« Précis d'épistémologie/La perception, l'imagination et la réflexion » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 98 :
Si je vois que le ciel est bleu, je suis pas seulement informé sur l'état du ciel, je suis également informé sur moi-même, à savoir que je vois le ciel, je me connais moi-même en tant qu'être qui perçoit le ciel.
La réflexion est la connaissance de soi-même en tant qu'âme, c'est à dire en tant qu'être qui perçoit, imagine, ressent, veut
Pour percevoir l'environnement il faut des organes sensoriels qui relient l'intérieur à l'extérieur. Même pour la perception de l'intérieur du corps, il y a une interface sensorielle entre le système nerveux et le reste du corps qui est perçu. Faut-il en conclure que la réflexion requiert des organes sensoriels ? Y a-t-il une interface sensorielle entre le moi perçu et le moi qui perçoit ? Lorsque je sais que je vois le ciel, est-ce un œil introspectif qui me montre que je vois le ciel ? Il semble que non, qu'il n'y a pas de séparation entre un moi qui perçoit et un moi perçu, donc pas d'interface sensorielle. Tout se passe à l'intérieur. Toutes les informations sur l'agent, en tant qu'il perçoit, qu'il imagine, qu'il ressent ou qu'il veut, sont déjà présentes à l'intérieur de l'agent. Pour développer ses facultés de réflexion il lui suffit d'exploiter ces sources intérieures d'information. Un organe sensoriel de réflexion n'est pas nécessaire parce que les informations recherchées sont déjà présentes à l'intérieur.
La réflexion est fondamentale pour développer l'intelligence. Par exemple, un agent peut souvent imaginer comment agir avant d'agir. Dès qu'il anticipe correctement les résultats des actions qu'il pourrait entreprendre il se rend capable de les atteindre. En se connaissant lui-même comme un être qui imagine, donc en réfléchissant à ses capacités, il découvre comment les développer. Réfléchir à nos capacités nous rend capable.
== Pourquoi les perceptions peuvent-elles êtres vraies ? ==
|