« La science de la finance/Le financement de l'économie » : différence entre les versions

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L'investissement est la richesse produite non-consommée. C'est pourquoi il faut compter les stocks dans l'investissement. Si les agents choisissent d'épargner davantage par rapport à une situation d'équilibre où toutes les marchandises produites sont vendues, les stocks d'invendus augmenteront automatiquement. Cet investissement involontaire en stocks d'invendus garantit l'égalité comptable entre l'épargne et l'investissement. Dans ce cas le revenu disponible des propriétaires de stocks diminue mais il faut compter l'accroissement de leurs stocks d'invendus comme un revenu supplémentaire, puisqu'il augmente leur richesse. D'un point de vue comptable, tout se passe comme si les propriétaires de stocks avaient acheté leurs propres invendus.
 
Si les banques créent plus d'argent en prêtant qu'elles n'en détruisent en se faisant rembourser leurs prêts, la quantité de monnaie augmente. La monnaie supplémentaire se retrouve sur les comptes ou dans les poches des agents. CSi les prix n'estont doncpas nécessairementaugmenté, c'est une épargne supplémentaire. Une augmentation de l'investissement financée par la création monétaire est donc nécessairement accompagnée d'une augmentation équivalente de l'épargne.
 
Si l'économie est en sous-emploi, l'investissement financé par la création monétaire peut conduire à une augmentation de l'emploi et donc à une augmentation du revenu total distribué. L'épargne supplémentaire qui accompagne nécessairement l'augmentation d'investissement provient alors de cette augmentation de revenu.
(...)
 
Si l'économie est au plein emploi, la création monétaire ne peut pas augmenter l'investissement, parce que toutes les ressources disponibles sont déjà utilisées, elle ne peut donc que faire augmenter les prix. La monnaie supplémentaire injectée dans l'économie n'est alors pas une épargne supplémentaire.
 
(en cours de réflexion)
 
cf. Keynes, ''Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie'', ch.7