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==Les subdivisions de la mémoire à long-terme==
Si la MCT est certainement subdivisée en plusieurs sous-systèmes, le fait est que la même chose semble être valable avec la MLT. Encore une fois, les observations sur les patients amnésiques en donnent une bonne illustration. Par exemple, des observations relativement anciennes montrèrent que H.M gardait cependant une capacité de mémorisation à long-terme très différente de celle étudiée dans les expériences antérieures.
Ces apprentissages avaient cependant une nature différente des apprentissages verbaux ou conceptuels usuels. H.M ne pouvait pas former de souvenirs ou de connaissances, mais
Ces deux mémoires sont elles-mêmes décomposées en mémoires séparées. La mémoire implicite est décomposée en mémoire perceptive (vision, audition, et autres), procédurale (automatismes moteurs et cognitifs), ainsi que des mémoires séparées pour les conditionnements et les apprentissages non-associatifs. La mémoire déclarative est séparée en trois : un lexique mental pour les connaissances liées au langage, une mémoire sémantique pour les connaissances conceptuelles ou sémantiques, et une mémoire épisodiques pour les souvenirs.
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La preuve de l'existence de cette mémoire proviennent de cas d''''agnosies''' et d''''anomies''', des déficits de catégorisation ou de nommage d'objets, ainsi que des '''aphasies''', des troubles du langage d'origine cérébrale. Les patients atteints d'anomies n'arrivent pas à nommer des objets, personnes ou concepts quand on leur présente. L'agnosie est similaire, dans le sens où il s'agit d'un déficit de catégorisation des objets et visages. Les patients agnosiques ou anomiques ont des difficultés pour nommer certaines catégories d'objets et ne peuvent donner des informations pertinentes à son propos. Par contre, elles peuvent dessiner cet objet sans problème : il n'y a pas de déficit perceptif. Certaines agnosies dégradent la capacité de reconnaitre les visages : on parle de '''prosopagnosie'''. Les patients atteint de ce trouble ne peuvent pas reconnaitre les visages de leurs proches, amis, ou connaissances. Ils peuvent voir les visages, les décrire, et n'ont pas de déficits de perception. Ils peuvent parfois identifier le sexe ou l'âge de la personne quand on leur présente un visage (sur photographie, ou en personne). Cette identification des visages, ainsi que de certains objets, est généralement causé par des lésions dans le cortex temporal, et notamment dans une de ses subdivision : le gyrus fusiforme.
Fait
Les patients anomiques et agnosiques peuvent parfois nommer des objets dans les catégories atteintes, mais ils donnent alors un nom de catégorie plus général. Par exemple, ils diront "mammifère" ou "animal" pour nommer un chien ou un chat. On observe la même chose chez certains patients atteint d'Alzheimer, dans les premiers stades de la maladie : les catégories les plus concrètes disparaissent alors que les catégories plus générales sont conservées. Plus les dégâts ou la maladie progressent, plus l'atteinte progresse et remonte vers les catégories les plus générales. On remarque aussi que ces erreurs donnent naissance à des temps de réaction et de catégorisation plus faible que celui de sujets contrôle. On remarque donc que les concepts généraux sont plus solides que les concepts concrets.
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