« Planétologie/La planète Mercure » : différence entre les versions

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Comme premier aperçu de Mercure, on peut dire qu'il s'agit d'une petite planète, sans atmosphère, criblée de cratères. Du fait de sa faible distance au Soleil, la température de surface est particulièrement élevée : +450°C lors de la journée. Heureusement que la température diminue durant la nuit, quoique la température de -150°C doit refroidir certaines ardeurs. Elle n'a pas de satellite. La géologie de Mercure est assez peu connue, compte tenu de son éloignement de la Terre et de sa proximité au Soleil. Première planète à partir du Soleil, elle est extrêmement petite, à la surface pleine de cratères. La majorité de nosdes connaissances sur Mercure proviennent non seulement de l'étude de son orbite, mais surtout des missions d'exploration. La première mission d'exploration, Mariner 10, date de 1973. La plus récente, Messenger, nous a donné un aperçu assez fidèle de sa surface.
 
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La surface de Mercure est entièrement criblée de cratères, en majorité relativement "petits", mais l'un se démarque par sa grande taille. Il s'agit du cratère nommé '''Caloris Planitia''', un cratère de 1550 kilomètres dont le fond semble être rempli de lave solidifiée. Ce grand nombre de cratère signifie que Mercure est un astre géologiquement mort. Si la moindre activité géologique avait eu lieu, qu'il s'agisse de tectonique, de volcanisme ou d'érosion, cette activité aurait effacé les cratères. Ceux de Mercure n'ont pas été érodés et aucune forme de tectonique ou de volcanisme ne les a effacés, sur la majorité de la surface. C'est la preuve que Mercure n'a pas de tectonique des plaques ou de volcanisme et encore moins d'érosion. Les seules zones où les cratères semblent avoir été partiellement effacés sont localisées dans l'hémisphère nord. On y observe des plaines sombres, formées lors d'épanchements volcaniques.
 
Outre les cratères, on observe des réseaux de failles, dont une fissure qui entoure la planète au niveau de l'équateur. La plupart ont une longueur de plusieurs centaines de kilomètres, avec une hauteur de plusieurs kilomètres. Cette fissure s'est probablement formée lors du refroidissement de Mercure. En se contractant suite à ce refroidissement, Mercure s'est fendue suite à ces contractioncontractions, donnant naissance à ces fissures de rétractation. Cette contraction a aussi formé des plis de contraction sur l'ensemble de la surface de Mercure.
 
Au niveau des pôles, des observations radar montrent des points brillants. Une hypothèse suppose que ces points sont des morceaux de glace, qui refléteraient la lumière et les ondes radar. La présence de glace ne semble pas vraiment compatible avec la température de la surface exposée au Soleil, qui la ferait fondre. La température est de +450°C lors de la journée, mais de -150°C la nuit. Il est cependant supposé que de la glace pourrait subsister dans certains cratères dont le fond n'est jamais exposé au Soleil. Cela expliquerait pourquoi la glace ne se trouve qu'au niveau des pôles.
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Avec le calcul précédent, on peut démontrer que le noyau doit avoir un rayon d'environ 1 830 kilomètres, à comparer aux 2  440 kilomètres du rayon de la planète. On en déduit que le manteau doit avoir environ 600 kilomètres d'épaisseur. Ces résultats sont compatibles avec le mécanisme de formation du système solaire vu dans le chapitre précédent. On a vu que les matériaux réfractaires se sont accumulées près du Soleil. Mercure étant la planète la plus proche, elle doit être riche en matériaux réfractaires, comme le fer et le nickel, qui composent son noyau. Cependant, la teneur en fer du noyau ne peut s'expliquer par ce seul mécanisme et d'autres hypothèses tentent de résoudre ce mystère. Par exemple, certains supposent que le vent solaire aurait soufflé le manteau de la planète lors de sa formation. Une autre théorie, mieux acceptée, est que Mercure serait entréeentré en collision avec un gros météore, l'impact ayant été assez puissant pour souffler une grande partie du manteau de Mercure.
 
==Champ magnétique==
 
Chose étonnante, le noyau de Mercure semble être partiellement liquide, ce qui explique diverses observations sur son orbite et la présence du champ magnétique Mercurien. Les modélisationmodélisations et les simulations sur ordinateur proposent une séparation du noyau en un noyau liquide et une portion centrale solide, à l'image de ce qu'on trouve sur la Terre. Cela peut paraitre étonnant, vu que Mercure semble déjà avoir dissipé toute sa chaleur interne en raison de sa petite taille. Il est supposé, d'après diverses simulations et théories, que les frictions internes causées par les forces de marées avec le Soleil sont à l'origine d'un échauffement interne suffisant pour faire fondre le noyau.
 
[[File:Mercury Magnetic Field NASA.jpg|centre|vignette|upright=2.0|Magnétosphère mercurienne.]]