« Précis d'épistémologie/La parole » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
→La pensée : L'idéal est à la fois le moyen et la fin. |
|||
Ligne 140 :
Avec la pensée, nous intériorisons les valeurs de la société dans laquelle nous vivons, nous nous les approprions. La pensée est l'un des principaux moyens avec lequel nous donnons de la force à notre idéal du moi. Quand nous pensons, nous ne cessons de nous justifier, en tant qu'acteur et en tant que penseur, nous ne cessons d'affirmer les valeurs auxquelles nous voulons croire. Le surmoi exerce son pouvoir sur toute notre vie d'abord et avant tout en faisant autorité sur nos pensées.
La pensée nous aide à faire notre travail d'unification intérieure, à imposer un minimum de cohérence dans nos croyances, nos décisions et nos valeurs. Le surmoi fait l'unité du moi, pourvu qu'il soit lui-même unifié et qu'il soit adapté à
Le savoir éthique parlant fait l'unité du moi pourvu qu'il cherche honnêtement à connaître la vérité pour s'adapter à la réalité. De la même façon il fait l'unité des sociétés humaines. En se donnant des valeurs communes, en les affirmant, en invitant tous les arrivants à les partager, les communautés se forgent une identité. Elles affirment une existence qui dépasse celles de leurs membres.
La science, la sagesse et la raison existent quand les êtres humains se donnent collectivement les moyens de les faire exister. Et le premier de ces moyens est l'idéal. L'idéal est à la fois le moyen et la fin. Aristote nous a enseigné (''Métaphysique'') l'unité de la cause motrice et de la cause finale.
(...)
|