« Affaire Priore/Les appareils d'Antoine Priore » : différence entre les versions

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En 1957, il semble que les éléments principaux de ses appareils aient été figés. Seules changèrent, dans les constructions ultérieures, les dimensions, intensités et puissances relatives des divers champs électromagnétiques.
 
1.4 ==Les appareils d’Antoine Priore. à partir de 1957==
 
Il est commode de distinguer cinq appareils dans la période de 1957 à 1977 :
 
-* Le P1, circa 1959, utilisé par Biraben et Delmon dans leurs expériences sur la tumeur cancéreuse T8.
 
-* Le P2, circa 1963-1966, utilisé par les professeurs Rivière et Guérin du centre anticancéreux de Villejuif dans leurs expériences sur diverses tumeurs cancéreuses. Quelques mesures physiques des champs électromagnétiques de cet appareil ont été effectués par MM. Peyches et Ambrose.
 
-* Le P3 dit « PR1 », circa 1965-1967, construit par P. Ribeau de la société Leroy-Somer dans un contexte très conflictuel avec Antoine Priore. (Voir lela chapitreNote 3: et[[Affaire la note (8)Priore/Leroy-Somer|Leroy-Somer]] pour un aperçu des divers problèmes liés à l’affaire Priore). Cet appareil ne fonctionnait pas en raison de modifications, non conformes aux indications d’Antoine Priore, apportées par la société Leroy-Somer.
 
-* Le P4, de 1968-1979, financé avec des fonds collectés par le professeur Pautrizel. La plupart des expériences avec les trypanosomes, les mesures physiques du rayonnement et les traitements de malades ont été réalisés sur cet appareil.
 
-* Le P5, dit « M600 », en fabrication de 1971 à 1977. Cet appareil financé par la D.G.R.S.T. était construit par la société Leroy-Somer et Antoine Priore. L’appareil a partiellement fonctionné en février 1975 mais un incident technique a détruit les émetteurs hautes fréquences. L’appareil n’a jamais été remis en état de marche depuis cette date.
 
Aucune version définitive d’un appareil Priore n’a jamais existé. Tous les témoignages concordent pour dire que, de 1957 à 1977, Antoine Priore a perpétuellement modifié ses montages à partir d’une même « idée de base ». Par conséquent, il est impossible de définir précisément ce qu’aurait été un appareil Priore complet et immuable.
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Sa réputation de « bricoleur du dimanche » fut attribuée par quelques journalistes et médecins n’ayant eux-mêmes aucune compétence technique, à la vue d’appareils en phase de modification et dans lesquels se trouvaient des composants de provenances diverses, dont un grand nombre issus de récupération. Comme on peut s’en douter, l’ensemble n’était pas enfermé dans des armoires de chrome et d’émail blanc, qualité essentielle à leurs yeux d’un appareil destiné à une activité médicale « sérieuse ».
 
En effet, la plupart des composants utilisés par Antoine Priore dans ses constructions provenaient de la récupération. Les énormes stocks américains d’équipements militaires, laissés en Europe après la Deuxième Guerre mondiale, étaient alors disponibles et représentaient le ''nec plus ultra'' de la technique de l’époque. Il faut y ajouter le matériel militaire français, périodiquement déclassé et disponible près de Bordeaux (Ce site, qui existe toujours à Cadaujac, est une véritable « caverne d'Ali-Baba » pour radioamateurs et bricoleurs d'électronique). Des appareils de toutes sortes, en théorie hors d’usage mais souvent réparables, constituaient quoi qu’il en soit une source de composants de qualité exceptionnelle. Bien entendu, il fallait adapter, modifier ces différents composants qui fréquemment tombaient en panne lorsque Antoine Priore les poussait jusqu’à leurs limites d’utilisation.
 
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Les appareils d’électrothérapie construits entre 1900 et 1940, évoqués au paragraphe 1.2, étaient petits, souvent portatifs, et peu impressionnants sur le plan technologique. Les appareils de Priore sont d’un autre gabarit. Il est essentiel de consulter les photographies (9) présentées sur le CDROM pour se rendre compte des dimensions et de la complexité des dispositifs. Ainsi, les appareils P1 et P2 de 1959-1966 remplissait une pièce, l’appareil P4 de 1969 remplissait la même pièce, plus des pièces annexes. Le dernier appareil P5 nécessitait un bâtiment de trois étages(10) !