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** pour l'organisateur ou l'organisatrice, récupérer le compte-rendu et le diffuser auprès des participants et participantes, et éventuellement plus largement aux personnes concernées ou intéressées.
Notez que faire respecter le droit à la parole et vouloir trouver un consensus sont des éléments incontournables ; mais l'animateur ou l'animatrice ne doit pas pour autant trop « tiédir les passions ». Une personne très enthousiaste et motivée va avoir tendance à beaucoup communiquer ; il faut à la fois la brider pour que les autres participantes puissent s'exprimer tout en conservant son enthousiasme qui peut être moteur pour le projet.
 
Par ailleurs, Christian Morel pointe le danger de la « communication silencieuse » c'est-à-dire du consensus par le silence illustré par l'aphorisme {{citation|qui ne dit mot consent}}. En effet, des mécanismes sociaux font que des participants et participantes à une réunion ne vont pas oser exprimer des réserves ou des oppositions à ce qui semble faire consensus auprès des autres participantes ; et que ceci peut être une source d'erreur puisque ces réserves peuvent être légitimes. Il pointe un certain nombre de catastrophes mortelles qui auraient pu être ainsi évitées comme par exemple l'explosion de la navette spatiale ''Challenger''. L'animateur ou l'animatrice doit donc se méfier des décisions qui ne soulèvent aucune opposition et il convient de rechercher systématiquement au moins un argument contre, un « avocat du diable ».
 
{{citation bloc | 1=[…] toute délibération se heurte à la rareté du temps et à son corollaire, l'encombrement. [Bertrand de Jouvenel] estime en conclusion qu'une réunion de trois heures ne doit pas comporter plus de douze participants si l'on veut que chacun dispose d'un temps minimal d'expression.