« Précis d'épistémologie/Les émotions, la volonté et l'attention » : différence entre les versions

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→‎Le moi divisé : Laing 1959
→‎Le ça, le moi et le surmoi : Comme toute analogie, celle-ci a ses limites
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Si on compare l'organisation psychique à une société humaine, le moi est l'État, l'idéal du moi est l'idéal de l'État tel qu'il est affirmé dans la Constitution et dans toutes les déclarations officielles, le ça est la société civile. Les modules exécutifs sont tous les agents de l'État qui lui permettent d'imposer ses décisions. Les modules concepteurs et évaluateurs sont tous les citoyens, fonctionnaires ou non, qui participent à la conception et à l'évaluation des décisions prises au nom de l'État. Une information dont nous prenons conscience parce qu'elle retient notre attention est une information prise en compte lors de l'évaluation qui conduit aux décisions étatiques. Les informations inconscientes sont celles qui restent ignorées par l'État lors de ses évaluations. Les croyances sont ce que l'État déclare officiellement être vrai.
 
Comme toute analogie, celle-ci a ses limites. En particulier elle n'est pas très flatteuse pour la société civile, parce que le ça n'est pas toujours très honorable, et qu'on peut espérer que le moi le soit davantage. Mais si on se sert de cette analogie pour dévaloriser la société civile et promouvoir l'État, on n'en fait évidemment pas un bon usage. Pour expliquer les bases cérébrales de l'organisation psychique, elle est une excellente analogie, parce qu'elle nous aide à comprendre l'organisation d'un système très complexe. Mais comme toute théorie, elle peut être interprétée et à tort et à travers.
 
=== Les désirs inconscients ===