« La politique monétaire/L'inflation » : différence entre les versions

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* Certains placements sont indexés sur l'inflation, ce qui fait que leurs taux nominaux évoluent avec celle-ci (dit autrement, leurs taux réels sont fixes). C'est par exemple le cas des obligations indexées sur l'inflation, mais aussi des actions ou de l’immobilier, dont le rendement/prix augmente en même temps que l'inflation, si ce n'est plus. C'est la même chose pour certains placements monétaires, assez rares il est vrai, dont les taux sont au minimum égal à l'inflation (en 2018, c'est le cas du Livret A, du LDDS et du LEP : leur rendement est au minimum égal à l'inflation, d'après la loi). Il va de soit que l'inflation n'a aucun effet sur ce type de placements.
* D'autres placements sont à taux fixes, à savoir que leur taux est garanti et fixé par la loi ou un contrat quelconque. C'est le cas par exemple des comptes à termes, dont les taux sont fixés lors de la signature du contrat et garantis par la loi. Pour ces placements à taux nominal fixe, l'inflation se répercute sur le taux réel. L'inflation est alors mauvaise pour l'épargnant à taux fixe, elle lui fait perdre son pouvoir d'achat. Ce qui est souvent résumé en disant que "l'inflation est l'euthanasie des rentiers" (affirmation que nous nuancerons par la suite).
* D'autres placements ont des taux de rendement variables, qui évoluent dans le temps. Pour ces placements à taux variables, l'inflation tend à se répercuter sur les taux nominaux, sans toucher de beaucoup les taux réels. Les prix des logements à Paris ou le niveau du CAC40 sont là pour en témoigner... Pour ces placements, toute hausse de x% de l'inflation entraine une hausse identique des taux d'intérêt qui compense la hausse de l'inflation. EnLa réalité, la relation est plus complexe, les taux augmentant ou baissant plus fort que l'inflation : une hausse de 2% de l'inflation entrainera une hausse des taux de plus de 2%, et inversement pour une baisse. Ce qui fait que dans le système monétaire actuel, l'inflation est en réalité favorable aux épargnants et défavorable aux emprunteurs.
 
Là encore, l'effet redistributif de l'inflation dépende de la proportion de chaque type de placement selon le revenu. Généralement, les ménages pauvres ou de la classe moyenne investissent en actifs sûrs, généralement à taux fixes ou indexés sur l'inflation. Ils investissent en placements monétaires ou en obligations (via des assurance-vie ou en fonds obligataires). Ce sont donc les plus touchés par l'inflation A l'inverse, les ménages riches ont surtout des actions et de l'immobilier, qui sont protégés de l'inflation.