« Affaire Priore/Les problèmes « humains » de l'Affaire » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
William Ellison (discussion | contributions)
William Ellison (discussion | contributions)
Ligne 359 :
:: Questionné par le Pr [[w:fr:Adolphe Pacault|Adolphe Pacault]]<ref>{{Archives Priore|id=1sNRU4QvC9zRvTtPI8Duid9oB1BhRb4UI|auteur=A. Pacault|titre=Lettre adressée à R. Felden le 13 janvier 1984}}</ref> pour savoir s’il avait des informations personnelles pour corroborer ses assertions, le Pr Felden répondit par une lettre<ref>{{Archives Priore|id=1ZTDLnHKS8YII3cmZkD6J5wxgQgD9-Eny |auteur=R. Felden |titre=Lettre adressée à A. Pacault le 20 janvier 1984}}</ref> qui illustre bien l’attitude de beaucoup « d’experts » qui sont capable de se prononcer sans connaître un dossier: «''..... Aussi n’est-il pas nécessaire de connaître tous les documents relatifs à une affaire pour émettre un jugement...''». Felden continue, et explique que la « ''machine Priore''» ne pouvait avoir les effets prétendument observés, parce que, pour avoir de tels effets, l’appareil doit faire... ici quelques idées biologiques et physiques vagues et sans importance, suivi par: « ''mais cette explication contredit les lois de la physique, donc l’appareil Priore ne peut pas avoir d’effets !!'' ». Cette lettre fait l’objet d’un commentaire lapidaire<ref>{{Archives Priore|id=19y5Py9coyVYEtvnh15He0CC4ays6-m_h|auteur=A. Pacault |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 23 janvier 1984}}</ref> du Pr Pacault quant à l’épistémologie pratiquée par le Pr Felden !
 
:* Le Pr [[w:fr:Lucien Israel|Lucien Israel]] (cancérologue), questionné en 1980, a émis un jugement négatif sur les travaux faits avec l’appareil d’Antoine Priore<ref>(42){{Archives Priore|id=1-riOTn4AVyDeL-9Zoaqh8oT7Q7Lk-Gth|auteur=L. Israël |titre=Lettre adressée à C. Meunier le 13 novembre 1980}}</ref> en disant qu’ils n'avaient rien à voir avec l’immunologie et qu’il était parfaitement ignorant des résultats obtenus !
 
:* La suffisance intellectuelle : Antoine Priore ne faisait pas partie du sérail de la recherche ''officielle''. Il était un amateur, un indépendant, un bricoleur du dimanche... L’attitude des professeurs de physique (A. Kastler, R. Servant, Y. Rocard) ou de médecine (A. Lacassagne, A. P. Lachapèle) était de dire: « ''Un amateur ne peut pas faire de découverte ou un travail de recherche intéressant, c'est le domaine exclusif des centres de recherche officiels'' »<ref>(43){{Archives Priore|id=1JIR7LZXt-WT_TgtrblAPPgK8JjICXJel|auteur=Concours Médical du 20 mars 1965 |titre= Cancer : une nouvelle affaire}}<br/>{{Archives Priore|id=1T8tXvyy1jbGW2lxWkZk-0EbYnAd3rtx- |auteur=L'Intransigeant du 5 mars 1965 |titre=Priore à "soigné" aussi des hommes }}<br/>{{Archives Priore|id=1f9vgp1jMqBrT5MnCzlXw4PHvAkpKl_iJ |auteur=Echo de la mode du 21 mars 1965 |titre=Les souris ne sont pas des hommes }}</ref>.
 
::Les affirmations telles que :
Ligne 375 :
::: Le rapport Bernard-Latarjet<ref>(44)</ref> est caractéristique de ce comportement. Les auteurs condamnent sans appel les travaux faits avec l’appareil Priore, mais concluent : « ''... Les effets de la machine, s’ils sont exacts (et nous pensons qu’ils le sont)...'' ». Petite phrase destinée à se couvrir « au cas où » et qui démontre bien la qualité des experts rapporteurs, pour ne pas dire plus !
 
:* La comparaison des livres de J-M. Graille<ref>(45)</ref> et de J-P. Bader<ref>(46)</ref> est édifiante. {{ouvrage
| prénom1 =Jean-Michel
| nom1 =Graille
| titre =Dossier Priore
| sous-titre =Une nouvelle affaire Pasteur ?
| éditeur =Denoël
| lieu =Paris
| année =1984
| pages totales=305
| isbn =2-207-23002-3
}}</ref> et de J-P. Bader<ref>{{ouvrage
| prénom1 =Jean-Pierre
| nom1 =Bader
| titre =Le cas Priore
| sous-titre =Prix Nobel ou imposture ?
| éditeur =J.C. Lattès
| lieu =Paris
| année =1984
| pages totales=223
}}</ref> est édifiante.
 
:: Le premier auteur, journaliste d’investigation, a, pendant plusieurs années, constitué un dossier contradictoire pour faire son opinion. Il se classe clairement dans le camp des priorephiles, mais avec une argumentation bien étayée.
Ligne 381 ⟶ 400 :
:: Le deuxième auteur, professeur de médecine, administrateur de l’I.N.S.E.R.M., a eu toutes les possibilités de s’informer et de se forger une opinion, et il l’a certainement fait, mais il ne l’expose pas dans son livre. Il dit lui-même (page 100) qu’il était et reste dans l’ambiguïté, et, en référence à son rôle de conseiller scientifique à la D.G.R.S.T., il déclare: « En rentrant à Paris, j’ai rédigé un rapport ambigu qui ne dut pas être d’un très grand secours pour Pierre Aigrain. Ambigu, déjà, comme est la conclusion de ce livre... ».
 
::Cependant, dans ses interviews à la radio et à la télévision<ref>(47){{Archives Priore|id=10ZRDs9qBJx3YVrW0g8e5o9d-NvfuJOp6 |auteur=J-P. Bader|titre=Radio Bordeaux Gironde 17 avril 1984 }}<br/ref>{{Archives etPriore|id=1jEhkilJrr0HCLpUda23igyIpQL-_STpX la|auteur=J-P. télévisionBader|titre=FR 3 18 avril 1984 }}<refbr/>(48){{Archives Priore|id=1pECul1vNcrjCTQLrRKlpm2mJqwIf8Gjb |auteur=J-P. Bader|titre= France Inter - 4 juin 1984}}</ref> pour présenter son livre, J-P. BADER était plus loquace et catégorique. Il disait clairement qu’il pensait que l’effet biologique du rayonnement Priore était bien réel. Après le décès d’Antoine Priore il s’est même allié avec la société Leroy-Somer pour tenter de relancer la construction de l’appareil ''M600''<ref>(49)[[Affaire Priore/Leroy-Somer|Leroy-Somer]]</ref>.
 
:* Un dernier exemple « d’objectivité scientifique » vient de la presse scientifique grand public. En mars 1976, le Pr Jacques de Certaines a publié un article<ref name="LR">{{Archives Priore|id=1bDVzEvG0XR4s0BaJKUSYbUHlHgDKBUbM |auteur=La Recherche, juin 1976 |titre=Heurs et malheurs du biomagnétisme }}</ref> dans ''La Recherche'', intitulé ''Heurs et Malheurs du Bioélectromagnétisme''. Il y traite des problèmes humains que rencontre un chercheur qui veut faire des investigations en bioélectromagnétisme en général. A la suite de cet article, la rédaction de ''La Recherche'' demanda<ref>{{Archives Priore|id=1vG4vWUz-JHVm3Eb-C3TnXZK4F6ISm-G-|auteur=J. de Certaines|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 10 décembre 1976}}</ref> au Pr de Certaines d’écrire un article objectif de 6 à 8 pages sur l’affaire Priore. La thèse du Pr de Certaines<ref name="TDC">{{Archives Priore|id=1iM80J7TFRNVV9mlwX3J1Z8xLB8wTa_Qe |auteur=J. de Certaines |titre= La fin des disciplines closes : l'exemple de la biophysique}}</ref> intitulée: « La fin des disciplines closes: L’exemple de la biophysique » était illustrée en grande partie par l’affaire Priore à travers les articles de presse. Le professeur de Certaines était compétent pour s’exprimer sur le sujet. L’article fut écrit<ref>{{Archives Priore|id=1WZGwpPJfwguYv2Dtr2qL5s4xjjSYvAo3|auteur=J. de Certaines|titre=Marginalité et orthodoxie dans la recherche : l'exemple de l'Affaire Priore}}</ref> et fut refusé par la rédaction de ''La Recherche''<ref>{{Archives Priore|id=1qvE9A0e2H1qxvna8jwmBKxV59Sh-xmgo|auteur=Y. Christen|titre=Lettre adressée à J. de Certaines le 12 octobre 1977}}</ref> parce que la conclusion était favorable à Antoine Priore. Donc, pour ''La Recherche'', un article objectif, écrit par un spécialiste de la discipline, ne peut contenir les conclusions catégoriques de l’expert, au nom de la sacro-sainte objectivité scientifique !