« Précis d'épistémologie/La vérité des principes relativistes » : différence entre les versions

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Les équations de Maxwell prédisent que la lumière a une vitesse <math>c</math> constante dans le vide, et la même dans toutes les directions. Cette prédiction semble incompatible avec le principe de relativité de Galilée. Si la lumière avance à la vitesse <math>c</math> par rapport à un repère inertiel, alors elle devrait être immobile par rapport à un autre repère inertiel qui avance à la même vitesse <math>c</math> par rapport au premier. Si on était capable d'aller aussi vite que la lumière, elle pourrait être immobile par rapport à nous, et nous ne pourrions même plus nous voir dans un miroir.
 
La constance de la vitesse de la lumière dans le vide a d'abord été interprétée comme la preuve de l'existence d'une immobilité absolue. Un repère inertiel serait absolument immobile lorsquepourvu laqu'il lumièreattribue ytoujours aà toujoursla lumière la vitesse <math>c</math> dans le vide. Dans tout repère inertiel en mouvement par rapport à lui, la lumière aurait une vitesse différente. On supposait aussi que la lumière était une sorte de vibration d'une matière transparente et inconnue qu'on appelait l'éther. L'immobilité absolue était alors conçue comme l'immobilité par rapport à cet hypothétique éther. Il fallait aussi renoncer à la portée universelle du principe de relativité de Galilée, puisqu'il était contredit par les équations de Maxwell.
 
C'est ce dernier point qui a interpellé Einstein, parce que les lois de l'électromagnétisme semblent souvent au contraire en très bon accord avec le principe de relativité de Galilée. C'est pourquoi Einstein a fait le choix a priori surprenant d'interpréter les équations de Maxwell en conservant le principe de relativité de Galilée. C'est un choix surprenant parce qu'il conduit au principe suivant :
 
''La vitesse de la lumière est la même, dans toutes les directions, quel que soit le repère inertiel où elle est mesurée.''