« La science de la finance/Le financement de l'économie » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 102 :
=== L'effet d'éviction ===
En période de plein emploi ou de surchauffe, un accroissement des dépenses publiques ne peut pas en général conduire à un accroissement de l'activité économique, parce qu'elle est déjà à son maximum. Si l'État dépense davantage, il utilisera des moyens qui auraient sinon été utilisés dans des projets privés. L'investissement privé est ainsi évincé par l'investissement public. Cet effet d'éviction ne doit pas empêcher l'État de dépenser lorsque les objectifs sont prioritaires, parce que l'intérêt général passe avant les profits privés, mais il nuit évidemment à la profitabilité des investissements publics.
 
L'effet d'éviction est parfois énoncé en termes financiers : les dépenses publiques supplémentaires sont financées par l'endettement, et les sommes prêtées à l'État sont évincées des projets privés qu'elles auraient pu autrement financer. Mais quand on raisonne ainsi on ignore que les fonds prêtables ne se réduisent pas aux fonds privés, que la banque centrale et les autres banques créent de l'argent en le prêtant.
 
=== La politique budgétaire contracyclique ===