« Affaire Priore/Les appareils d'Antoine Priore » : différence entre les versions

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==Introduction==
 
Le but de ce chapitre est de faire une présentation aussi fidèle et générale que possible des appareils d’Antoine PRIOREPriore. Nous verrons les composantes identifiées du rayonnement produit et nous donnerons les quelques éléments connus sur les réglages des champs électromagnétiques utilisés à l’occasion de diverses expériences biologiques. Dans le fascicule N°5 est regroupé un ensemble de détails plus techniques sur ces appareils.
 
Nous verrons que :
:- Les appareils d’Antoine PRIOREPriore ne sont ni des « boites vides » ni des « boites noires » ;
 
:- Les appareils sont plutôt des « boites grises » dont nous ne connaissons que partiellement le contenu et le fonctionnement.
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==Un peu d’histoire==
 
Avant d'entrer dans des aspects purement techniques, rappelons que les appareils d’Antoine PRIOREPriore ne résultent pas d’une génération spontanée. Des précurseurs existent. En fait, ces appareils s’inscrivent dans le cadre de techniques thérapeutiques qui se sont développées dans la seconde partie du 19e siècle. Celles-ci utilisaient, pour les soins de certains patients, des ondes électromagnétiques et étaient d’usage courant dans de nombreux hôpitaux àde traverspar le monde. Le déclin de l’électrothérapie coïncide avec les succès obtenus par la biochimie et son développement intensif vers la fin de la Seconde Guerre mondiale.
 
L’histoire des applications thérapeutiques de l’électricité statique, des courants continus et des courants alternatifs de basses et hautes fréquences est remarquablement décrite, pour la période allant jusqu’à la fin des années 1930, par ROWBOTTOMRowbottom et SUSSKINDSusskind dans leur livre, paru en 1984, ‘Electricity''Electricity and Medicine : History of their interaction’interaction'' aux éditions ‘San''San Francisco Press’Press''.
 
Ainsi, peu de temps après la découverte par H. HERTZHertz, en 1888, de l’oscillateur qui porte son nom, Nikola TESLATesla aux États-Unis et surtout Arsène D’ARSONVALd'Arsonval en France, utilisèrent cet oscillateur dans des applications à but thérapeutique. (Pr. D’ARSONVALd'Arsonval (1), collaborateur du Pr. Claude BERNARDBernard, était un médecin et un chercheur renommé du début du 20e siècle. Il a soigneusement étudié les effets physiologiques des courants à haute fréquence.)
 
L’application, aux malades, de courants radiofréquences (30 KHzkHz - 30 MHz) était faite en plaçant le patient dans le champ électromagnétique produit soit par une bobine d’induction, soitou par deux antennes, soitou encore par décharge d’undans un tube contenant un gaz rare (néon ou argon) produisant un plasma. (Voir photographies (2) ). Très rapidement, de tels traitements furent utilisés partout en Europe et en Amérique du Nord. Il suffit de consulter une bibliographie succincte (3) des ouvrages à l’usage du corps médical et concernant les techniques de D’Arsonvalisationd’Arsonvalisation, de ‘Diathermie’''Diathermie'' et de ‘Thérapie''Thérapie Electrique’électrique'', pour se rendre compte de l’usage intensif de ces techniques dans la première moitié du 20e siècle.
 
A vrai dire, l’engouement pour les thérapies électriques n’était pas dû à des effets spectaculaires du traitement, mais plutôt à la quasi- absence de thérapeutiques efficaces pour les maladies graves. La situation est fort bien décrite par un célèbre professeur de médecine de Londres, E. R. MORTONMorton en introduction à son livre (4):
 
« Of the maladies for which it is used, there are some for which it procures cure or relief where other methods have failed, or where other methods are slower and less efficacious. There are other maladies, incurable by any known method, for which electrical treatment is still sometimes requested, cases which drift down, like derelicts, to the electrical departements of hospitals, on the chance that some benefit may be derived there. »
 
Avec un foisonnement d’activités, et une expérimentation très empirique, les ‘Electrologues’''Électrologues'' de l’époque appliquaient les ondes électromagnétiques à toutes sortes de maladies. Un des effets des courants hautes fréquences, à forte puissance, est de produire un échauffement des tissus profonds, d’où le nom de ‘Diathermie’''Diathermie'' donné à cette technique. Cet échauffement a très probablement un effet anti-inflammatoire et certains médecins utilisaient l’effetcet effet pour provoquer une fièvre artificielle dont les vertus restaient toutefois hasardeusesaléatoires. Certain pensaient en outre déceler des effets non thermiques ou effets spécifiques, mais aucune démonstration convaincante n’a jamais été rapportée.
 
Avec l’essor des antibiotiques et de la biochimie, ces techniques d’électrothérapie sont tombées dans un quasi- oubli. Aujourd’hui, seuls quelques kinésithérapeutes utilisent encore l’effet anti-inflammatoire des appareils de Diathermie dans le soin des entorses.
 
Nous n’avons pas l’intention d’entrer ici dans une discussion sur les effets réels ou supposés des techniques d’électrothérapie. Notre propos est simplement d’indiquer qu’au cours de la première moitié du siècle dernier existait une réelle culture thérapeutique de l’application des courants radiofréquences au moyen de bobines, de tubes à gaz et d’antennes, avec l'espoir d’obtenir des effets bénéfiques dans les maladies les plus graves, comme le cancer. Antoine PRIOREPriore connaissait ces techniques et les appareils qu’il a imaginés et construits, bien que beaucoup plus complexes, sont issus de cette culture thérapeutique.
 
==La préhistoire des appareils de PRIOREPriore==
 
Il semble qu’Antoine PRIOREPriore ait commencé ses recherches à Bordeaux à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Son but était de trouver un moyen de conserver des fruits et légumes par l’utilisation de champs électromagnétiques. Le rôle des champs électromagnétiques étant d‘inactiver ou de stériliser les bactéries qui se trouvent sur les fruits ou les légumes, sans chauffer ou abîmer les végétaux. (Il est d’ailleurs intéressant de noter que cette idée est ressortie récemment en Californie et plusieurs brevets ont été déposés aux U.S.A..) Nous n’avons que très peu d’information sur ses montages de cette époque, qui va durer jusqu’à environ 1953.
 
Les traces les plus anciennes des travaux d’Antoine PRIOREPriore dans nos archives sont des photographies (5) datant de 1952, dont une fut publiée dans le journal ''Sud-Ouest'' du 8 Août 1952. On y voit un lapin entouré d’une bobine et de quelques appareils électriques sur une table. Un examen attentif de ces photographies révèle que le montage semble très proche de celui de D’ARSONVALd'Arsonval - OUDINOudin réalisé en 1895 pour soigner des malades !
 
A cette époque, Antoine PRIOREPriore collaborait avec le Dr. MOUREAUMoureau, de la Faculté de Médecine de Bordeaux, à des expériences utilisant son appareil dans le but tuer des bactéries. Un compte rendu (6) du Dr Marc MOUREAUMoureau, de février 1952, indique qu’il y avait eu un effet de ‘stérilisation’''stérilisation''. Cet effet était sans doute semblable aux résultats publiés par D’ARSONVALd'Arsonval dans les années 1890 concernant l’influence des hautes fréquences sur le développement des levures.
 
A partir de 1952, les appareils construits par Antoine PRIOREPriore deviennent de plus en plus complexes. Selon les souvenirs (7) d'Yves BADIEBadie, (maître verrier à Bordeaux, ayant beaucoup travaillé avec PRIOREPriore), Antoine PRIOREPriore ajouta en 1952 à son dispositif, un tube àau néon dans lequel il mélangeait des courants de radiofréquence, des micro-ondes et des champs magnétiques. Toujours selon les souvenirs de monsieur BADIEBadie, de 1952 à 1957 Antoine PRIOREPriore commandait fréquemment de nouveaux tubes en apportant des modifications à leur forme et à la disposition des électrodes. Progression empirique, mais absolument pas aléatoire.
 
C’est aussi en 1952 qu’Antoine PRIOREPriore a rencontré le Dr. Francis BERLUREAUBerlureau, chef vétérinaire aux abattoirs de Bordeaux. Avec l’aide du DrD.r BERLUREAUBerlureau, PRIOREPriore étudie les caractéristiques électriques des tissus animaux et fait des tentatives de soins sur des animaux porteurs de diverses formes de cancerscancer et destinés à être euthanasieseuthanasiés. A l’aide de dispositifs assez complexes, et sous le contrôle du Dr Maurice FOURNIERFournier, médecin généraliste, Antoine PRIOREPriore tentait également à cette époque de soigner diverses maladies humaines, y compris le cancer.
 
En 1957, il semble que les éléments principaux de ses appareils aient été figés. Seules changèrent, dans les constructions ultérieures, les dimensions, intensités et puissances relatives des divers champs électromagnétiques.
 
1.4 Les appareils d’Antoine PRIOREPriore.
 
Il est commode de distinguer cinq appareils dans la période de 1957 à 1977 :
 
- Le P1, circa 1959, utilisé par BIRABENBiraben et DELMONDelmon dans leurs expériences sur la tumeur cancéreuse T8.
 
- Le P2, circa 1963-1966, utilisé par les professeurs RIVIERERivière et GUERINGuérin du centre anticancéreux de Villejuif dans leurs expériences sur diverses tumeurs cancéreuses. Quelques mesures physiques des champs électromagnétiques de cet appareil ont été effectués par MM. PEYCHESPeyches et AMBROSEAmbrose.
 
- Le P3 dit « PR1 », circa 1965-1967, construit par P. RIBEAURibeau de la société LEROYLeroy-SOMERSomer dans un contexte très conflictuel avec Antoine PRIOREPriore (Voir le chapitre 3 et la note (8) pour un aperçu des divers problèmes liés à l’affaire PRIOREPriore). Cet appareil ne fonctionnait pas en raison de modifications, non conformes aux indications d’Antoine PRIOREPriore, apportées par la société LEROYLeroy-SOMERSomer.
 
- Le P4, de 1968-1979, financé avec des fonds collectés par le professeur PAUTRIZELPautrizel. La plupart des expériences avec les trypanosomes, les mesures physiques du rayonnement et les traitements de malades ont été réalisés sur cet appareil.
 
- Le P5, dit « M600 », en fabrication de 1971 à 1977. Cet appareil financé par la D.G.R.S.T. était construit par la société LEROYLeroy-SOMERSomer et Antoine PRIOREPriore. L’appareil a partiellement fonctionné en février 1975, lorsqu’unmais un incident technique a détruit les émetteurs hautes fréquences. L’appareil n’a jamais été remis en état de marche depuis cette date.
 
Aucune version définitive d’un appareil PRIOREPriore n’a jamais existé. Tous les témoignages concordent pour dire que, de 1957 à 1977, Antoine PRIOREPriore a perpétuellement modifié ses montages à partir d’une même ‘idée« idée de base’base ». Par conséquent, il est impossible de définir précisément ce qu’aurait été un appareil PRIOREPriore complet et immuable.
 
Il ne pouvait être question, avec Antoine PRIOREPriore, d’appliquer une procédure conventionnelle à l’élaboration d’un nouvel appareil. Ainsi, ilaucun protocole de tests n’a jamais été mis en place de protocoles de tests techniques et surtout il n’a jamais été fait, par Antoine PRIOREPriore lui-même, n'a jamais fait de plans de ses appareils.
 
Antoine PRIOREPriore modifiait l’appareil existant parce qu’il n’avait pas les moyens financiers de construire un nouvel appareil à chaque amélioration. Il lui était impératif d’utiliserde réutiliser une grande partie des composants d’un appareil existant pour en construire un nouveau.
 
Une étude attentive de certaines photographies de ses appareils, permet de se convaincre qu’Antoine PRIOREPriore n’avait rien à voir avec un bricoleur du dimanche, ainsi que le prétendaient les « priorephobes ». Ces photographies révèlent, au contraire, le travail soigné d’un radioélectricien hautement qualifié.
 
Sa réputation de ‘bricoleur« bricoleur du dimanche’dimanche » fut attribuée par quelques journalistes et médecins n’ayant eux -mêmes aucune compétence technique, à la vue d’appareils en phase de modification et dans lesquels se trouvaient des composants de provenances diverses, dont un grand nombre issus de récupération. Comme on peupeut s’en douter, l’ensemble n’était pas enfermé dans des armoires de chrome et d’émail blanc, qualité essentielle à leurs yeux d’un appareil destiné à une activité médicale 'sérieuse’« sérieuse ».
 
En effet, la plupart des composants utilisés par Antoine PRIOREPriore dans ses constructions étaientprovenaient desde composants dela récupération. Les énormes stocks américains d’équipements militaires, laissés en Europe après la Deuxième Guerre mondiale, étaient alors disponibles et représentaient le nec plus ultra de la technique de l’époque. Il faut y ajouter le matériel militaire français, périodiquement déclassé et disponible près de Bordeaux (CetteCe site, qui existe toujours, à Cadaujac, est une véritable 'cave« caverne d'Ali-Baba' » pour radioamateurs et bricoleurs d'électronique). Des appareils de toutetoutes sortesortes, en théorie, hors d’usage, mais souvent réparables, constituaient quoi qu’il en soit une source de composants de qualité exceptionnelle. Bien entendu, il fallait adapter, modifier ces différents composants qui fréquemment tombaient en panne lorsque Antoine PRIOREPriore les poussait jusqu’à leurs limites d’utilisation.
 
Les appareils d’électrothérapie construits entre 1900 et 1940, évoqués au paragraphe 1.2, étaient petits, souvent portatifs, et peu impressionnants sur le plan technologique. Les appareils de PRIOREPriore sont d’un autre gabarit. Il est essentiel de consulter les photographies (9) présentées sur le C.D. ROMCDROM pour se rendre compte des dimensions et de la complexité des dispositifs. Ainsi, les appareils P1 et P2 de 1959-1966 remplissait une pièce, l’appareil P4 de 1969 remplissait la même pièce, plus des pièces annexes. Le dernier appareil P5 nécessitait un bâtiment de trois étages(10) !
 
Les nombreuses photographies consultables des divers appareils sont, soit des photographies originales, soit des photographies publiées dans la presse. (Il convient d’être prudent en ce qui concerne les photos de presse ; par exemple, un article publié en 1971 ou 1972 sur l’affaire PRIOREPriore montre l’appareil de type P2 de 1960, qui n’existait plus, et non l’appareil P4 qui fonctionnait en 1971 !)
 
 
==Composants principaux des appareils de PRIOREPriore==
 
A quoi ressemble un appareil PRIOREPriore ?
 
Pour fixer les idées, et en simplifiant un peu, on peut imaginer l’archétype d’un de ces appareils comme :
 
- un tube cylindrique en verre, de diamètre 25 cm de longueur environ 200 cm, contenant diverses électrodes et rempli d’un gaz rare (Néonnéon ou Argonargon) sous basse pression (quelques mm de mercure), tube dit « Lampe à Plasma » ;
 
- dans le tube les nombreuses électrodes servent à introduire des courants et tensions électriques, à diriger les ondes électromagnétiques ‘Haute''Haute Fréquence’Fréquence'' (d’environ 20 MHz), les ondes U.H.F. (d’environ 9,4 GHz - les micro-ondes). ;
 
- ces ondes électromagnétiques sont produites par des émetteurs et générateurs très volumineux. ;
 
- autour de la « Lampe à Plasma » différentes bobines produisent des champs magnétiques variés à l’intérieur du tube ;
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Un plasma confiné est créé dans le tube ainsi qu’une onde centimétrique Ultra Haute Fréquence (onde U.H.F.) et une onde métrique haute fréquence (onde H.F.). Nous allons décrire succinctement le fonctionnement du tube et les différents éléments du rayonnement (le plasma, l'onde U.H.F., l'onde H.F. et le champ magnétique).
 
Plusieurs chercheurs : I. PEYCHESPeyches, directeur de recherches chez Saint-Gobain, en 1962, E. J. AMBROSEAmbrose, du Chester Beatty Research Institute de Londres en 1965, J. DUHAMELDuhamel de Bordeaux II en 1968, ont procédé à des mesures partielles du champ électromagnétique émis par les appareils PRIOREPriore. Une étude plus soignée a été faite par A.-J. BERTEAUDBerteaud et A.-M. BOTTREAUBottreau, chercheurs au C.N.R.S., dans le cadre d’un contrat entre PRIOREPriore et la D.R.M.E. de 1970 à 1972. Les mesures de rayonnement présentées dans ce qui suit sont extraites de leur rapport (11).
 
===LELe PLASMAplasma===
Il est créé dans le tube à décharge dans une atmosphère raréfiée de Néonnéon (pression de quelques millimètres de mercure) entre une cathode à chauffage indirect réalisée en molybdène (8) et une anode en carbone (7). La tension de fonctionnement est d’environ 430 Voltsvolts, pour une intensité du courant de décharge d'environ 200 milliampères.
 
Le plasma est confiné à l’aide d’un champ magnétique longitudinal créé par des bobines à air (3 et 5) possédant un diamètre intérieur d'environ 30 cm de. Ces bobines entourent le tube à plasma et produisent en son centre un champ magnétique maximal d’environ 12001 200 gauss.
 
===LESLes ONDESondes ELECTROMAGNETIQUESélectromagnétiques===
Les ondes électromagnétiques sont introduites ou produites dans la partie haute du tube à l’aide de trois antennes (2 et 6) placées sur le même plan à 120° les unes des autres. Une électrode tournante (7), munie de plans réflecteurs est située au niveau des antennes émettrices, elle permet de renvoyer les ondes centimétriques suivant l'axe du tube.
 
a) L'ONDEonde CENTIMETRIQUEcentimétrique (ou UHF).
Cette onde, d'une fréquence de 9,4 Gigahertzgigahertz, est produite par un magnétron délivrant une puissance de 40 kilowatts crêtes. Cette émission UHF est pulsée à une fréquence de récurrence de 1 kHz et la durée d'impulsion est d'une microseconde.
 
Elle est amenée jusqu’au tube à plasma à l’aide d’un guide d’onde et y est introduite en regard de l’anode tournante, par l'intermédiaire d'un cornet à section rectangulaire (2), perpendiculairement à l'axe du tube. Les différents plans réflecteurs de l’anode tournante renvoient alors l'énergie UHF parallèlement à l'axe du tube, à travers le plasma.
 
En étudiant la variation spatiale de la puissance de l’émission UHF dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'appareil et à une distance de 5 cm de la face de sortie du tube, A.-M. BOTTREAUBottreau, a obtenu la courbe de variation donnée par la figure ci-dessous. On constate que, dès que l'on s'écarte de l'axe de l'appareil, la diminution de la puissance moyenne est importante. Au niveau de l'axe de symétrie, cette puissance correspond à une densité d'énergie moyenne Wm égale à 10 microwatts par centimètre carré :
 
 
b) L'ONDEonde METRIQUEmétrique HAUTEhaute FREQUENCEfréquence (ou H.F.).
Les 2 antennes H.F. (6), situées au niveau de l’anode tournante, sont à 120° l'une de l'autre et à 120° du cornet hyperfréquences (2). Elles sont inclinées de 15° par rapport au plan perpendiculaire à l'axe du tube. Elles émettent chacune une onde métrique modulée en amplitude et en fréquence. Selon Antoine PRIOREPriore, cette onde H.F. sert à moduler l'onde U.H.F. par l'intermédiaire du plasma et à entretenir ce même plasma. La longueur de l’onde H.F. varie entre 10 et 25 mètres, selon le modèle biologique à traiter, et la modulation est de 2,5 MHz.
 
===LESLes CHAMPSchamps MAGNETIQUESmagnétiques===
Quatre bobinages produisent des champs magnétiques transverses et longitudinaux par rapport à l’axe du tube. A la base du tube, les variations spatiales du champ magnétique sont de deux ordres :
 
1) une variation suivant l'axe du tube à plasma. A. M. BOTTREAUBottreau, a obtenu la distribution de flux de champ magnétique présentée sur la figure ci-dessous. On constate ainsi qu'à une distance de 25 cm (distance de la sortie du tube à la table d'expérimentation), la valeur du champ magnétique est voisine de 600 gauss :
 
 
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===RAYONNEMENTSRayonnements ANNEXESannexes===
A côté des constituants essentiels au rayonnement, il existe quelques composantes, certainement accessoires, qui participent au spectre visible. Le spectre montre une émission par des traces de mercure et par le néon. Le mercure provient des dispositifs de pompage et de joints utilisés et le néon est le gaz du plasma. Il est peu probable qu’ils contribuent aux effets biologiques du rayonnement.
 
Soulignons que le Laboratoire Central de l’Armement d’Arcueil avait constaté, le 8 Septembre 1970, l’absence de rayonnements X et  dans les émissions des appareils PRIOREPriore.
 
 
==Les paramètres de réglage==
 
Antoine PRIOREPriore gardait jalousement les principes de réglage de ses appareils et l’information que nous possédons est très fragmentaire. Cette information fut glanée dans les carnets de laboratoire des biologistes qui avaient annoté leurs observations à partir des bribes d’information fournie par PRIOREPriore, lors de leurs expériences avec les appareils.
 
Nous pouvons ainsi faire un premier constat pour le champ magnétique pulsé principal (5) : plus l’intensité maximale était forte, plus l’effet biologique était important. Sur l’appareil P2, lorsque l’intensité passait de 320 gauss à 600 gauss, le temps nécessaire pour traiter efficacement les rats était diminué. Sur le P4, l’intensité maximale était de 12001 200 gauss et sur le P5, d'environ 35003 500 gauss.
 
Avec des souris infestées avec ''T. equiperdum'', pour obtenir une guérison avec la machine P1 une durée d’irradiation de 12 heures était nécessaire et la première irradiation devait être réalisée au plus tard 24 heures après l’infestation. Avec la machine P2 et un champ de 12001 200 gauss, la durée n’était plus que de 6 heures et pouvait débuter 48 heures après l’infestation. Au cours d’une expérience avec le P5 l’irradiation pouvait débuter 72 heures après l’infestation (seulement un jour avant la mort des témoins !) et guérir les animaux.
 
La fréquence de pulsation du champ magnétique (5) semble avoir été invariable, à savoir, 0.,8 Hz.
 
En ce qui concerne les ondes UHF, leur fréquence était toujours de 9,4 Gigahertzgigahertz, qui est la fréquence des magnétrons utilisés par Antoine PRIOREPriore. La fréquence de répétition et la durée de l’impulsion semblent, elles aussi, être restées toujours les mêmes : 1 kHz et 1 µs, mais il aurait facilement pu les ajuster.
 
Un paramètre, apparemment très important pour l’obtention des effets biologiques, est la fréquence des ondes H.F. Pour les études sur le cancer, leur longueur d’onde était de 21 mètres. Les premières expériences du professeur PAUTRIZELPautrizel avec les souris trypanosomées ne donnaient aucun résultat à cette longueur d’onde. Progressivement, PRIOREPriore la réduisit et l’effet sur les souris trypanosomées augmenta. Avec une longueur d’onde de 17 mètres, la guérison était obtenue pour toutes les souris. Pour les expériences avec les lapins hypercholéstérisés, la longueur d’onde efficace était de 13 mètres. Ainsi, à chaque changement radical du modèle biologique, il était nécessaire d’adapter ce paramètre par tâtonnements, afin d’obtenir des effets.
 
 
==Conclusion==
 
Les appareils d’Antoine PRIOREPriore s’inscrivent dans la lignée d’une culture thérapeutique qui a vu le jour vers 1890 et qui s’est éteinte après 1945 avec l’essor de la thérapeutique biochimique.
Ses appareils étaient originaux, substantiels, certainement pas des ‘bricolages« bricolages de professeur Nimbus' » !
- Ils émettaient un rayonnement électromagnétique qui fut en partie caractérisé par messieurs BERTEAUDBerteaud et BOTTREAUBottreau.
 
- Les mesures faites montrent que les appareils PRIOREPriore ne sont pas des boitesboîtes vides.
 
- Le rayonnement utilisé doit être adapté au modèle biologique traité et les paramètres de réglage paraissent précis.
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- Le paramètre ajustable principal est manifestement la fréquence des ondes H.F.
 
Il reste que de nombreuses zones d’ombres demeurent. Même si nous disposons des grandes lignes, tout n’est pas connu concernant la construction des appareils. Pour le rayonnement émis et ses caractéristiques les choses restent également très vagues, mais il existe dans le dossier un ensemble d’informations de première importance qui méritent d'être exploitéeexploitées.
 
Cependant, nous signalons au lecteur hâtif,trop pressé que le '« rayonnement PRIORE'Priore » n'est pas la simple juxtaposition d'un champ magnétique pulsé, et d'une émission H.F. d'un vingtaine de MHz ajouté à des microondes pulséspulsées ! Dans le fascicule N°5 nous donnons une résumé détaillée des tentatives infructueuses de retrouver le '« rayonnement PRIORE'Priore » qui ont été portées à notre connaissance.
 
[[Catégorie:Affaire Priore (livre)]]