« Affaire Priore/Les problèmes « humains » de l'Affaire » : différence entre les versions

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William Ellison (discussion | contributions)
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Un certain nombre de facteurs diffus ont contribué à compliquer l’affaire. Ces facteurs ne sont pas spécifiques de ce qui nous occupe et on les retrouve quotidiennement ; ce sont des facteurs sociaux. Il n’est ni frivole ni inutile de les évoquer car, surajoutés aux problèmes spécifiques, ils rendaient la situation encore plus difficile à démêler.
 
-:* La paresse intellectuelle est un trait de caractère humain qui a considérablement parasité priorephiles et priorephobes !
Un trait de caractère humain qui a considérablement parasité priorephiles et priorephobes : la paresse intellectuelle !
 
Le dossier de l’Affaire PRIOREPriore, résumé en deux ou trois pages, est très étonnant. On « y croit » ou on « n’y croit pas ». Cette attitude subjective est la seule possible avec peu d’information. On fait alors confiance à ceux qui, censés avoir étudié le problème, ont pris parti. Le choix se fait de manière affective, sur la notoriété d’un protagoniste, sur une humeur !
 
S’informer vraiment sur le dossier, demande un travail considérable, même si l’on dispose d’un accès facile aux documents. Après leur lecture, reste le travail d’analyse, celui de la critique etc., nécessaires pour se forger une opinion valable, ce qui est là encore un engagement non négligeable.
 
On fait alors confiance à ceux qui, censés avoir étudié le problème, ont pris parti. Le choix se fait de manière affective, sur la notoriété d’un protagoniste, sur une humeur !
Or, dans l’ensemble, les décideurs, les médico-scientifiques trop occupés, souvent partisans du moindre effort, n’ont jamais cherché à approfondir leur connaissance du dossier et se sont forgé une doctrine sur une pléthore d’opinions a priori, superficielles, basées sur des ‘on dit’ ou sur des préjugés non avoués. Quelques exemples typiques:
 
Or, dans l’ensemble, les décideurs, les médico-scientifiques trop occupés, souvent partisans du moindre effort, n’ont jamais cherché à approfondir leur connaissance du dossier et se sont forgé une doctrine sur une pléthore d’opinions ''a priori'', superficielles, basées sur des ‘on« on dit’dit que... » ou sur des préjugés non avoués. Quelques exemples typiques :
- Le Pr LATARJET a répandu auprès de qui voulait l’entendre, pendant plus de 20 ans, une rumeur de ‘substitution d’animaux’ par Antoine PRIORE et ses collaborateurs. Il n’a jamais recherché la moindre vérification auprès des soi-disant ‘victimes’, lésées par ce ‘truquage’, ni produit la moindre justification. (Voir la Note (33) pour les détails.)
 
-:* Le Pr LATARJET[[w:fr:Raymond Latarjet|Raymond Latarjet]] a répandu auprès de qui voulait l’entendre, pendant plus de 20 ans, une rumeur de ‘substitution''substitution d’animaux’d’animaux'' par Antoine PRIOREPriore et ses collaborateurs. Il n’a jamais recherché la moindre vérification auprès des soi-disant ‘victimes’victimes, lésées par ce ‘truquage’truquage, ni produit la moindre justification. (Voir la Note <ref>(33)</ref> pour les détails.)
- Le Pr KASTLER, prix Nobel de physique, affirmait souvent que l’effet biologique des appareils PRIORE, s’il existait, était probablement dû aux rayons X et  émis par l’appareil. Il a fait ces déclarations en particulier, le 22 mai 1978, à l’Académie des sciences en séance publique et a insisté pour que ses remarques soient publiées à la fin de la ‘Note’ (34).
 
-:* Le Pr KASTLER[[w:fr:Alfred Kastler|Alfred Kastler]], prix Nobel de physique, affirmait souvent que l’effet biologique des appareils PRIOREPriore, s’il existait, était probablement dû aux rayons ''X'' et '''' émis par l’appareil. Il a fait ces déclarations en particulier, le 22 mai 1978, à l’Académie des sciences en séance publique et a insisté pour que ses remarques soient publiées à la fin de la ‘Note’ Note<ref>(34)</ref>.
Portant un examen élémentaire des machines de PRIORE montre leur inaptitude à produire l’un ou l’autre de ces rayonnements. Mais le Pr KASTLER qui avait visité les installations d’Antoine PRIORE, en compagnie du Pr SERVANT et du Dr G. DELMON, le 14 mars 1966, s’était contenté de simplement regarder l’appareil, les mains dans les poches, sans y porter plus d’intérêt. Ses affirmations sont d’autant plus graves que I. PEYCHES, directeur des laboratoires de recherche de St. Gobain, en 1963 et 1964, sur la demande du Pr MARECHAL, délégué général, avait fait des mesures qui ont montré qu’aucun rayonnement ‘dur’ n’était produit. I. PEYCHES avait envoyé toute sa correspondance<ref>(35)</ref> et ses rapports au Pr KASTLER le 26 février 1965 ! Plus ‘officiel’ encore est le constat<ref>(36)</ref> fait par le Laboratoire Central de l’Armement d’Arcueil, le 8 septembre 1970, constat attestant que l’appareil PRIORE n’émettait pas de rayons X ou . Ce constat faisait partie de l’étude du rayonnement des appareils de PRIORE commandé par la D.R.M.E.<ref>(37)</ref> et exécuté par A.-J. BERTEAUD et A.-M. BOTTREAU. Or, Pr KASTLER était parmi les experts de la D.R.M.E. à l’origine de cette étude.
 
:: Portant un examen élémentaire des machines de PRIOREPriore montre leur inaptitude à produire l’un ou l’autre de ces rayonnements. Mais le Pr KASTLERKastler, qui avait visité les installations d’Antoine PRIORE,Priore en compagnie du Pr SERVANTServant et du Dr G. DELMONDelmon, le 14 mars 1966, s’était contenté de simplement regarder l’appareil, les mains dans les poches, sans y porter plus d’intérêt. Ses affirmations sont d’autant plus graves que I.[[w:fr:Ivan Peychès|Ivan PEYCHESPeychès]], directeur des laboratoires de recherche de St. Gobain, en 1963 et 1964, sur la demande du Pr MARECHAL[[w:fr:André Maréchal|André Maréchal]], délégué général, avait fait des mesures qui ont montré qu’aucun rayonnement ‘dur’ n’était produit. I. PEYCHESPeychès avait envoyé toute sa correspondance<ref>(35)</ref> et ses rapports au Pr KASTLERKastler le 26 février 1965 ! Plus ‘officiel’ encore est le constat<ref>(36)</ref> fait par le Laboratoire Central de l’Armement d’Arcueil, le 8 septembre 1970, constat attestant que l’appareil PRIOREPriore n’émettait pas de rayons X ou . Ce constat faisait partie de l’étude du rayonnement des appareils de PRIOREPriore commandé par la D.R.M.E.<ref>(37)</ref> et exécuté par A.-J. BERTEAUDBerteaud et A.-M. BOTTREAUBottreau. Or, Pr KASTLERKastler était parmi les experts de la D.R.M.E. à l’origine de cette étude. !
- En janvier 1984, R. FELDEN et R. MAINARD, professeurs à la faculté des sciences de Nancy, ont publié un article dans Le Monde<ref>(38)</ref>, où ils font un amalgame entre: la « machine de PRIORE », les « avions renifleurs », les « moteurs à eau » et un certain nombre d’escroqueries.
 
-:* En janvier 1984, R. FELDENFelden et R. MAINARDMainard, professeurs à la faculté des sciences de Nancy, ont publié un article dans Le Monde<ref>(38)</ref>, où ils font un amalgame entre: la « machine de PRIOREPriore », les « avions renifleurs », les « moteurs à eau » et un certain nombre d’escroqueries.
Questionné par le Pr PACAULT<ref>(39)</ref> pour savoir s’il avait des informations personnelles pour corroborer ses assertions, le Pr FELDEN répondit par une lettre<ref>(40)</ref> qui illustre bien l’attitude de beaucoup « d’experts » qui sont capable de se prononcer sans connaître un dossier: «..... Aussi n’est-il pas nécessaire de connaître tous les documents relatifs à une affaire pour émettre un jugement...». FELDEN continue, et explique que la «machine PRIORE» ne pouvait avoir les effets prétendument observés, parce que, pour avoir de tels effets, l’appareil doit faire... ici quelques idées biologiques et physiques vagues et sans importance, suivi par: «mais cette explication contredit les lois de la physique, donc l’appareil PRIORE ne peut pas avoir d’effets !!». Cette lettre fait l’objet d’un commentaire lapidaire<ref>(41)</ref> du Pr PACAULT quant à l’épistémologie pratiquée par le Pr FELDEN !
 
:: Questionné par le Pr PACAULT[[w:fr:Adolphe Pacault|Adolphe Pacault]]<ref>(39)</ref> pour savoir s’il avait des informations personnelles pour corroborer ses assertions, le Pr FELDENFelden répondit par une lettre<ref>(40)</ref> qui illustre bien l’attitude de beaucoup « d’experts » qui sont capable de se prononcer sans connaître un dossier: «''..... Aussi n’est-il pas nécessaire de connaître tous les documents relatifs à une affaire pour émettre un jugement...''». FELDENFelden continue, et explique que la « ''machine PRIOREPriore''» ne pouvait avoir les effets prétendument observés, parce que, pour avoir de tels effets, l’appareil doit faire... ici quelques idées biologiques et physiques vagues et sans importance, suivi par: « ''mais cette explication contredit les lois de la physique, donc l’appareil PRIOREPriore ne peut pas avoir d’effets !!'' ». Cette lettre fait l’objet d’un commentaire lapidaire<ref>(41)</ref> du Pr PACAULTPacault quant à l’épistémologie pratiquée par le Pr FELDENFelden !
- Le Pr L. ISRAEL (cancérologue), questionné en 1980, a émis un jugement négatif sur les travaux faits avec l’appareil d’Antoine PRIORE<ref>(42)</ref> en disant qu’ils n'avaient rien à voir avec l’immunologie et qu’il était parfaitement ignorant des résultats obtenus !
 
-:* Le Pr L.[[w:fr:Lucien ISRAELIsrael|Lucien Israel]] (cancérologue), questionné en 1980, a émis un jugement négatif sur les travaux faits avec l’appareil d’Antoine PRIOREPriore<ref>(42)</ref> en disant qu’ils n'avaient rien à voir avec l’immunologie et qu’il était parfaitement ignorant des résultats obtenus !
- La suffisance intellectuelle
Antoine PRIORE ne faisait pas partie du sérail de la recherche ‘officielle’; c'était un amateur, un indépendant, un bricoleur du dimanche... L’attitude des professeurs de physique (A. KASTLER, R. SERVANT, Y. ROCARD) ou de médecine (A. LACASSAGNE, A. P. LACHAPELE) était de dire: «Un amateur ne peut pas faire de découverte ou un travail de recherche intéressant, c'est le domaine exclusif des centres de recherche officiels»<ref>(43)</ref>.
 
:* La suffisance intellectuelle : Antoine PRIOREPriore ne faisait pas partie du sérail de la recherche ‘officielle’; c''officielle''. Il était un amateur, un indépendant, un bricoleur du dimanche... L’attitude des professeurs de physique (A. KASTLERKastler, R. SERVANTServant, Y. ROCARDRocard) ou de médecine (A. LACASSAGNELacassagne, A. P. LACHAPELELachapèle) était de dire: « ''Un amateur ne peut pas faire de découverte ou un travail de recherche intéressant, c'est le domaine exclusif des centres de recherche officiels'' »<ref>(43)</ref>.
Les réactions telles que :
«On ne comprend rien à son appareil» ;
«Oui, mais son appareil est trop compliqué, on peut faire mieux, plus simplement...»,
 
::Les réactionsaffirmations telles que :
sous-entendent: «Si nous, professeurs, n’avons pas tout compris du bricolage de cet amateur en un clin d’œil, c’est qu’il n’y a rien à comprendre». Cette attitude est autant plus navrante que, si l’on consulte les revues de recherche en physique expérimentale des années 1960, on trouve des centaines d’articles consacrés aux phénomènes de décharges dans des gaz en présence de champs magnétiques, champs hautes fréquences et micro-ondes. Le sujet était à la mode, même si les théories proposées pour expliquer les observations étaient très rudimentaires. Il est clair qu’il y avait beaucoup de travail expérimental à faire pour avoir une compréhension globale d’un appareil comme celui d’Antoine PRIORE.
:::« On ne comprend rien à son appareil » ;
:::« Oui, mais son appareil est trop compliqué, on peut faire mieux, plus simplement...»,
 
sous-entendent : « Si nous, professeurs, n’avons pas tout compris du bricolage de cet amateur en un clin d’œil, c’est qu’il n’y a rien à comprendre ». Cette attitude est autant plus navrante que, si l’on consulte les revues de recherche en physique expérimentale des années 1960, on trouve des centaines d’articles consacrés aux phénomènes de décharges dans des gaz en présence de champs magnétiques, champs hautes fréquences et micro-ondes. Le sujet était à la mode, même si les théories proposées pour expliquer les observations étaient très rudimentaires. Il est clair qu’il y avait beaucoup de travail expérimental à faire pouren physique avant d'avoir une compréhension globale d’undu phénomènes produit par un appareil comme celui d’Antoine PRIOREPriore. (Et cette remarque est toujours valable aujourd'hui.)
- Objectivité scientifique
Sur la superficialité de beaucoup d’experts se greffe la notion d’objectivité scientifique. Pour nous, dans la notion d’objectivité scientifique est sous-jacente l’idée que les conclusions ne sont pas tirées avant d’entamer l’investigation, que l’on est prêt à une étude qui permette, à son terme de se prononcer ‘’pour’’ ou ‘’contre’’ et de dire clairement pourquoi !
 
:* Objectivité scientifique : Sur la superficialité de beaucoup d’experts se greffe la notion d’objectivité scientifique. Pour nous, dans la notion d’objectivité scientifique est sous-jacente l’idée que les conclusions ne sont pas tirées avant d’entamer l’investigation, que l’on est prêt à une étude qui permette, à son terme de se prononcer ‘’pour’’''pour'' ou ‘’contre’’''contre'' et de dire clairement pourquoi !
Malheureusement, l’utilisation de l’expression ‘’objectivité scientifique’’ est souvent un alibi pour ne se prononcer ni ‘’pour’’ ni ‘’contre’’, et ménager l’avenir
 
:: Malheureusement, l’utilisation de l’expression ‘’objectivité''objectivité scientifique’’scientifique'' est souvent un alibi pour ne se prononcer ni ‘’pour’’''pour'' ni ‘’contre’’''contre'', et ménager l’avenir
- Le rapport BERNARD-LATARJET<ref>(44)</ref> est caractéristique de ce comportement. Ils condamnent sans appel les travaux faits avec l’appareil PRIORE, mais concluent:
«... Les effets de la machine, s’ils sont exacts (et nous pensons qu’ils le sont)...»
Petite phrase destinée à se couvrir ‘au cas où’ et qui démontre bien l’incompétence des experts rapporteurs pour ne pas dire plus !
 
::: Le rapport Bernard-Latarjet<ref>(44)</ref> est caractéristique de ce comportement. Les auteurs condamnent sans appel les travaux faits avec l’appareil Priore, mais concluent : « ''... Les effets de la machine, s’ils sont exacts (et nous pensons qu’ils le sont)...'' ». Petite phrase destinée à se couvrir « au cas où » et qui démontre bien la qualité des experts rapporteurs, pour ne pas dire plus !
- La comparaison des livres de J.-M. GRAILLE<ref>(45)</ref> et de J.-P. BADER<ref>(46)</ref> est édifiante.
 
-:* La comparaison des livres de J.-M. GRAILLEGraille<ref>(45)</ref> et de J.-P. BADERBader<ref>(46)</ref> est édifiante.
Le premier auteur, journaliste d’investigation, a, pendant plusieurs années, constitué un dossier contradictoire pour faire son opinion. Il se classe clairement dans le camp des priorephiles, mais avec une argumentation bien étayée.
 
:: Le premier auteur, journaliste d’investigation, a, pendant plusieurs années, constitué un dossier contradictoire pour faire son opinion. Il se classe clairement dans le camp des priorephiles, mais avec une argumentation bien étayée.
Le deuxième auteur, professeur de médecine, administrateur de l’I.N.S.E.R.M., a eu toutes les possibilités de s’informer et de se forger une opinion, et il l’a certainement fait, mais il ne l’expose pas dans son livre. Il dit lui-même (page 100) qu’il était et reste dans l’ambiguïté, et, en référence à son rôle de conseiller scientifique à la D.G.R.S.T., il déclare: «En rentrant à Paris, j’ai rédigé un rapport ambigu qui ne dut pas être d’un très grand secours pour Pierre AIGRAIN. Ambigu, déjà, comme est la conclusion de ce livre...».
 
:: Le deuxième auteur, professeur de médecine, administrateur de l’I.N.S.E.R.M., a eu toutes les possibilités de s’informer et de se forger une opinion, et il l’a certainement fait, mais il ne l’expose pas dans son livre. Il dit lui-même (page 100) qu’il était et reste dans l’ambiguïté, et, en référence à son rôle de conseiller scientifique à la D.G.R.S.T., il déclare: « En rentrant à Paris, j’ai rédigé un rapport ambigu qui ne dut pas être d’un très grand secours pour Pierre AIGRAINAigrain. Ambigu, déjà, comme est la conclusion de ce livre... ».
Cependant, dans ses interviews à la radio<ref>(47)</ref> et la télévision<ref>(48)</ref> pour présenter son livre, J.-P. BADER était plus loquace et catégorique. Il disait clairement qu’il pensait que l’effet biologique du rayonnement PRIORE était bien réel. Après le décès d’Antoine PRIORE il s’est même allié avec la société LEROY-SOMER pour tenter de relancer la construction de l’appareil ‘’M600’’<ref>(49)</ref>.
 
::Cependant, dans ses interviews à la radio<ref>(47)</ref> et la télévision<ref>(48)</ref> pour présenter son livre, J.-P. BADER était plus loquace et catégorique. Il disait clairement qu’il pensait que l’effet biologique du rayonnement PRIOREPriore était bien réel. Après le décès d’Antoine PRIOREPriore il s’est même allié avec la société LEROYLeroy-SOMERSomer pour tenter de relancer la construction de l’appareil ‘’M600’’''M600''<ref>(49)</ref>.
Un dernier exemple «d’objectivité scientifique» vient de la presse scientifique grand public. En mars 1976, le Pr J. de CERTAINES a publié un article<ref>(50)</ref> dans La Recherche, intitulé ''Heurs et Malheurs du Bioélectromagnétisme''. Il y traite des problèmes humains que rencontre un chercheur qui veut faire des investigations en bioélectromagnétisme en général. A la suite de cet article, la rédaction de La Recherche demanda<ref>(51)</ref> au Pr de CERTAINES d’écrire un article objectif de 6 à 8 pages sur l’affaire PRIORE. La thèse du Pr de CERTAINES<ref>(52)</ref> intitulée: «La fin des disciplines closes: L’exemple de la biophysique» était illustrée en grande partie par l’affaire PRIORE à travers les articles de presse. Le professeur de CERTAINES était compétent pour s’exprimer sur le sujet. L’article fut écrit<ref>(53)</ref> et fut refusé par la rédaction de ''La Recherche''<ref>(54)</ref> parce que la conclusion était favorable à Antoine PRIORE. Donc, pour La Recherche, un article objectif, écrit par un spécialiste de la discipline, ne peut contenir les conclusions catégoriques de l’expert, au nom de la sacro-sainte ‘objectivité scientifique’ !
 
:* Un dernier exemple « d’objectivité scientifique » vient de la presse scientifique grand public. En mars 1976, le Pr J.Jacques de CERTAINESCertaines a publié un article<ref>(50)</ref> dans ''La Recherche'', intitulé ''Heurs et Malheurs du Bioélectromagnétisme''. Il y traite des problèmes humains que rencontre un chercheur qui veut faire des investigations en bioélectromagnétisme en général. A la suite de cet article, la rédaction de ''La Recherche'' demanda<ref>(51)</ref> au Pr de CERTAINESCertaines d’écrire un article objectif de 6 à 8 pages sur l’affaire PRIOREPriore. La thèse du Pr de CERTAINESCertaines<ref>(52)</ref> intitulée: « La fin des disciplines closes: L’exemple de la biophysique » était illustrée en grande partie par l’affaire PRIOREPriore à travers les articles de presse. Le professeur de CERTAINESCertaines était compétent pour s’exprimer sur le sujet. L’article fut écrit<ref>(53)</ref> et fut refusé par la rédaction de ''La Recherche''<ref>(54)</ref> parce que la conclusion était favorable à Antoine PRIOREPriore. Donc, pour ''La Recherche'', un article objectif, écrit par un spécialiste de la discipline, ne peut contenir les conclusions catégoriques de l’expert, au nom de la sacro-sainte ‘objectivitéobjectivité scientifique’scientifique !
- Le parisianisme (et son contraire)
Le ‘parisianisme, caricaturé par ‘hors de Paris, point de salut’, fut aussi un facteur dans la génération et dans l’entretien des conflits.
 
:* Le parisianisme (et son contraire) : Le ‘parisianismeparisianisme, caricaturé par ‘hors''hors de Paris, point de salut’salut'', fut aussi un facteur dans la génération et dans l’entretien des conflits.
Exemple : après la présentation des travaux de RIVIERE, GUERIN et PRIORE en séance publique à l’Académie des sciences par le Pr R. COURRIER, le 1 mars 1965, une seule suite pouvait être envisagée. Antoine PRIORE devait amener son appareil à Paris pour que des spécialistes puissent l’examiner. Il n’était pas question bien sûr, que les spécialistes fassent le voyage à Bordeaux, le Pr B. HALPERN (qui travaillait sans succès sur la guérison des rats greffés avec la tumeur T8) s’y refusait catégoriquement. De son côté le Pr LACASSAGNE critiquait d’éventuelles expériences ''peu sérieuses'' où des rats, greffés avec des tumeurs à Paris, auraient été transportés à Bordeaux pour traitement, puis ramenés à Paris. (J. BIRABEN et G. DELMON greffaient des rats à Bordeaux et les traitaient à Bordeaux et LACASSAGNE le savait.). Donc pour le Pr LACASSAGNE une expérience "sérieuse" nécessitait de greffer les rats à Paris et de les traiter à Paris !
 
:: Exemple : après la présentation des travaux de RIVIERERivière, GUERINGuérin et PRIOREPriore en séance publique à l’Académie des sciences par le Pr R. COURRIERCourrier, le 1 mars 1965, une seule suite pouvait être envisagée. : Antoine PRIOREPriore devait amener son appareil à Paris pour que des spécialistes puissent l’examiner. Il n’était pas question bien sûr, que les spécialistes fassent le voyage à Bordeaux, le Pr B.Bernard HALPERNHalpern (qui travaillait sans succès sur la guérison des rats greffés avec la tumeur T8) s’y refusait catégoriquement. De son côté le Pr LACASSAGNELacassagne critiquait d’éventuelles expériences ''peu sérieuses'' où des rats, greffés avec des tumeurs à Paris, auraient été transportés à Bordeaux pour traitement, puis ramenés à Paris. (J. BIRABENBiraben et G. DELMONDelmon effectuaient les mêmes expérience en greffaientgreffantnt des rats à Bordeaux et les traitaienttraitant à Bordeaux et LACASSAGNELacassagne le savait.). Donc pour le Pr LACASSAGNELacassagne une expérience "sérieuse" nécessitait de greffer les rats à Paris et de les traiter à Paris !
Bien sûr, cette attitude des ‘parisiens’ n’était pas générale. Par exemple, RIVIERE, GUERIN, CHOUROULINKOV de l’I.R.S.C. et AVRAMEAS de l’Institut Pasteur ont fait des expériences avec l’appareil de PRIORE et MM. GRESSER, FAUVRE et ROBERT se sont proposés d’en faire.
 
::Bien sûr, cette attitude des ‘parisiens’« parisiens » n’était pas générale. Par exemple, RIVIERERivière, GUERINGuérin, CHOUROULINKOVChouroulinkov de l’I.R.S.C. et AVRAMEASAvraméas de l’Institut Pasteur ont fait des expériences avec l’appareil de PRIOREPriore et MM. GRESSERGresser, FAUVREFauvre et ROBERTRobert se sont proposés d’en faire.
Mais Antoine PRIORE n’était pas mieux que les 'Parisiens', puisque pour lui, c’était « Bordeaux et nulle part ailleurs ».
 
Mais:: Malheureusement, Antoine PRIOREPriore n’était pas mieux que les 'Parisiens'« parisiens », puisque pour lui, c’était « Bordeaux et nulle part ailleurs ».
- Le sens attribué au mot ‘magnétisme’ en France
Dans les années 1950 - 1980 l’association des mots ‘’magnétisme’’, ‘’champ magnétique’’, ‘’guérison des maladies graves’’ évoquaient dans l’esprit du grand public, et même chez des intellectuels non-physiciens, la faune des ‘’guérisseurs’’ et des ‘’magnétiseurs’’ ainsi que le ‘’magnétisme animal’’ et bien sûr, Franz MESMER. Tout ceci rime naturellement avec ‘’charlatanisme’’.
 
:* Le sens attribué au mot ‘magnétisme’ en France. Dans les années 1950 - 1980 l’association des mots ‘’magnétisme’’''magnétisme'', ‘’champ''champ magnétique’’magnétique'', ‘’guérison''guérison des maladies graves’’graves'' évoquaient dans l’esprit du grand public, et même chez des intellectuels non-physiciens, la faune des ‘’guérisseurs’’« guérisseurs » et des ‘’magnétiseurs’’« magnétiseurs » ainsi que le ‘’magnétisme« magnétisme animal’’animal » et bien sûr,[[w:fr:Franz Mesmer|Franz MESMERMesmer]]. Tout ceci rime naturellement avec ‘’charlatanisme’’« charlatanisme ».
Dans les pays anglo-saxons le mot mesmérisme est synonyme du mot hypnose et n’a rien à voir ni avec des champs magnétiques, ni avec un quelconque ‘’magnétisme animal’’. Ceci correspond mieux aux faits historiques concernant F. MESMER, qui pratiquait une psychothérapie avant la lettre, en utilisant l’hypnose, un peu comme CHARCOT et FREUD ont fait 75 ans plus tard. (Voir de CERTAINES (55) pour un aperçu historique de MESMER et le mémoire de M. PINSOLLE<ref>(56)</ref> pour une analyse détaillée du mesmérisme en Aquitaine.)
 
::Dans les pays anglo-saxons le mot « mesmérisme » est synonyme du mot hypnose et n’a rien à voir ni avec des champs magnétiques, ni avec un quelconque ‘’magnétisme« magnétisme animal’’animal ». Ceci correspond mieux aux faits historiques concernant F. MESMERMesmer, qui pratiquait une psychothérapie avant la lettre, en utilisant l’hypnose, un peu comme CHARCOT[[w:fr:Jean-Martin Charcot|Charcot]] et FREUD[[w:fr:Sigmund Freud|Freud]] ont fait 75 ans plus tard. (Voir de CERTAINES <ref>(55)</ref> pour un aperçu historique de MESMERMesmer et le mémoire de M. PINSOLLEPinsolle<ref>(56)</ref> pour une analyse détaillée du mesmérisme en Aquitaine.)
 
===Références===