« La politique monétaire/Le contrôle de l'inflation par la banque centrale » : différence entre les versions

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Le comportement de la banque centrale se modélise relativement bien par une '''fonction de réaction de la banque centrale''', qui détermine comment la banque centrale fixe ses taux d'intérêts en fonction de l'inflation mesurée. Cette fonction précise comment la banque centrale tente de fixer le taux d'intérêt réel, le seul à avoir un effet sur l'économie. Cette fonction de réaction est cependant une simplification mathématique qui ne capture pas les subtilités du fonctionnement des banques centrales. Les taux d'intérêts sont décidés par des comités internes aux banques centrales, ce qui rend la modélisation du comportement d'un tel groupe relativement compliquée. Rares sont les banques centrales qui suivent une véritable règle, qui dicterait la fixation du taux d'intérêt. Dans les faits, les banques centrales suivent parfois des politiques discrétionnaires, qui dépendent fortement de la conjoncture économique. Cela arrive notamment dans les situations de crises bancaire ou suite à des récessions. Les fonctions de réaction qui vont suivre sont donc à voir comme des simplifications théoriques, aptes pour la modélisation, mais dont l'intérêt normatif est faible.
 
===La règle de Taylor===
 
A l'heure actuelle, les économistes utilisent une approximation pour rendre compte du comportement de la banque centrale : la '''règle de Taylor'''. Celle-ci stipule que le taux d'intérêt doit être bas si l'inflation et/ou le PIB sont en-dessous de leur cible, alors qu'il doit augmenter si ceux-ci sont au-dessus de la cible. Ce n'est que la traduction du fait que la politique doit être accommodante si l'inflation ou le PIB sont inférieurs à la cible voulue (restrictive dans le cas contraire). En clair, le taux d’intérêt de la banque centrale i est donné par la formule ci-dessous, avec :
 
* <math>\pi_t</math> l'inflation mesurée au moment de la décision ;
* <math>\pi_t^*</math> la cible d'inflation de la banque centrale ;
* <math>y_t</math> l'écart de production ;
* a et b deux coefficients entiers positifs.
 
: <math> r = r_n + a (\pi_t - \pi_t^*) + b \cdot y_t </math>
 
On voit que la règle de Taylor prend en compte l'écart de production. Il faut dire qu'un écart de production non-nul est synonyme de tensions inflationnistes ou déflationnistes. Celles-ci mettent un peu de temps avant de se manifester, compte tenu de la rigidité des prix, ce qui fait que la banque centrale doit anticiper leur arrivée. Se baser sur l’écart de production permet d'anticiper de futures variations de l'inflation. Compte tenu du temps avant que la politique monétaire fasse son effet, cette anticipation est une nécessité.
 
===Fonction de réaction de Bernanke et Frank===
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On voit que la banque centrale ne prend en compte que l'inflation et se moque des mesures du chômage ou du PIB, alors que sa fonction de perte en tient compte ! Cibler l'inflation suffit donc parfaitement pour obtenir un résultat optimal au niveau de l'écart de production.
 
===La règle de Taylor===
 
A l'heure actuelle, les économistes utilisent une approximation pour rendre compte du comportement de la banque centrale : la '''règle de Taylor'''. Celle-ci stipule que le taux d'intérêt doit être bas si l'inflation et/ou le PIB sont en-dessous de leur cible, alors qu'il doit augmenter si ceux-ci sont au-dessus de la cible. Ce n'est que la traduction du fait que la politique doit être accommodante si l'inflation ou le PIB sont inférieurs à la cible voulue (restrictive dans le cas contraire). En clair, le taux d’intérêt de la banque centrale i est donné par la formule ci-dessous, avec :
 
* <math>\pi_t</math> l'inflation mesurée au moment de la décision ;
* <math>\pi_t^*</math> la cible d'inflation de la banque centrale ;
* <math>y_t</math> l'écart de production ;
* a et b deux coefficients entiers positifs.
 
: <math> r = r_n + a (\pi_t - \pi_t^*) + b \cdot y_t </math>
 
On voit que la règle de Taylor prend en compte l'écart de production. Il faut dire qu'un écart de production non-nul est synonyme de tensions inflationnistes ou déflationnistes. Celles-ci mettent un peu de temps avant de se manifester, compte tenu de la rigidité des prix, ce qui fait que la banque centrale doit anticiper leur arrivée. Se baser sur l’écart de production permet d'anticiper de futures variations de l'inflation. Compte tenu du temps avant que la politique monétaire fasse son effet, cette anticipation est une nécessité.
 
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