« Précis d'épistémologie/Les émotions, la volonté et l'attention » : différence entre les versions

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→‎L'attention et la conscience : Toutes les informations dont nous prenons conscience sont toujours utilisées pour prendre des décisions, ne serait-ce que la décision de les ignorer. C'est pourquoi une théorie de l'attention est en même temps une théorie de la conscience.
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Lorsque nous faisons attention à une croyance, nous pouvons mobiliser toutes les ressources de la volonté pour la modifier, la compléter ou la critiquer, et l'intégrer au système de toutes nos autres croyances. En particulier nous pouvons nous en servir pour former et retenir des inférences, où elle apparaît comme condition, ou comme conséquence. Nous pouvons ainsi nous servir de la conscience pour développer nos facultés d'interprétation, donc pour apprendre à percevoir.
 
=== Le simulateur universel ===
 
Un esprit est capable d'imaginer les autres esprits, c'est à dire qu'il se met à leur place, qu'il simule par l'imagination ce qu'ils perçoivent, ce qu'ils ressentent, ce qu'ils croient et ce qu'ils veulent. Un esprit est un simulateur universel parce qu'il peut simuler tous les autres esprits, au moins s'ils sont dotés des mêmes facultés - pour un être humain il est plus facile de se mettre à la place d'un être humain que d'une chauve-souris.
 
L'universalité de l'imagination est rendue possible par l'autonomie de la volonté. Pour se mettre à la place d'autrui il suffit de faire comme si on voulait ce qu'il veut. On se donne volontairement sa volonté comme si elle était la nôtre.
 
=== Le savoir éthique muet ===