peroxydase avaient un taux d’anticorps élevé. Le taux des anticorps produits, analysés au laboratoire de l’Institut Pasteur à Paris, était huit fois plus élevé que pour les souris témoins !
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Rappelons que ce type d’expérience de contrôle des effets biologiques du rayonnement émis par les appareils de Priore, effectuée par Lwoff et Avraméas, ne fut ni la première, ni la dernière.
La toute première expérience fut menée par le Pr Courrier et Madame Colonge en février 1965<ref>
Cependant, l'expérience de contrôle la plus importante, au cours de laquelle les précautions prises contre une éventuelle fraude furent exceptionnelles, eut lieu en mai - juin 1969 (voir [[Affaire Priore/La commission de 1969|La commission de contrôle de mai 1969]] pour les détails).
:- Injecter 60 souris avec 20000 trypanosomes equiperdum chacune,
:- Diviser les souris en deux lots de 30 (témoins et traitées).
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:- Constater que toutes les souris traitées étaient vivantes après 5 jours et ne présentaient pas de Trypanosomes dans leur sang.
Le rapport de cette Commission
La seule façon de contourner un tel document est d’ignorer sciemment son existence.
C’est cette attitude qu’adoptèrent les Professeurs J. Bernard et R. Latarjet dans leur rapport<ref>
Toutes les expériences faites avec les animaux trypanosomés étaient d’une rigueur parfaite sur le plan biologique et irréprochables par rapport à la ‘substitution d’animaux’. Ces expériences n’ont jamais été mises en cause. Mêmes les professeurs Bernard et Latarjet, constatent dans leur rapport
Si les expériences avec les trypanosomes sont admises, leurs conclusions doivent également être admises ! Cela signifie que le rayonnement Priore est capable de stimuler les défenses immunitaires d’une façon tout à fait incompréhensible !
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