« Bonheur, morale, et philosophie épistolaire » : différence entre les versions
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[https://www.canal-u.tv/video/uds/la_musique_baroque_et_l_expression_des_passions_esquisse_theorique.19148 Intervention de Frédéric de Buzon]
On a été frappé depuis longtemps par le fait que deux auteurs contemporains qui ne se connaissent nullement, René Descartes et Giulio Caccini, ont eu en commun une définition de la fin de la musique, celle de représenter, voire de provoquer des passions. Le fait que cette expression des passions, qui paraît culminer au XVIIe siècle italien dans les madrigaux de Monteverdi, et plus généralement dans le style représentatif à la naissance de l'opéra, figurant la colère, le désespoir, l'amour, la haine, le désir etc., soit aisément identifiable par l'auditeur ne dispense pas dune réflexion plus théorique sur
Le propos de cette intervention est d'examiner brièvement la situation du problème au début du XVIIe siècle, à partir de l'évocation de questions théoriques tels quelles se posent au moment d'un renouveau sans précédent des modes de rationalité philosophique et des moyens d'expression artistique. Il sera organisé à partir de la recherche des éléments musicaux auxquels est attribuée une fonction affective dans son rapport avec un texte: rythme et mesure, hauteur, modes, accents, timbre, à travers lévocation de quelques moments de théorie ou de critique, par exemple de Pontus de Tyard, de Mersenne, ou de Descartes. On terminera sur un problème paradoxal avec lequel Descartes s'explique au tout début et à la toute fin de sa carrière philosophique, à savoir que l'on peut reconnaître une pièce de musique comme triste et néanmoins éprouver de la joie à l'entendre : preuve que ce nest pas exactement la même chose que de représenter et de provoquer des passions.{{Cadre|1=[https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Lettres_%C3%A0_Lucilius&oldid=7004120/ Sénèque Lettres à Lucilius]}}
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