« Poésie réunionnaise » : différence entre les versions

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Du haut de sa montagne, le regard fixé sur l’océan, Coralie rêvasse, elle pense, elle n’entend pas les vagues, mais elle les voit malgré tout ; ces vagues sont comme figées, elle imagine qu’elles se brisent quand même et elle arrive presqu’à en respirer la fraîcheur de l’écume mêlée à la brise presque brûlante du soleil de face ; elle prend conscience de l’image quasi figée des vagues et sa pensée se met soudain à bouillonner entre deux visions : ses ''vagues'' françaises, au pluriel, féminin, et ses ''vag'' créoles (orthographe créole), invariant et masculin.
 
Elle se reprend : c’est un voyage qu'elle entreprend alors pour s’évader et s’y retrouver peut-être, un voyage aux origines dans l’espace et le temps. Elle revisite Baudelaire : ''L'invitation au voyage'' qu’elle redécore ; elle se remémore les légendes éducatives et ce ''Pauvre petit''. Puis, plonge du haut d’une falaise, droit dans l’Originel’''Origine de la différence de la connaissance pure et empirique'' de Kant comme pour se purifier et défier ce créole qui résiste. Elle inspire enfin une bouffée d’air tropical avec les légendes d’''Héva et Anchaing'' qui transpirent de ces mots endémiques d’un passé lointain.
 
'''Le voyage'''