« La ville opportunités ou menaces pour la faune nocturne ? » : différence entre les versions

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La ville de Lille est un exemple d’application de ces mesures. Au niveau de la Citadelle de la ville, les luminaires ont été modifiés pour des éclairages comportant un bafflage interne. Cette conception permet d’éviter non seulement les pertes de lumière mais également de la diffuser avec plus de précision, restreignant le périmètre d’émanation lumineuse et l’orientant vers la zone d’intérêt. En parallèle, les lampes ont été changées pour de nouvelles à sodium haute pression. Ces dernières ont la caractéristique d’émettre une lumière plus jaune et sans UV. La fonction d’éclairage est ainsi assurée sans toutefois nuire à la faune nocturne par éblouissement ou gêne. Suite à ces modifications, des observations ont commencé à être faites. Moins d’insectes volaient au niveau des lampadaires. Les chiroptères semblent être moins perturbés par la lumière et deux espèces remarquables ont pu être observées: le murin de Daubenton (Myotis daubentonii) et le murin à moustache (Myotis mystacinus) (NORPAC & IDDR, 2000). D’autres modifications ont également été apportées dans la ville, initialement engendrées à des fins de réduction de la facture énergétique. En effet, Lille s’est engagée dans une démarche d’amélioration de l’éclairage public grâce à un plan d’action de 8 ans (2004-2012). Celui-ci était basé sur la diminution des sources d’éclairage, leur remplacement par des dispositifs de haute performance, la diminution de temps d’allumage. En parallèle, la ville a décidé d’éduquer la population à travers des campagnes de sensibilisation, et de mieux adapter l’éclairage via l’emploi de télésurveillance, etc. Entre 2004 et 2008, la consommation électrique annuelle de la ville est passée de 21 715 000 KWh à 13 897 600 KWh, soit une diminution de 36 %. Ces mesures ont également contribué à réduire la pollution lumineuse (Decaillon, 2010). Aucune recherche sur les impacts positifs comme négatifs concernant la faune nocturne de la ville suite à ces changements n’ont été trouvées. Toutefois, au regard des travaux cités précédemment, une amélioration des conditions de vie de la faune nocturne peut être imaginée.
 
'''Pas de grandes surfaces lisses''' : Le très grandes vitres réfléchissantes ou donnant sur de locaux éclairés sont des pièges souvent mortels pour les oiseaux, et on a démontré en 2017 que la nuit les grandes surfaces verticales lisse sont également des pièges sensoriels qui peuvent tromper les chauves-souris qui les confondent avec des voies ouvertes et entrent en collision avec ces obstacles. Les chauves-souris qu’on croirait protégées par leur capacités d’écholocation semblent ne pas "voir" ces surfaces, ce qui est source de collisions et de blessures (sur 21 chauve souris filmées dans un couloir de vol où a été placée une surface lisse verticale, 19 ont heurté cette surface sans la percevoir alors que tous les autres obstacles et parfois étaient facilement évités par toutes les chauve-souris <ref>voir la vidéo : http://www.sciencemag.org/news/2017/09/why-do-bats-crash-smooth-surfaces-they-never-see-them-video-reveals?_ga=2.32649718.995006870.1505145618-1420427352.1480973542</ref> ; il reste à étudier le cas des vitres ou parois métalliques lisses verticales urbaines et à voir si les chauve-souris ont trouvé des parades ou des apprentissage ). Le recul des hirondelles et de nombreuses espèces de chauve-souris (on peut même parler de disparition sur de vastes territoires) pourraient avoir des effets négatifs considérables sur la survie de ces espèces, mais également sur les écosystèmes et notre santé<ref> Stefan Greif, Sándor Zsebők , Daniela Schmieder, Björn M. Siemers & al. “Acoustic mirrors as sensory traps for bats” ; Science 08 Sep 2017: Vol. 357, N° 6355, pp. 1045-1047 DOI:10.1126/science.aam7817</ref>{{,}}</ref>Peter Stilz & al. (2017) “Perspective Echolocation How glass fronts deceive bats “ |Science | 08 Sep 2017| Vol. 357, Issue 6355, pp. 977-978 | DOI: 10.1126/science.aao2989</ref>
 
=== Trame verte ===