« Orthograve/Linguistique politique » : différence entre les versions
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Pour « médecin », la loi est très simple : on pourrait dire ''mé de cin'' (trois syllabes orales et … trois syllabes écrites). Le e prononcé comme voyelle s’accompagne nécessairement de vibrations de la gorge (les voyelles sont « sonores »). Or le phonème /d/ a lui aussi de telles vibrations. D’où l’accord parfait de l’écriture et de la parole orale quand la syllabe "de" est articulée. Mais si le /d/ a des vibrations, c’est la propriété (on dit '''trait pertinent''' - plus, pour être précis, une certaine force d’explosion moindre que pour /t/ et qui contribue aussi à la distinction) qui le distingue du /t/ (sourd –sans vibration et plus sec). Dans ces conditions -c’est facile à comprendre- quand on dit « mède-cin » en deux syllabes, comme c(/s/) qui suit /mèd’/ n’a pas, lui, de vibration (ce qui le distingue du phonème /z/ qui en a), pour articuler à l’aise sans risquer de s’empêtrer la bouche, il est commode de les ôter à /d/, qui devient /t/ ipso facto. On appelle ce phénomène '''« assimilation »'''.
L’opération éclaircissement du taillis vocal est possible ici parce qu’il n’existe pas de mot qui se distinguerait
Des lois comme ça, il y en a plein d’autres qui se mettent inexorablement à fonctionner quand la syllabation change.
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Il y a donc ce e bizarre, à éclipse, clignotant. Des linguistes n’y vont pas par quatre chemins: « ce n’est pas un phonème » (Bonard « de la linguistique à la grammaire » Sudel 1974,p 38. Martinet explique à peu près la même chose à 3.22 de ses « éléments de linguistique générale.)
Quand on doit le dire ce e pour les raisons susdites, il tend à se prononcer comme dans /un œuf/ ; et même peut-être comme /des œufs/
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