« Pathologie moléculaire/Pathologie métabolique » : différence entre les versions
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==== Leucinose ====
La leucinose ou maladie
La leucinose ou maladie des urines sirop d'érable (ou oxacidurie à chaînes branchées ou cétoacidurie à chaîne branchée), anciennement appelée « leucinose », est un déficit des alpha cétodécarboxylases des acides aminés ramifiés (ou à chaînes branchées) (leucine, isoleucine et valine
Les taux sanguins des acides aminés ramifiés non métabolisés s’élèvent. La diffusion des acides aminés ramifiés en excès dans les tissus cérébraux entrainent des troubles cérébraux divers avec troubles moteurs, troubles du tonus et convulsions. Leur passage dans l'urine
=== Anomalies du métabolisme de l’azote ===
Comme leur nom l’indique, les acides aminés sont de petits acides organiques azotées (-
====Anomalies du cycle de l’urée (hyperammoniémies primaires)====
L’élimination des déchets azotés se fait par le cycle de l’urée (ou cycle de l'ornithine), un cycle de réactions biochimiques se déroulant dans le foie et produisant de l'urée (uréogenèse) à partir de l'ammoniac (
L’uréogenèse est une voie métabolique des hépatocytes synthétisant l’urée à partir de la glutamine du plasma et des ions bicarbonate. Il s’agit d’un ensemble
Comme pour les autres enzymatiques, les gènes
Liste: Les anomalies du cycle de l’urée (hyperammoniémies primaires)
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Les hyperammoniémies secondaires sont dues à des maladies métaboliques génétiques touchant des voies métaboliques en dehors du cycle de l’urée.
Plusieurs dizaines de maladies métaboliques s’associent ainsi à une hyperammoniémie. Il peut s’agir, par exemple, d’acidémies organiques comme l’acidémie propionique ou l’acidémie méthylmalonique, ou du syndrome d’hyperinsulinisme-hyperammoniémie (HHF6; MIM.606762). Le syndrome d’hyperinsulinisme-hyperammoniémie (HHF6; MIM.606762) est une anomalie du métabolisme d’un acide aminé
====Hyperammoniémies secondaires par insuffisance hépatique====
L’uréogenèse se déroule spécifiquement dans les hépatocytes périportaux du foie. Les insuffisances hépatiques,
L’insuffisance hépatique
== Anomalies du métabolisme des
===La voie du métabolisme des pyrines et des pyrimidines===
Les purines et les pyrimidines sont de petites bases de grande importance puisqu’elles
====La voie du métabolisme des folates====
Les folates sont un groupe de petites molécules qui
Les folates peuvent être
Les folates exercent leur action de coenzymes sous forme réduite : les tétrahydrofolates (THF). Pour cela, ils sont hydrogénés en dihydrofolates (DHF) puis tétrahydrofolates. Les tétrahydofolates reçoivent ensuite un groupement méthylène à partir d’un donneur de carbone (sérine, glycine, formaldéhyde) pour former le 5-10 méthylène tétrahydrofolate. Le 5-10 méthylène tétrahydrofolate peut ensuite
Participer à la biosynthèse purines et des pyrimidines, et ainsi des nucléotides<br>
Être réduite par 5-10 Méthylène tétrahydrofolate reductase en 5-méthyl-tétrahydrofolate. Il peut alors interagir avec le cycle de l’homocystéine. En donnant un méthyl, il permet la transformation de l’homocystéine en méthionine, donneur de méthyl dans de nombreuses réactions de méthylation (protéines, ADN). Cette réaction est catalysée par la cyanocobalamine (vitamine B12) qui porte transitoirement le groupe –méthyl.
Former du monophosphate à partir de désoxyuridine monophosphate▼
▲Former du monophosphate à partir de désoxyuridine monophosphate<br>
Les folates peuvent aussi transférer un carbone dans la synthèse des purines ou du TMP (2'-déoxythymidine-5'-phosphate) à partir du dUMP (2'-déoxyuridine-5'-phosphate).
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Médicaments anti-foliques
Le méthotrexate (améthoptérine) et l’aminoptérine sont des inhibiteurs du métabolisme des folates (antifolique). Le méthotrexate (améthoptérine) est largement utilisé en traitement anti-cancéreux et comme immunosuppresseur. Le méthotrexate inhibe par compétition la
Le méthotrexate est donc particulièrement toxique durant la phase S du cycle cellulaire. Les cellules qui se divisent le plus rapidement (les cellules cancéreuses, les cellules myéloïdes, les cellules épithéliales des muqueuses) seront donc le plus sensibles à son action.
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Le déficit en vitamine B12 (cyanocobalamine)
La vitamine B12 est un cofacteur essentiel de la réduction par 5-10 Méthylène tétrahydrofolate reductase en 5-méthyl-tétrahydrofolate au cours du cycle de la tétrahydrofolate (THF), couplé au cycle méthionine-homocystéine.
Le déficit en cyanocolbalamine (vitamine B12) produit donc un tableau voisin de la carence en folates, avec en particulier une anémie mégaloblastique.
Pour son absorption, la vitamine B12 d’origine alimentaire (cobalamine) est couplée dans l’estomac au facteur intrinsèque (FI),
Le déficit en vitamine B12 est rarement carentiel. Il est le plus souvent
Une autre cause de déficit génétique en vitamine B12 est la maladie d’Imerslund-Grasbeck (anémie mégaloblastique de type 1) (MIM.261100) due à une mutation inactivatrice des récepteurs iléaux de vitamine B12 situé à la surface apicale des entérocytes. Il peut s’agir de mutations inactivatrices du gène codant pour la cubuline (CUBN) (MIM.
===Les anomalies de la dégradation des bases puriques et du métabolisme des urates===
La xanthine oxydase oxyde les oxypurines, comme la xanthine et l’hypoxanthine en acide urique (
L’homme produit d’importantes quantités d’acide urique dans le cadre du catabolisme des purines, en particulier de la guanine, elles-mêmes issues de la dégradation de l’ADN. Cette production est donc accrue par un régime alimentaire, riche en viandes. L’acide urique est présent en faible quantité dans le sang (uricémie) des mammifères (20 à 70 mg/l chez l’être humain). Son élévation entraîne une hyperuricémie.
====La goutte====
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====Syndrome de Lesh-Nyhan====
Le syndrome de Lesh-Nyhan est une maladie métabolique constitutionnelle liée à l’X, particulièrement grave cliniquement, due à un déficit en hypoxanthine-guanine phosphoribosyltransférase (HGPRT). Il crée une hyperproduction d’acide urique avec hyperuricémie et goutte (arthrite, lithiase
====Xanthinurie====
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#Dérivés (glycoprotéines)
Les hydrates de carbone (ou saccharides ou glucides) constituent un des quatre groupes principaux de biomolécules. Chez les animaux, ils jouent principalement un rôle dans le métabolisme énergétique. Cependant, certains sucres, comme le ribose et le désoxyribose, jouent un rôle structurel en
Sur le plan chimique, les hydrates de carbone sont des dérivés organiques (dérivés du carbone) aldéhydes ou cétones associés à de nombreux groupement hydroxyles –OH, en général un sur chaque carbone ne portant pas de groupement aldéhyde ou cétone.
Comme beaucoup de grandes biomolécules, les glucides sont formés à partir de la répétition d’une unité de base, appelée « monosaccharide ». Il s’agit du glucose, du galactose ou du fructose. Les monosaccharides peuvent se
===Anomalies du métabolisme des monosaccharides ===
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L’entrée du glucose dans la cellule
Le glucose pénètre les cellules par le biais d’une famille de
En pathologie humaine, le déficit en GLUT1 provoque des crises convulsives, une microcéphalie et un retard mental. Par ailleurs, des anticorps anti-GLUT1 sont utilisés pour
Les anomalies du couplage glucose-insulinosécrétion
La régulation de la glycémie est réalisée par une hormone peptidique, l’insuline, qui favorise l’entrée du glucose dans la cellule et déclenche une série de
La sécrétion de l’insuline par les cellules
Les anomalies du canal potassique lié à l’ATP ABCC8 et KCNJ11 provoquent des anomalies en miroir en
D’autres anomalies des protéines régulant l’insulinosécrétion devraient rapidement être décrites.
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=====Diabète sucré =====
Le diabète sucré doit son nom à la polyurie osmotique entraînée par la fuite de glucose dans les urines due à une hyperglycémie. Cette hyperglycémie peut être due à une carence en insuline (Diabète insulinodépendant) ou non (Diabète non
Diabète insulinodépendant
Le diabète de type 1 (ou diabète juvénile) est une maladie auto-immune détruisant les
Diabète non
Le diabète de type 2 (ou diabète gras) est une maladie complexe et multigénique, également
L’augmentation du risque de diabète associée à l’obésité pourrait être due à l’augmentation des taux de lipides dans les cellules du foie et du muscle squelettique. Le muscle squelettique est un site privilégié de consommation cellulaire du glucose, ce qui lui donne une place centrale dans la résistance à l’insuline. La résistance à l’insuline observée dans cette maladie semble due en partie aux taux élevées de lipides intracellulaires
====Les anomalies du métabolisme du galactose====
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La galactosémie est une maladie métabolique due à l’incapacité à métaboliser le galactose, un monosaccharide hexose qui forme le disaccharide lactose lorsqu’il est combiné avec un hexose glucose. Le galactose est normalement converti en glucose par l’action de 3 enzymes (GALT, GALK1 et GALE).
L’inactivation des ces enzymes est respectivement à l’origine des trois types de galactosémie : type 1 (galactosémie classique, MIM.230400), 2 (déficit en galactokinase MIM.230200)
====Les anomalies de métabolisme du fructose====
Le fructose (ou lévulose) est un
La fructosémie ou intolérance au fructose est une maladie génétique inhibant l'absorption de fructose et de tous les sucres en contenant sous forme de polymères (saccharose, sorbitol). Elle est liée à un déficit en aldolase B par mutation inactivatrice. Exprimé dans le foie, l'intestin grêle et les reins, l’aldolase B (ALDOB) clive le fructose-1-phosphate en DHAP et en glycéraldéhyde afin de permettre la glycolyse.
Les enfants porteurs d’une mutation d’ALDOB développent un dégout des fruits et des aliments contenant du fructose. En effet, les apports en fructose entrainent chez eux nausées, vomissements, douleurs abdominales et des hypoglycémies sévères.
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===Les anomalies du métabolisme de polysaccharides===
Les polysaccharides sont de grands polymères saccharidiques qui ont une rôle très important chez les végétaux chez lesquels ils constituent la principale forme de stockage d’énergie (amidon) et de structure (cellulose). Chez les invertébrés, ils jouent également un rôle structurel très important (chitine). Chez les mammifères, le seul polysaccharide ayant un rôle important est le glycogène qui joue un rôle de tampon énergétique important au cours de la journée.
====Les maladies de surcharge en glycogène (Glycogénoses)====
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Le glycogène
Les glycogénoses forment un groupe de maladies
Dans les glycogénoses, le glycogène s’accumule dans les hépatocytes, les cardiomyocytes et les cellules musculaires striées entraînant une augmentation de volume du foie et du cœur et d’importants troubles fonctionnels, et en particulier une insuffisance cardiaque (maladie de Pompe).
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===Les mucopolysaccharidoses===
Les mucopolysaccharides ou glycosaminoglycanes (GAGs) sont de
Les GAGs se lient aux protéines pour former des glycoprotéines (ou protéoglycanes). Ils se trouvent en abondance dans la matrice extracellulaire et les tissus conjonctifs.
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Les enzymes impliquées dans la dégradation de ces molécules complexes séparent un sucre terminal des longues chaînes polysaccharidiques disposées le long du polypeptide (protéine) central.
Lorsqu’il existe un bloc enzymatique dans le processus de séparation du sucre terminal, les chaînes polysaccharidiques ne sont plus dégradées et s’accumulent dans les lysosomes dans lesquels se trouvent normalement ces enzymes (Voir chapitre « Maladies lysosomales »). Cette accumulation systémique entraîne d’importantes perturbations fonctionnelles cellulaires, en particulier dans le cerveau et le tissu osseux et un groupe de
Les mucopolysaccharidoses entraînent une accumulation de mucopolysaccharides dans les tissus mous, d’importantes déformations osseuses. Les GAGs qui s’accumulent dans les mucopolysaccharidoses sont principalement du dermatane sulfate, de l’héparane sulfate, de la kératane sulfate et de la chondroïtine sulfate. Les mucopolysaccharidoses sont des maladies lentement progressives touchant principalement le foie, la rate, le cœur et les vaisseaux sanguins.
En dehors de la maladie de Hunter dont la transmission est
==Les Vitamines et les cofacteurs==
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