« Le noyau atomique/Introduction historique : la découverte du noyau atomique » : différence entre les versions

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==Les modèles de l'atome suite à la découverte de l'électron==
|[[File:The dynamid atomic model, by Philipp Lenard, 1903.gif|vignette|Le modèle atomique dynamique de Philipp Lenard, 1903.]]
 
La science fît un grand bond en avant suite à la découverte de l'électron, une particule chargée négativement et de faible masse. C'est alors que commença la découverte de la structure atomique, qui mena finalement à la découverte du noyau atomique. Les savants découvrirent que l'atome n'est pas une entité élémentaire, mais qu'il est composé de plusieurs particules individuelles, dont les électrons, qui s'assemblent pour former un atome. Thomson, qui avait découvert l'électron en 1903, a rapidement deviné que l'atome contient des électrons. Mais les électrons sont des particules chargées négativement, alors que les atomes sont neutres : l'atome doit contenir des charges positives pour compenser la charge électronique. Plusieurs modèles concurrents apparurent alors.
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Dès 1903, Philipp Lenard supposait que les charges des électrons étaient compensées par des particules chargées positivement. Il avait établit un modèle où chaque électron était lié par des interactions électrostatiques à une particule positive. L'ensemble était neutre et il était logique que des charges opposées s'attirent au point de se lier. Mais il fallait expliquer pourquoi chaque couple électron-particule s'assemblait pour former un noyau. Les forces électrostatiques auraient pû servir à cela, mais les calculs ne collaient pas à certaines observations.
 
|[[File:Plum pudding atom.svg|vignette|Modèle de Thomson.]]
Thomson, quant à lui, supposa que les électrons sont noyés dans une sorte de gelée chargée positivement, chose qui a été décrit comme des raisins dans du pudding. Les électrons étaient, dans ce modèle, libres de se déplacer dans la gelée positive, leur trajectoire étant grossièrement elliptique, mais très irrégulière. Les électrons ont peu de chances de quitter l'atome, du moins, sans qu'on leur apporte d'énergie. Si un électron s'éloigne trop du centre, la répartition des charges se déséquilibre et fait naitre une charge positive au centre de l'atome. La charge induite attire alors l’électron fugueur vers le centre de l'atome, ce qui l'empêche de fuir. Thomson compris rapidement que la trajectoire des électrons avait un lien avec le phénomène des raies atomiques, mais ne put le démontrer formellement. Il fallut attendre le modèle de Bohr pour que ce lien devienne plus clair. Mais laissons cela à un cours de chimie.
 
Thomson, quant à lui, supposa que les électrons sont noyés dans une sorte de gelée chargée positivement, chose qui a été décrit comme des raisins dans du pudding. Les électrons étaient, dans ce modèle, libres de se déplacer dans la gelée positive, leur trajectoire étant grossièrement elliptique, mais très irrégulière. Les électrons ont peu de chances de quitter l'atome, du moins, sans qu'on leur apporte d'énergie. Si un électron s'éloigne trop du centre, la répartition des charges se déséquilibre et fait naitre une charge positive au centre de l'atome. La charge induite attire alors l’électron fugueur vers le centre de l'atome, ce qui l'empêche de fuir. Thomson compris rapidement que la trajectoire des électrons avait un lien avec le phénomène des raies atomiques, mais ne put le démontrer formellement. Il fallut attendre le modèle de Bohr pour que ce lien devienne plus clair. Mais laissons cela à un cours de chimie.
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|[[File:The dynamid atomic model, by Philipp Lenard, 1903.gif|vignette|Le modèle atomique dynamique de Philipp Lenard, 1903.]]
|[[File:Plum pudding atom.svg|vignette|Modèle de Thomson.]]
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[[File:Rutherford atom.svg|vignette|ModèlesModèle planétairesplanétaire de l'atome.]]
 
En 1904, le scientifique japonais Hantarō Nagaoka proposa un modèle alternatif à celui de Thomson. Il considérait que celui-ci était incorrect, pour diverses raisons, la principale étant que des charges opposées en peuvent pas s'interpénétrer (ce qui est le cas dans le modèle de Thomson). Son modèle de l'atome était basé sur le fait que la charge positive était localisée au centre de l'atome, dans un petit espace : le noyau atomique. Les électrons tournaient autour du noyau atomique, sur des orbites elliptiques ou circulaires. La ressemblance de cette configuration fait que sa théorie a été appelée le '''modèle planétaire''' de l'atome. Il supposait que le noyau était très massif comparé aux électrons, afin de garantir la stabilité de l'ensemble. Les électrons étaient maintenus sur leurs orbites par les forces électrostatiques, à savoir l'attraction du noyau positif. Ces deux prédictions furent confirmées par la suite, mais divers éléments plus précis du modèle furent cependant réfutés par la suite. Le modèle exact était correct dans les grandes lignes, mais ses détails et sa formulation mathématique avaient quelques soucis sur lesquels nous ne nous attarderons pas.