« Affaire Priore/Le P.I.O.M. » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
William Ellison (discussion | contributions)
Page créée avec « {{En travaux}} {{Affaire Priore - Sommaire}} <br /> <center><big><big>'''Le P.I.O.M. et l'Affaire Priore'''</big></big></center> Catégorie:Affaire Priore (livre) »
 
William Ellison (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 3 :
<br />
<center><big><big>'''Le P.I.O.M. et l'Affaire Priore'''</big></big></center>
 
 
 
 
 
 
Le laboratoire P.I.O.M. (Physique des Interactions Ondes Matière) fût créé à cette occasion, avec BOTTREAU comme directeur, au sein de l’E.N.S.C.B., qui devint l'E.N.S.C.P.B. (École Nationale Supérieure de Chimie et de Physique de Bordeaux). Le P.I.O.M. était censé avoir deux faces : une face ‘officielle’ laissant voir un travail de routine scientifique et une face ‘discrète' consacré à l’étude de l’appareil PRIORE.
 
La discrétion de ce travail était toute relative : la presse populaire en parla (93), les membres de l’équipe participèrent à un reportage pour TF1 (qui sera diffusé le 2 août 1986 lors de l’émission ‘Droit de Réponse’ de Michel POLAC.), et le Journal Officiel de la République en fit mention (94) à plusieurs reprises.
 
Au cours de l’année 1984 le conseil régional d’Aquitaine apporte son soutien à l’équipe universitaire qui dépose un projet (95) de construction d’appareillage, très proche de l’appareil PRIORE. Ce projet a été élaboré principalement par BOTTREAU. C'est ainsi que l’équipe reçut une subvention de 1 million de francs (96) du conseil régional, avec en plus quelques dons et fonds privés.
 
Le bon sens et le désir de retrouver l'effet PRIORE aussi rapidement que possible aurait dû amener l'équipe universitaire et l'équipe de LEROY-SOMER à collaborer étroitement. Hélas, les animosités générées au cours des années furent tenaces. Le conseil régional d’Aquitaine, sous la présidence de Philippe MADRELLE, essaya de faire la jonction entre les équipes (97) en proposant un protocole d'accord équitable (98) entre LEROY-SOMER, Mme PRIORE et l'équipe universitaire. Mais ce fût sans succès, en raison, d'une part des exigences financières de Géorges CHAVANES vis-à-vis des universitaires, et d'autre part de l'attitude hargneuse de MM. CHAVANES et RIBEAU. Selon Jacques CHABAN-DELMAS (99), leur mécontentement était en effet exacerbés par le livre de GRAILLE qui révélait certains faits historiques peu flatteurs pour eux. Or, GRAILLE avait obtenu, en partie, ces documents par l'intermédiaire du Pr PAUTRIZEL et de Mme CHATEAUREYNAUD, qui étaient membres de l'équipe universitaire...
 
Cette prise de position navrante de MM. CHAVANES et RIBEAU a aussi été évoquée par Philippe MADRELLE (100)
 
Cependant il semble qu’une certaine entente entre l’équipe LEROY-SOMER et l’équipe universitaire fut obtenue par l’intermédiaire de la mairie de Bordeaux (Gilbert LEROI et Jacques VALADE): Lors d'un repas avec MM. LEROI, BADER, CHAVANES et PARIENTI, le 30 janvier 1985, le Pr JOUSSOT-DUBIEN accepte de ne pas tenter de construire directement un appareil PRIORE (101). Son équipe se contentera de faire des études plus ‘fondamentales’. Elle donne ainsi une longueur d’avance aux industriels, qui espéraient entre temps avoir une version commerciale d’un "appareil PRIORE". Le Pr JOUSSOT-DUBIEN ne sembla pas obtenir quelque chose en contrepartie pour s'imposer un frein aux recherches de son équipe.
 
Effectivement, le premier appareil qui fut construit (102) par l’équipe universitaire n’était pas celui décrit dans la proposition initiale, mais une légère modification de l’appareil simplifié construit par BERTEAUD en 1972 et décrit dans son rapport à la D.R.M.E. (103). Cet appareil simplifié n’avait donné aucun résultat probant en 1972 et n'en donna pas plus en 1985 !
 
Au cours des années, PAUTRIZEL, BOTTREAU, Mme CHATEAUREYNAUD et CARISTAN quitteront l’équipe universitaire pour diverses raisons de désaccord avec la stratégie choisie par JOUSSOT-DUBIEN et VEYRET.
 
L’équipe LEROY-SOMER piétine pendant plusieurs années sans tenter de construire une copie de l’appareil PRIORE ou faire repartir les appareils existants.
 
Une ‘fusion’ intervient en mars 1989 entre ceux qui restaient du 'goupe Universitaire' (MM. JOUSSOT-DUBIEN, VEYRET et MOREAU) et Paul RIBEAU et Hubert GOSSOT, qui se sont nommés 'groupe de savoir-faire' (104). Cette fusion ne sembla pas être une mise en commun désintéressée des ressources de chaque groupe avec comme but unique de retrouver "l'effet PRIORE". Il y avait des aspects mercantiles.
 
Un premier exemple : en septembre 1989 (105), RIBEAU propose de créer un cabinet d'ingénieurs-conseils et de facturer ses services au groupe universitaire pour un montant d'environ 4 MF. Un deuxième exemple : en décembre 1994, RIBEAU propose aux universitaires un "protocole d'accords" (106) où il est question du partage des bénéfices d'une commercialisation éventuelle de son montage "issu des idées d'Antoine PRIORE". Ce texte spécifie bien que les appareils d'Antoine PRIORE ne sont plus couverts par des brevets, mais que leur réalisation et leurs réglages nécessitent un savoir-faire et que ce savoir-faire est détenu par lui-même et par GOSSOT. Il propose à nouveau au groupe universitaire un document semblable en 2001 (107).
 
Selon ces projets, rédigés par Paul RIBEAU, les héritiers d'Antoine PRIORE ne figurent pas parmi les éventuels bénéficiaires de la commercialisation d'appareils "issus des idées d'Antoine PRIORE"...
 
La stratégie adoptée par ce groupe hybride d'universitaires et de ‘privés’ sembla être :
 
- de se contenter de collecter des fonds et d’aménager un local mis à leur disposition sur le domaine universitaire pour abriter un appareil éventuel ;
 
- de ne pas essayer de retracer le cheminement technique et expérimental qui a conduit Antoine PRIORE, entre 1952 et 1957, vers sa découverte ;
 
- de ne pas produire un relevé détaillé des deux appareils existants à Floirac et de ne pas faire intervenir des spécialistes en H.F., micro-ondes etc., par déférence à l'égard de Paul RIBEAU, qui voulait conserver une totale maîtrise de la réalisation du montage ;
 
- de sous-traiter la construction d’un appareil à Paul RIBEAU (ce dernier étant le seul à détenir les caractéristiques de son montage !) dès que les sommes allouées au groupe universitaire le permirent :
 
- de décerner aux universitaires une seule fonction, celle de vérifier l'efficacité du montage de P. RIBEAU en exposant des souris, préalablement infestées avec T. Equiperdum, au rayonnement de l'appareil.
 
Une confiance totale fut accordée à RIBEAU sur la foi de ses affirmations répétées de 'fils spirituel' d'Antoine PRIORE. En effet, ayant vécu dans l'ombre d'Antoine PRIORE pendant des années, RIBEAU prétendait tout connaître de ses appareils. L'auto-proclamation de son savoir-faire fut longue à être mise en doute.
 
En utilisant des fonds publics (conseil régional d’Aquitaine, ministère de la recherche, C.E.A., etc.) et des fonds privés (comité de soutien, P. FAVRE, etc.), pour un montant d’environ 5 MF, un appareil hybride fut finalement construit par RIBEAU, avec l'aide de MM. FARAGO et GENTY. Ce montage ressemblait à quelque chose entre le ‘’P5’’, construit avec la subvention de la D.G.R.S.T. et le ‘PR1’, construit par la société S.E.R.E.S.O. en 1967. A l’époque, l’appareil ‘PR1’ avait été un échec et le ‘’P5’’ une débâcle.
 
Dans un compte rendu daté de novembre 1998 (108), destiné au ministère de la recherche, pour justifier une partie de la subvention, VEYRET constate l’absence totale d’effets biologiques du montage de RIBEAU. Depuis cette date, malgré certaines modifications du montage, les quelques expérimentations sporadiques faites avec des souris infestées par T. Equiperdum, n'ont montré, jusqu'à ce jour (2009), aucun effet biologique probant.
 
L’équipe universitaire avait reconstitué une situation analogue à celle qui existait entre Antoine PRIORE et la société LEROY-SOMER: une seule personne a la main mise sur la technique du montage, les autres sont là pour le financer. Cependant, il y avait une différence de taille : Antoine PRIORE, lui, savait construire et faire fonctionner ses appareils !
 
 
 
[[Catégorie:Affaire Priore (livre)]]