« Précis d'épistémologie/Les émotions, la volonté et l'attention » : différence entre les versions

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=== Le ça, le moi et le surmoi ===
 
On est un ''moi'' quand on est conscient et volontaire, quand on a conscience de ce qu'on perçoit, de ce qu'on imagine, de ce qu'on ressent et de ce qu'on veut. Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central explique comment le cerveau fait exister le moi, parce qu'il explique la volonté et l'attention.
 
Le ''surmoi'' est ''l'idéal du moi'', ce qu'il croit devoir être ou ce qu'il voudrait être. Il est construit par le moi qui se donne des critères d'évaluation de lui-même. Il résulte donc de l'autonomie de la volonté. Comme nous devons nous adapter à la société dans laquelle nous vivons, nous construisons notre surmoi en intériorisant les valeurs que la société nous invite à adopter.
 
Le ''ça'' est la machine intérieure, tout ce qui en nous est mécanique, ou automatique, et involontaire. L'activité du ça inclut toute l'agitation intérieure, sauf l'activité volontaire. Le ça est pour sa plus grande part inconscient, parce que nous ne pouvons pas avoir conscience de tout ce qui se passe dans le cerveau. Mais il n'est pas complètement inconscient. On peut le comparer à un océan dont on peut observer les vagues mais pas les profondeurs. Si nous portons notre attention sur notre intérieur, sur ce que nous ressentons, percevons, imaginons et désirons, nous pouvons parfois prendre conscience des automatismes qui nous agitent intérieurement (Freud 1923).
 
Tout ce qui est vivant manifeste toujours le désir de vivre, même lorsqu'il est mécanique, ou automatique. C'est pourquoi on peut aussi comparer le ça à une sorte d'animal intérieur, plutôt qu'à une machine. Mais il faut alors prendre garde à ne pas le doter d'une volonté qui lui soit propre, parce qu'il n'a pas les moyens de construire pour lui-même une volonté unifiée, seul le moi a cette capacité.