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== Implants rétiniens ==
 
Depuis la fin du XXe siècle, de nombreux groupes de recherche et certaines sociétés privées du monde entier ont pour objectif de restaurer la vue des personnes aveugles au moyen de prothèses artificielles. Semblable aux implants cochléaires, le concept clé consiste à stimuler le système nerveux visuel avec des pulses électriques, en contournant les photorécepteurs endommagés ou dégénérés de la rétine humaine. Dans ce chapitre, nous décrirons les fonctionnalités de base d'un implant rétinien, ainsi que les différentes approches en cours d'étude et de développement. Les deux approches les plus courantes des implants rétiniens sont appelées implants «épirétiniens» et «sous-rétiniens», correspondant aux prothèses oculaires situées respectivement au-dessus ou en-dessous de la rétine. Nous ne couvrirons pas les approches non liées à la rétine pour restaurer la vision, telles que le système de vision BrainPort qui vise à stimuler la langue à partir de données visuelles, des électrodes de manchette autour du nerf optique ou des implants de stimulation dans le cortex visuel primaire.
 
== Structure rétinienne et fonctionnalité ==
 
La figure 1 décrit la structure nerveuse schématique de la rétine humaine. Nous pouvons différencier trois couches de cellules. La première, située la plus éloignée du cristallin, est constituée des photorécepteurs (bâtonnets et cônes) destinés à la transduction de la lumière entrante en signaux électriques qui sont ensuite propagés à la couche intermédiaire, principalement composée de cellules bipolaires. Ces cellules bipolaires, connectées à des photorécepteurs et à des types de cellules telles que les cellules horizontales et les cellules amacrines, transmettent le signal électrique aux cellules ganglionnaires de la rétine (CGR). Pour une description détaillée de la fonctionnalité des cellules bipolaires, en particulier en ce qui concerne leur subdivision en cellules bipolaires ON et OFF, cf. le chapitre Systèmes visuels. La couche supérieure, composée de CGR, collecte les pulses électriques des cellules horizontales et les transmet au thalamus via le nerf optique. De là, les signaux sont propagés au cortex visuel primaire. Il convient de mentionner certains aspects essentiels concernant le traitement du signal dans la rétine humaine. D'abord, alors que les cellules bipolaires, ainsi que les cellules horizontales et amacrines, génèrent des potentiels gradués, les CGR génèrent des potentiels d'action. De plus, la densité de chaque type de cellule n'est pas uniforme à travers la rétine. Bien qu’il y ait une densité extrêmement élevée de bâtonnets et de cônes dans la région de la fovéa, avec en outre très peu de photorécepteurs connectés aux CGR via la couche intermédiaire, on trouve une densité beaucoup plus faible de photorécepteurs dans les régions périphériques de la rétine photorécepteurs connectés respectivement à une seule CGR. Cette plus faible densité de photodétecteurs a également des implications directes sur le champ récepteur d'une CGR. En effet, les champs récepteurs ont tendance à grandir rapidement vers les régions périphériques de la rétine, simplement en raison de la densité de photorécepteur plus faible et du nombre accru de photorécepteurs connectés à une même CGR.
 
[[File:Retinal implant eyeimplant small.png|none|thumb|900px|Vue d'ensemble schématique de l'oeil humain et de l'emplacement des prothèses rétiniennes. On notera la stratification verticale du tissu de la rétine et les distances des types de cellules par rapport aux implants épirétiniens et sous-rétiniens, respectivement.]]