« Photographie/Filtres optiques/Filtres modifiant la température de couleur » : différence entre les versions

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== Faut-il encore filtrer en 2006 ? ==
À l'époque du basculement de la photographie vers les techniques numériques, la question semble réglée pour ceux qui ont définitivement abandonné le film. Cependant, la bonne réponse n'est peut-être pas aussi brutale qu'il n'y paraît.
Pour les utilisateurs de diapositives et surtout pour le cinéma, la réponse n'a pas changé, c'est oui, sans l'ombre d'un doute.
 
* Pour les utilisateurs de diapositives, surtout ceux qui travaillent en studio, la réponse n'a pas changé : c'est oui, sans l'ombre d'un doute, s'ils veulent des résultats parfaits. Il faut obtenir dès la prise de vue les conditions permettant d'obtenir des images bien équilibrées, sans dominante perceptible, puisqu'il sera pratiquement impossible d'effectuer des corrections par la suite. Naturellement, le choix d'un film adapté aux conditions de prise de vue est toujours préférable au montage d'un filtre, même si celui-ci est monté sur la source lumineuse et non sur l'objectif. Pour ceux qui n'y penseraient pas, il reste tout de même la possibilité de doubler les diapositives par des gélatines teintées pour limiter les dégâts, mais cette solution est onéreuse et complique de toute manière la chasse aux poussières indispensable avant toute séance de projection.
 
* Pour ceux qui restent fidèles au pellicules négatives couleur, il est possible lors du tirage sur papier ou du passage au scanner de corriger de grosses dominantes. Contrairement à ce qui se passe pour les diapositives, l'amateur moyen n'a à sa disposition qu'un seul type de film destiné à être utilisé de manière indifférenciée aussi bien à la lumière du jour qu'à celle, très différente, des lampes à incandescence ou des éclairages fluorescents. Cependant, on trouve sur le marché professionnel des films négatifs équilibrés pour la lumière à incandescence et ce n'est sûrement pas par hasard : l'information enregistrée dans l'émulsion est toujours de meilleure qualité lorsque les caractéristiques des émulsions sont adaptées à celles des éclairages.
 
* A priori, ceux qui sont passés à la prise de vue numérique n'ont plus ce genre de soucis puisque pratiquement tous les appareils proposent aujourd'hui la possibilité de régler la « balance des blancs ». Ceux qui ne veulent pas s'embarrasser avec les considérations techniques laisseront l'appareil se débrouiller seul en mode automatique, mais ils doivent savoir qu'ils obtiendront ainsi des résultats plus ou moins imparfaits avec des sujets présentant de fortes dominantes, comme les couchers ou les levers de soleil. Lorsque les conditions atmosphériques sont constantes, il est plus avantageux d'utiliser l'un des réglages préprogrammé du type ''soleil brillant'' ou ''temps couvert''. Même chose, avec l'éclairage à incandescence ou les tubes fluorescents. Dans les cas difficiles, par exemple pour les lumières composées venant de sources très différentes, la possibilité de faire une mesure sur un blanc de référence est particulièrement utile. Évidemment, plus il y a de réglages et plus la possibilité de laisser l'appareil fonctionner sur un mode inadéquat augmente ... Cependant, il faut remarquer que ces réglages se font non pas sur la lumière qui frappe le capteur, mais en modifiant l'image électronique enregistrée. Or, la réponse de base des capteurs correspond à la lumière du jour. Il serait intéressant de vérifier si, lors d'une prise de vue avec un éclairage à incandescence, le réglage de la balance des blancs pour ce type de lumière donne ou non de meilleurs résultats que l'association d'un filtre et du réglage sur la lumière du jour ... et il est probable que la réponse à cette question varie d'un appareil à l'autre.