« Systèmes sensoriels/Implants Neurosensoriels » : différence entre les versions

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=== Réseaux de microélectrodes pour la stimulation de la rétine ===
[[File:Paint Electrode Array.png|thumb|400px|Schéma d'un réseau de microélectrodes pouvant être utilisé pour stimuler la rétine de manière extracellulaire.]]
Tel que susmentionné, il n’existe aucun traitement pour les déficiences visuelles progressives causées par la dégénérescence maculaire et la rétinite pigmentaire. Cependant, dans les deux maladies, malgré une importante perte de cellules photoréceptrices, une quantité importante de neurones de la rétine interne survit des années après le début de la maladie. Ceci fournit une opportunité pour une stimulation artificielle des cellules rétiniennes restantes fonctionnant encore correctement, au moyen d’électrodes, afin de restaurer les informations visuelles du patient humain. Des réseaux de microélectrodes utilisent des électrodes pour stimuler la rétine de manière extracellulaire. Par un placement serré, permettant de former une interface électrochimique entre le réseau et la solution saline trouvée autour de la rétine, le courant passe à travers l’interface matrice-rétine. Finalement, ceci entraîne la dépolarisation des membranes des neurones qui produisent alors des potentiels d’action. Cette stimulation peut être cathodique ou anodique. Lors de la stimulation cathodique, des charges négatives apparaissent à l'extérieur de la membrane, entraînant ainsi des charges positives intracellulaires, ce qui résulte dans un gradient de dépolarisation le plus fort à proximité de l'électrode. Dans la stimulation anodique, l'hyperpolarisation se produit dans les zones les plus proches des électrodes et la dépolarisation se produit à des distances plus grandes. Par conséquent, la stimulation cathodique est généralement considérée comme plus efficace, car elle nécessite une des courants beaucoup plus faibles. La phase de stimulation n'est pas le seul facteur qui affecte l'efficacité de la stimulation. La forme d'onde, qui peut prendre diverses formes, telles que monophasiques et biphasiques, joue un rôle important dans la sécurité de la stimulation des neurones rétiniens. Par exemple, chez les singes, il a été constaté qu'un courant monophasique ne comportant qu'une phase anodique pouvait endommager des cellules auparavant viables. Par conséquent, les implants qui utilisent la stimulation rétinienne utilisent une forme d'onde biphasique à charges équilibrées.
Cette forme d'onde utilise une phase cathodique pour la stimulation et une phase anodique pour la décharge, équilibrant ainsi les charges autour de la membrane. Une prothèse rétinienne de stimulation peut être implantée derrière la rétine, et est alors designée «implant sous-rétinien». Cette forme d’implant rapproche les électrodes des photorécepteurs endommagés et des cellules bipolaires qui fonctionnent encore correctement, constituant la véritable cible de stimulation. Si les électrodes de stimulation pénètrent dans la choroïde, qui contient l'apport sanguin de la rétine, les implants sont parfois appelés implants "suprachoroïdiens". En outre, un implant peut être placé sur la rétine, au plus près de la couche de cellules ganglionnaires, dans le but de stimuler les cellules de rétention ganglionnaire. Ces implants sont appelés implants épirétiniens. Les deux approches sont actuellement étudiées par plusieurs groupes de recherche. Ils présentent tous les deux des avantages et des inconvénients importants. Avant de les traiter plus en détail séparément, nous décrivons certains des principaux problèmes à prendre en compte dans les deux cas <ref name="Yue" />.