« Précis d'épistémologie/Les émotions, la volonté et l'attention » : différence entre les versions
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→L'attention et la conscience : Toutes les informations dont nous prenons conscience sont toujours utilisées pour prendre des décisions, ne serait-ce que la décision de les ignorer. C'est pourquoi une théorie de l'attention est en même temps une théorie de la conscience. |
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En expliquant l'autonomie de la volonté, le modèle d'administration centralisée sans administrateur central explique pourquoi le moi est comme une boucle étrange (Hofstadter 2007). Je peux décider des critères d'évaluation de mes décisions, parce que la volonté est autonome dans ses évaluations. Je peux aussi décider des objets sur lesquels porteront mes prochaines décisions, parce que la volonté est autonome dans son exécution.
=== L'attention et la conscience ===
Nos modules exécutifs, responsables de l'application de nos décisions volontaires, sont nécessairement en nombre limité. Leurs ressources en mémoire sont également limitées. C'est pourquoi l'ordre intérieur de buts et de règles qui dirigent notre comportement est d'une complexité limitée. Nous ne pouvons pas faire volontairement trop de choses à la fois.
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Les modules exécutifs sont précédés de dispositifs d'évaluation qui modifient et renouvellent en permanence les buts que nous nous fixons. Ces capacités d'évaluation sont également limitées. Nous ne pouvons pas prendre une multitude de décisions en même temps. Chaque proposition doit être examinée à son tour.
L'attention est la sélection des représentations
Nous prenons des décisions volontaires plusieurs fois par seconde, à chaque fois que nous réagissons à ce qui attire notre attention. Même ne pas réagir parce qu'une nouvelle information est sans intérêt est une sorte de décision volontaire. Nous approuvons volontairement que l'information est sans intérêt, ce qui est déjà une décision, et en outre nous décidons de ne pas réagir. Toutes les informations dont nous prenons conscience sont toujours utilisées pour prendre des décisions, ne serait-ce que la décision de les ignorer. C'est pourquoi une théorie de l'attention est en même temps une théorie de la conscience.
On fait attention à ce qu'on perçoit, à ce qu'on imagine, à ce qu'on ressent et à ce qu'on fait de très nombreuses façons, parce que les informations sélectionnées peuvent être utilisées de très nombreuses façons. Une information prioritaire dans le processus d'évaluation qui conduit à la décision fait l'objet d'un degré d'attention plus élevé que si elle joue un rôle secondaire. Pour développer la théorie de l'attention, il faut étudier comment les dispositifs d'évaluation qui précèdent la décision volontaire sélectionnent et utilisent leurs sources d'informations.
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