« Affaire Priore/Les appareils d'Antoine Priore » : différence entre les versions
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==Composants principaux des appareils de Priore==
Les appareils de Priore sont souvent présentés dans la presse populaire et par ses détracteurs comme étant totalement mystérieus, incompréhensibles, des « [[Boîte noire (système)|boites noires]] », des « bricolages du [[professeur Nimbus]] » émettant un rayonnement miracle qui guérit tout.
La réalité est toute autre. Ils s’inscrivent dans la lignée d’une culture thérapeutique qui a vu le jour vers 1890 et qui s’est éteinte après 1950 avec l’essor de la thérapeutique biochimique.
* Les composants principaux des appareils sont connus.
* Les appareils émettent un [[rayonnement électromagnétique]] qui est, en partie, caractérisé par des physiciens du C.N.R.S.
* Le rayonnement émis doit être adapté au modèle biologique traité et les paramètres de réglage sont très précis.
Cependant, il reste de nombreuses zones d’ombres. Tout n’est pas connu concernant la construction des appareils et pour le rayonnement émis, ses caractéristiques fines résultant des « réglages secrets » d'Antoine Priore, restent ignorés.
A quoi ressemble un appareil Priore ?
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Pour fixer les idées, et en simplifiant un peu, on peut imaginer l’archétype d’un de ces appareils comme :
[[File:Appareil Priore - schéma du tube à décharge.jpg|thumb|500px|<center>Appareil Priore - schéma de la lampe à décharge</center>]]
- un tube cylindrique en verre, de diamètre 25 cm de longueur environ 200 cm, contenant diverses électrodes et rempli d’un gaz rare (néon ou argon) sous basse pression (quelques mm de mercure), tube dit « Lampe à Plasma » ;▼
▲
La figure ci-
Les dimensions du tube à décharge varient en fonction de l'appareil : les premières sont d'environ {{unité|20|cm}} de diamètre et {{unité|50|cm}} de longueur, la dernière est de {{unité|60|cm}} de diamètre et {{unité|4|m}} de longueur ! Le montage de ce dernier est décrit par Pierre Genty<ref>{{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1oMVwvK4wj8gx4FHRyJl0ldSugv_AwDQ6|auteur=Pierre Genty|titre=Montage ampoule M600}}</ref>
L'ampoule de verre est remplie de [[w:fr:néon|néon]] ou d'[[w:fr:argon|argon]] sous basse pression (quelques mm de mercure) et le gaz est [[w:fr:Ionisation|ionisé]] par : un [[w:fr:champ électrostatique|champ électrostatique]], des ondes centimétriques (micro-ondes) et des ondes métriques (ondes H.F.).
▲La figure ci-dessus schématise un tube à décharge et identifie les différents constituants participant à la production du rayonnement.
Les électrodes du tube sont alimentées par des émetteurs haute fréquence puissants (dans son dernier appareil, le M600, il y a trois émetteurs, chacun de {{unité|7.5|kW}} !). L'accord entre les émetteurs H.F. et le gaz ionisé est très délicat, car la charge peut varier énormément. Une fausse manœuvre provoquera un retour de l’énergie H.F. vers l'émetteur, avec des conséquences dramatiques, détruisant les émetteurs du M600). Autour du tube il y a des bobines qui produisent des champs magnétiques qui interagissent avec le gaz ionisé. À l'intérieur de l'ampoule se trouvent trois composants électroniques :
{{Média externe|width=40|align=right|
Plusieurs chercheurs : I. Peyches, directeur de recherches chez Saint-Gobain, en 1962, E. J. Ambrose, du Chester Beatty Research Institute de Londres en 1965, J. Duhamel de Bordeaux II en 1968, ont procédé à des mesures partielles du champ électromagnétique émis par les appareils Priore. Une étude plus soignée a été faite par A.-J. Berteaud et A.-M. Bottreau, chercheurs au C.N.R.S., dans le cadre d’un contrat entre Priore et la D.R.M.E. de 1970 à 1972. Les mesures de rayonnement présentées dans ce qui suit sont extraites de leur rapport (11).▼
|image1={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1i27KupzR-cNzvMlMWuOiBJ23dZK5mXXM= |titre=Photo : Tube à décharge ''c.'' 1960}}
|image2={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1hmZUEVdWKfQekzjhfQrGkDZOsfw5A4dw|titre=Photo : Tube à décharge (M235)}}
|image3={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1E40IuFOqeUMvGGEjvXEXySdg-fOYpOmY |titre=Photo : Tube à décharge 1977}}
|image4={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1YF5pxISYS77cWYm6hj5gtG-nBLZbD_2G|titre=Plan : Anode tournant M235}}
|image5={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1XqEfo20JyhbkTSTIHzm3ZK775Y6WBIM3|titre=Plan : Cathode (M235}}
|image6={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1MUzvat3sDCaEjM0gFJIxmXOZUpV50A4t|titre=Plan : Cathode (M350) (a)}}
|image7={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1cRN3ChpN6C1uq0W-5gzyuFFY_oM34ZDJ|titre=Plan : Cathode (M350) (b)}}
|image8={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1iF-iCGo7yVlWmsUMaUh5RC0dY_i_R1NB|titre=Plan : Anode tournante (M600) (1972)}}
|image9={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1nhanW7VNFKAqv_OawBcxQ-ljQb5U6fZ5 |titre=Plan : ampoule (M600) (juin 1972) a}}
|image10={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1XeAM9N_5De4ER521Mjj2Ygan2h9syrJ_ |titre=Plan : ampoule (M600) (juin 1972) b}}
}}
* Une [[w:fr:anode|anode]] en carbone, muni d’ailettes. Les micro-ondes sont dirigées vers l'anode et puis réfléchis dans l'axe du tube à décharge. L'anode est tournante, ce qui produit une modulation des micro-ondes dans le gaz ionisé.
* Une [[w:fr:cathode|cathode]] intermédiaire chauffante et une deuxième cathode en bas de l'ampoule de verre.
Il est créé dans le tube à décharge dans une atmosphère raréfiée de néon (pression de quelques millimètres de mercure) entre une cathode à chauffage indirect réalisée en molybdène (8) et une anode en carbone (7). La tension de fonctionnement est d’environ 430 volts, pour une intensité du courant de décharge d'environ 200 milliampères.▼
Le champ électromagnétique sortant par la base de la lampe irradie les sujets placés sur la table d’expérimentation à environ {{unité|25|cm}} en dessous.
==Description succinct du rayonnement==
Le plasma est confiné à l’aide d’un champ magnétique longitudinal créé par des bobines à air (3 et 5) possédant un diamètre intérieur d'environ 30 cm. Ces bobines entourent le tube à plasma et produisent en son centre un champ magnétique maximal d’environ 1 200 gauss.▼
▲Plusieurs chercheurs : I. Peyches, directeur de recherches chez Saint-Gobain, en 1962, E. J. Ambrose, du Chester Beatty Research Institute de Londres en 1965, J. Duhamel de Bordeaux II en 1968, ont procédé à des mesures partielles du champ électromagnétique émis par les appareils Priore.
Une étude partial du rayonnement émis par un appareil Priore a été faite par A-J. Berteaud et A. Bottreau, chercheurs au [[Centre national de la recherche scientifique|C.N.R.S.]] en 1971-1972, dans le cadre d’un contrat entre Antoine Priore et la Direction des Recherches et Moyens d'Essais (organisme de recherche militaire)<ref>{{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1Bj1D9YZJXlU6wX0ocHoJ9CGi332octH_ |auteur=A-J. Berteaud et A. Bottreau|titre= Analyse des rayonnement électromagnétiques émis par l'appareil Priore : Convention D.R.M.E. n° 69-34-693-00-480-75-01|site=Archives de l'Affaire Priore}}</ref>.
Les ondes électromagnétiques sont introduites ou produites dans la partie haute du tube à l’aide de trois antennes (2 et 6) placées sur le même plan à 120° les unes des autres. Une électrode tournante (7), munie de plans réflecteurs est située au niveau des antennes émettrices, elle permet de renvoyer les ondes centimétriques suivant l'axe du tube.▼
Antoine Priore permettait aux physiciens de disposer leurs appareils de mesure autour du tube à décharge, mais pas de manipuler les contrôles de son appareil. Les physiciens ont détecté les composants principaux du rayonnement, malheureusement pour des raisons techniques liées aux appareils de mesure à leur disposition, ils étaient dans l'impossibilité de caractériser finement le champ électromagnétique émis. Toutefois, en collaboration avec le professeur Pautrizel, ils étudiaient l'effet du rayonnement sur des souris trypanosomisées en fonction de l'éloignement de l'axe central du tube à décharge. L'effet est maximum sous l'axe et diminue progressivement pour devenir nul quand les souris sont à plus de {{unité|20|cm}} de l'axe.
Cette onde, d'une fréquence de 9,4 gigahertz, est produite par un magnétron délivrant une puissance de 40 kilowatts crêtes. Cette émission UHF est pulsée à une fréquence de récurrence de 1 kHz et la durée d'impulsion est d'une microseconde.▼
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Elle est amenée jusqu’au tube à plasma à l’aide d’un guide d’onde et y est introduite en regard de l’anode tournante, par l'intermédiaire d'un cornet à section rectangulaire (2), perpendiculairement à l'axe du tube. Les différents plans réflecteurs de l’anode tournante renvoient alors l'énergie UHF parallèlement à l'axe du tube, à travers le plasma.▼
▲: Le gaz ionisé ou plasma est confiné à l’aide d’un champ magnétique longitudinal créé par des bobines à air (3 et 5) possédant un diamètre intérieur
En étudiant la variation spatiale de la puissance de l’émission UHF dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'appareil et à une distance de 5 cm de la face de sortie du tube, A.-M. Bottreau, a obtenu la courbe de variation donnée par la figure ci-dessous. On constate que, dès que l'on s'écarte de l'axe de l'appareil, la diminution de la puissance moyenne est importante. Au niveau de l'axe de symétrie, cette puissance correspond à une densité d'énergie moyenne Wm égale à 10 microwatts par centimètre carré :▼
▲* '''Les ondes électromagnétiques'''
▲:: '''a) L'onde centimétrique''' : Cette onde, d'une fréquence de {{unité|9
Les 2 antennes H.F. (6), situées au niveau de l’anode tournante, sont à 120° l'une de l'autre et à 120° du cornet hyperfréquences (2). Elles sont inclinées de 15° par rapport au plan perpendiculaire à l'axe du tube. Elles émettent chacune une onde métrique modulée en amplitude et en fréquence. Selon Antoine Priore, cette onde H.F. sert à moduler l'onde U.H.F. par l'intermédiaire du plasma et à entretenir ce même plasma. La longueur de l’onde H.F. varie entre 10 et 25 mètres, selon le modèle biologique à traiter, et la modulation est de 2,5 MHz.▼
▲:: Elle est amenée jusqu’au tube à
Quatre bobinages produisent des champs magnétiques transverses et longitudinaux par rapport à l’axe du tube. A la base du tube, les variations spatiales du champ magnétique sont de deux ordres :▼
▲:: En étudiant la variation spatiale de la puissance de l’émission UHF dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'appareil et à une distance de {{unité|5
1) une variation suivant l'axe du tube à plasma. A. M. Bottreau, a obtenu la distribution de flux de champ magnétique présentée sur la figure ci-dessous. On constate ainsi qu'à une distance de 25 cm (distance de la sortie du tube à la table d'expérimentation), la valeur du champ magnétique est voisine de 600 gauss :▼
▲:: '''b) L'onde métrique''' (ou H.F.) : Les
▲* '''Les champs magnétiques''' : Quatre bobinages produisent des champs magnétiques transverses et longitudinaux par rapport à l’axe du tube. A la base du tube
2) une variation dans un plan perpendiculaire à l’axe de l'appareil. La figure ci-dessous indique la distribution du flux à une distance de 25 cm. de la face de sortie du tube. On constate que le champ magnétique est constant sur une distance d'environ 8 cm autour de l’axe de l’appareil :▼
▲::1) une variation suivant l'axe du tube à plasma. A. M. Bottreau, a obtenu la distribution de flux de champ magnétique
▲::2) une variation dans un plan perpendiculaire à l’axe de l'appareil.
A côté des constituants essentiels au rayonnement, il existe quelques composantes, certainement accessoires, qui participent au spectre visible. Le spectre montre une émission par des traces de mercure et par le néon. Le mercure provient des dispositifs de pompage et de joints utilisés et le néon est le gaz du plasma. Il est peu probable qu’ils contribuent aux effets biologiques du rayonnement.▼
▲* A côté des constituants essentiels au rayonnement, il existe quelques composantes, certainement accessoires, qui participent au spectre visible. Le spectre montre une émission par des traces de mercure et par le néon. Le mercure provient des dispositifs de pompage et de joints utilisés et le néon est le gaz du plasma. Il est peu probable qu’ils contribuent aux effets biologiques du rayonnement.
* Pas d'émission ni de [[w:fr:rayon X|rayons X]], ni de [[w:fr:rayon gamma|rayons gamma]].
==Les paramètres de réglage==
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