« Le noyau atomique/Le noyau atomique : propriétés, constituants, description » : différence entre les versions

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Une mesure exacte du rayon du noyau demande de connaitre le rayon d'un nucléon? Ce qui pose quelques problèmes. Il faut dire que les nucléons n'ont pas de limites précises, pas de frontière qui sépare leur intérieur de leur extérieur. Étant composés de particules plus élémentaires, les assimiler à une sphère exacte est une approximation certes convenable, mais reste quand même faux. Pas étonnant que la notion de rayon d'un nucléon soit assez floue. Les mesures du rayon des nucléons et des noyaux ne donnent pas des résultats convergents. Pour sonder les noyaux, les physiciens les font entrer en collision avec des particules plus légères : des électrons, des neutrons, des particules alpha, ou autres. En observant les trajectoires après collision des particules, on peut en déduire le rayon du noyau, sa masse, et bien d'autres propriétés. C'est d'ailleurs ce qu'a fait Rutherford dans ses expériences avec des particules alpha et/ou des neutrons ! Selon la particule utilisée, le rayon du noyau n'est pas le même.

* Si on sonde le noyau avec des électrons le rayon d'un nucléon est approximativement égal à 1,4 femtomètres, ce qui est extrêmement petit. Si on calcule le rayon du noyau avec cette valeur, on obtient une valeur particulière, appelée le '''rayon de charge''' du noyau. On a donc :
 
: <math>R \approx 1.4 \cdot A^\frac{1}{3}</math>
 
* Si on sonde le noyau avec des particules neutres électriquement, on trouve que les nucléons ont un rayon de 1,07 femtomètres. On a donc :
 
: <math>R \approx 1.07 \cdot A^\frac{1}{3}</math>
Le rayon d'un noyau est 10 000 fois plus petit que l'atome : le rayon du noyau ne vaut que 0,01 % du rayon total de l'atome. Au passage, vous remarquerez que cela explique les résultats de l’expérience de Rutherford : seul 0,01 % des particules alpha étaient déviées.