« Neurosciences/Les récepteurs synaptiques » : différence entre les versions

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Tous les neurones n'expriment pas les même récepteurs : certains ont presque exclusivement des récepteurs dopaminergiques, d'autres sont purement sérotoninergiques, d'autres ont un mix de différents récepteurs, etc. Ainsi, certains neurotransmetteurs vont agir sur certaines régions du cerveau, où leurs récepteurs sont nombreux, mais n'auront pas d'effets sur les régions appauvris en leurs récepteurs. Les effets du neurotransmetteur dépendent donc de la localisation des récepteurs. Pour donner un exemple, les neurones sensibles à la dopamine sont localisés surtout dans le centre du vomissement et dans certaines aires motrices. Ainsi, la dopamine et ses agonistes ont une action motrice et émétique. Mais ce n'est pas une propriété du neurotransmetteur, ni de son récepteur : c'est une conséquence de l'activation de certaines aires cérébrales précises. On ne peut donc pas dire que les récepteurs à la dopamine ont une action émétique et motrice, ce qui est un abus de langage courant. Cette nuance comprise, nous allons quand même faire l'abus de langage dans le reste du chapitre, pour simplifier les explications.
 
Notons que les récepteurs ne sont pas sensibles qu'aux neurotransmetteurs, mais queaussi à d'autres molécules semblables au neurotransmetteur peuvent agir sur eux. C'est ainsile que fonctionnentcas de nombreux médicaments du système nerveux :, ilsqui agissent sur descertains récepteurs de neurotransmetteurssynaptiques. Suivant le type de récepteur ciblé, l'effet de la molécule sera différent. Si ces sosies activent le récepteur, ils peuvent remplacer la molécule originelle ou du moins simuler son action. On parle alors de molécules '''agonistes'''. D'autres substances vont se lier à un récepteur, mais ne vont pas activer celui-ci, qui restera fermé. La substance est alors dite '''antagoniste'''. Pour donner un exemple, la cabergoline (un médicament utilisé pour traiter la maladie de Parkinson) active certains récepteurs à la dopamine : on dit que la cabergoline est un agoniste de la dopamine. Plus connue, la caféine est un antagoniste des récepteurs à l'adénosine : elle se fixe sur les récepteurs de l'adénosine, mais les garde inactifs. Comme autre exemple, la naloxone est un antagoniste des récepteurs aux opioïdes, alors que la morphine en est un agoniste.
 
[[File:Agonist & Antagonist.jpg|centre|vignette|upright=2.0|Molécules agonistes et antagonistes.]]