« Affaire Priore/Les appareils d'Antoine Priore » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 17 :
==Un peu d’histoire==
Avant d'entrer dans des aspects purement techniques, rappelons que les appareils d’Antoine Priore ne résultent pas d’une génération spontanée. Des précurseurs existent. En fait, ces appareils s’inscrivent dans le cadre de techniques thérapeutiques qui se sont développées dans la seconde partie du
L’histoire des applications thérapeutiques de l’électricité statique, des courants continus et des courants alternatifs de basses et hautes fréquences est remarquablement décrite, pour la période allant jusqu’à la fin des années 1930, par Rowbottom et Susskind dans leur livre, paru en 1984, ''Electricity and Medicine : History of their interaction'' aux éditions ''San Francisco Press''.
Ainsi, peu de temps après la découverte par
L’application, aux malades, de courants radiofréquences ({{unité|30
A vrai dire, l’engouement pour les thérapies électriques n’était pas dû à des effets spectaculaires du traitement mais plutôt à la quasi absence de thérapeutiques efficaces pour les maladies graves. La situation est fort bien décrite par un célèbre professeur de médecine de Londres, E. R. Morton en introduction à son livre
| prénom1 =E.R.
| nom1 =Morton
| titre = Essentials of Medical Electricity
| éditeur =C.V. Mosby
| lieu =Saint Louis
| année =1916
| pages totales=340
| lire en ligne =https://archive.org/details/essentialsofmedi00mortrich/page/n8
}}</ref>:
« ''Of the maladies for which it is used, there are some for which it procures cure or relief where other methods have failed, or where other methods are slower and less efficacious. There are other maladies, incurable by any known method, for which electrical treatment is still sometimes requested, cases which drift down, like derelicts, to the electrical departements of hospitals, on the chance that some benefit may be derived there.'' »
Avec un foisonnement d’activités et une expérimentation très empirique, les ''Électrologues'' de l’époque appliquaient les ondes électromagnétiques à toutes sortes de maladies. Un des effets des courants hautes fréquences, à forte puissance, est de produire un échauffement des tissus profonds, d’où le nom de ''Diathermie'' donné à cette technique. Cet échauffement a très probablement un effet anti-inflammatoire et certains médecins utilisaient cet effet pour provoquer une fièvre artificielle dont les vertus restaient toutefois aléatoires. Certain pensaient en outre déceler des effets non
Avec l’essor des antibiotiques et de la biochimie, ces techniques d’électrothérapie sont tombées dans un quasi oubli. Aujourd’hui, seuls quelques kinésithérapeutes utilisent encore l’effet anti-inflammatoire des appareils de Diathermie dans le soin des entorses.
Nous n’avons pas l’intention d’entrer ici dans une discussion sur les effets réels ou supposés des techniques d’électrothérapie. Notre propos est simplement d’indiquer qu’au cours de la première moitié du siècle dernier existait une réelle culture thérapeutique de l’application des courants radiofréquences au moyen de bobines magnétiques, de tubes à gaz et d’antennes, avec l'espoir d’obtenir des effets bénéfiques dans les maladies les plus graves, comme le cancer. Antoine Priore connaissait ces techniques et les appareils qu’il a imaginés et construits, bien que beaucoup plus complexes, sont issus de cette culture thérapeutique.
==La préhistoire des appareils de Priore==
|