« La politique monétaire/Le contrôle de l'inflation par la banque centrale » : différence entre les versions

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Quelques économistes ont tenté de définir ce que serait une politique monétaire optimale, capable de gérer au mieux la masse monétaire. Certains l'ont définie par une règle de fixation de la masse monétaire, équivalente à la règle de Taylor, mais pour la masse monétaire. Le premier à l'avoir fait fût Friedmann, qui donna son nom à la '''règle de Friedmann de croissance de la masse monétaire'''. Celle-ci est au demeurant particulièrement simple : elle consiste à faire croître la masse monétaire d'un pourcentage fixe chaque année, proche de 3%.
 
L'idée cachée derrière cette règle est simplement d'obtenir une politique contracyclique, qui réduit l'ampleur des récessions et des booms. Lors d'une récession, la masse monétaire s'effondre et une forte baisse de l'inflation s'ensuit. La contrer demande de créer de la monnaie bien plus rapidement que la production ne croit, ce qui induit une hausse de l'inflation. A l'inverse, la masse monétaire croit lors des booms, bien plus vite que la production. On peut alors les contrer en utilisant une politique contractionniste, réduisant donc l'inflation. La règle de Friedmman fait exactement ceci, en gardant le taux de croissance de la masse monétaire fixe. Pour comprendre pourquoi, rappelons la règle tirée de la théorie quantitative de la monnaie : <math>\overline{M} = \overline{PIB} + \overline{P}</math>. Si <math>\overline{PIB}</math> chute, l'inflation <math>\overline{P}</math> ne peut que croitre, pour garder <math>\overline{M}</math> constant. Et inversement en cas d'augmentation de <math>\overline{PIB}</math>.
 
===L'abandon du contrôle monétaire===