« La science de la finance/Le financement de l'économie » : différence entre les versions

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On dit alors qu'elle retire le bol de punch alors que la fête vient juste de commencer
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==La politique monétaire contracyclique et la maîtrise de l'inflation==
 
Une banque centrale a toujours les moyens de refroidir une économie en surchauffe et donc de lutter contre l'inflation, parce qu'elle est en position dominante sur le marché des fonds prêtables. Si elle refuse de prêter l'argent qu'elle peut créer, elle fait monter les taux d'intérêt et dissuade ainsi les agents de s'engager dans certains de leurs projets. MaisOn lesdit alors qu'elle retire le bol de punch alors que la fête vient juste de commencer - une surchauffe offre de généreuses opportunités aux spéculateurs.

Les banques centrales ne veulent pas abuser de cesdes hausses de taux, parce que des taux élevés sont mauvais pour le développement économique. En période de prospérité, elles cherchent donc à maintenir les taux à un niveau assez bas, et elles les relèvent seulement pour lutter contre une éventuelle inflation. Si tout va bien, l'économie bénéficie ainsi à la fois d'une inflation faible et maîtrisée et de taux d'intérêt peu élevés. De ce point de vue, on peut se réjouir que les banques centrales aient acquis le pouvoir qui est le leur aujourd'hui.
 
Si l'économie souffre du sous-emploi, le pouvoir d'une banque centrale est beaucoup plus limité. Elle est incitée à baisser les taux d'intérêt, ne serait-ce que pour lutter contre les tendances déflationnistes, pour maintenir l'inflation à un niveau suffisant pour s'éloigner du risque de déflation. Mais il y a un plancher, elle ne peut pas, ou guère, faire descendre les taux en dessous de zéro, et même des taux trop proches de zéro peuvent être considérés comme dangereux, parce qu'ils lèsent les agents qui ont besoin de placer leur argent sans risques et d'une façon liquide, comme les compagnies d'assurance par exemple, et parce qu'ils incitent à prendre des risques inconsidérés.