« Neurosciences/La latéralisation cérébrale » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
PolBr (discussion | contributions)
Ligne 17 :
Une autre méthode consiste à d'ouvrir la boite crânienne du sujet et placer des électrodes sur un hémisphère pour le stimuler électriquement. Si ces études sont possibles sur des animaux de laboratoires, elles ne sont pas réalisées de manière routinière sur des êtres humains. Cependant, il existe une situation où ce genre d'études est possible : lors d'une chirurgie pour un problème médical. Il arrive que certaines personnes doivent se faire opérer, que ce soit pour une retirer une tumeur cérébrale ou pour d'autres raisons. Lors de la chirurgie, le neurochirurgien peut stimuler électriquement certaines zones du cerveau avec une petit électrode pointue, et regarder ce qui se passe. On pourrait croire que cette méthode d'étude est barbare, mais il n'en est rien : le sujet ne ressent rien, vu que le cerveau ne possède pas de récepteurs à la douleur, et la stimulation ne cause pas de dégâts au cerveau.
 
De plus cette stimulation peut être très utile en-dehors du milieu scientifique, pour les neurochirurgiens qui retirent des tumeurs solides. Lors de ces opérations, généralement faites pour retirer une tumeur, le chirurgien doit éviter au maximum de retirer du tissu cérébral sain ou essentiel. Pour cela, le patient est maintenu conscient et est soumis à une batterie de tests neurologiques ou intellectuels lors de l’opération : on peut lui demander de parler, de nommer des dessins présentés sur un écran, de faire quelques petits calculs mentaux, de compter à l'envers de 10 à 0, etc. Entre chaque coup de scalpel, le chirurgien stimule électriquement le bouts de cerveau qu'il souhaite retirer et regarde comment le patient réagit à la stimulation : si jamais des déficits apparaissent lors des tests, le chirurgien sait qu'il ne doit pas retirer la zone stimulée. Autant dire que cette méthode est primordiale pour la pratique médicale !
 
===Les patients split-brain===