« Vol balistique et missiles balistiques/Trajectoire propulsée du missile balistique » : différence entre les versions

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{{Vol balistique}}
 
C'estLa letrajectoire parcourspropulsée du missile balistique proprementest celle qu'il parcourt sous l'effet de ses gaz de ditcombustion, de l'endroit où il a été tirémis à feu jusqu'au au point de l'espace où il doit lancer son arme.
Cette trajectoire, qui n'est pas si simple, répond à deux objectifs principaux.
D'une part, beaucoup de prudence tant que l'air n'est pas raréfié. Le résultat des forces aérodynamiques à combattre (dont l'effet du vent) contraint les angles au début du parcours.<br>
De l'autre, courber la trajectoire de façon à arriver de façon tangentielle sur (parallèle à ) l'ellipse qui sera la trajectoire de l'arme (précisée plus loin).
 
À partir de son site de lancement (ici appelé A) le missile balistique doit placer son arme sur un point dit "d'injection" (appelé B) où la valeur et la direction de la vitesse la conduira mathématiquement (trajectoire elliptique et mécanique de Newton) cette arme sur la cible choisie (D) après sa rentrée dans l'atmosphère (C).<br>
 
La trajectoire propulsée est le chemin parcouru de A à B par le missile balistique sous l'effet de la combustion de ses différents étages.
[[File:Missile balistique 5.pdf|right|500px]]
 
==Réalisation de la trajectoire==
Pour aller de A à B plusieurs trajectoires sont possibles. Pendant la traversée des couches basses de l'atmosphère le missile balistique subit l'effet du vent, voire de rafales. La trajectoire qu'il va suivre est définie par le besoin d'une incidence aérodynamique faible (l'axe de la poussée et l'axe du missile son très proches) pour ne pas en venir à des mouvements de tuyère excessifs pour corriger la trajectoire. Ce qui ne fait pas aller de façon optimale vers le point B à atteindre.
[[File:Missile balistique 519.pdfpng|rightcenter|500px800px]]
====Principe général====
Le chemin le plus court, aller tout droit de A à B distants de quelques centaines de kilomètres est irréalisable pour la raison suivante. Presque arrivé en B il faudrait brutalement changer l'axe (AB) du dernier étage à pleine vitesse pour se retrouver parallèle à l'axe définitif tangent à l'ellipse (la flèche noire sur le schéma).
 
La loi d'[[inertie]] rend ce mouvement brutal impossible.<ref group="note"> Dit différemment dans notre vie courante, quand notre voiture tourne au bout d'un route droite notre corps, par inertie, veut poursuivre l'axe de la route. Le tournant force à quitter cet axe que l'inertie ferait suivre s'il ne se passait rien. On parle de force centrifuge. En fait, exprimer cette force c'est traduire le principe d'inertie selon lequel nous allons normalement tout droit et que l'on doit agir sur nous (force centripète) pour suivre le tournant.<br>La voiture, avec l'adhérence des roues, fournit la force qui nous fait tourner. Dans l'espace une force à mette en oeuvre brutalement dépasse les capacités techniques aujourd'hui. Les films de science-fiction qui font tourner vivement et de tous côtés les vaisseaux spatiaux comme des avions dans l'air trompent regrettablement l'observateur. Ce n'est pas possible dans l'espace.</ref>
Mais à {{unité|50|km}} d'altitude environ les forces aérodynamiques deviennent négligeables. La trajectoire peut alors s'incurver et s'optimiser sous la direction du programme de vol. Cette optimisation n'a qu'un seul objectif: atteindre la vitesse requise et l'angle requis en consommant le moins d'ergols possible.
 
Le chemin n'est donc pas le plus court. Il peut y en avoir beaucoup. On choisit celui qui consommera le moins d'énergie pour obtenir la vitesse finalement souhaitée, en force et en direction.
L’arme est lancée au point B par ce qui reste du missile balistique à ce moment là (le dernier étage) après environ 3 minutes d'une très grande accélération à une altitude d’environ {{unité|300|km}} pour une portée sur Terre de l'ordre de {{unité|10000|km}}.
 
====Début de la propulsion====
La propulsion débute avec l'allumage du canal central du premier étage (en '''1'''), puis la séparation de cet étage (en '''2''').<br>
Cette première partie du trajet traverse les couches basses de l'atmosphère. Le missile balistique subit l'effet du vent, voire des rafales.<br>
La trajectoire qu'il va suivre est définie par l'attention portée à conserver une incidence aérodynamique faible. L'axe de la poussée et l'axe du missile son très proches pour ne pas en venir à des mouvements de tuyère excessifs quand il faut contrecarrer des effets aérodynamiques brutaux. <br>La trajectoire à son début est essentiellement définie par cette contrainte.
 
====Largage de la coiffe====
C'est généralement après s'être séparé du premier étage, à la fin de sa combustion, et pendant le vol du second que l'air devenu raréfié ne crée plus de forces de frottement nuisibles à la partie haute du missile balistique et donc aux armes placées sur le plateau (voir plus loin) recouvert par la coiffe. Celle-ci est alors larguée (en '''3''').<ref group="note">Les missiles balistiques des générations intermédiaires, généralement à deux étages, conservent leurs coiffes qui sont destinées à protéger leur arme (unique) lors de sa rentrée dans l'atmosphère.</ref>
 
====Courbure de la trajectoire====
Mais àÀ {{unité|50|km}} d'altitude environ les forces aérodynamiques deviennent négligeables. La trajectoire peut alors s'incurver et s'optimiser sous la direction du programme de vol pour rejoindre le point B.. Cette optimisation n'a qu'un seul objectif: atteindrecompte tenu de la vitessemasse requised'ergols etemportée, la consommer de façon optimale pour atteindre l'angle'in requisfine'' enla consommanttrès legrande moinsvitesse drecherchée et l'ergolsangle possiblerequis.<br>
Le second étage va alors se retourner vers la Terre pour combattre l'effet de l'[[inertie]] acquise (en '''4''', avec '''4bis''' qui montre la trajectoire résultante).
 
====Préparation au lancement====
Après s'être séparé du second étage à la fin de sa combustion (en '''5''') il ne reste plus du missile balistique que son dernier étage. La trajectoire va se rapprocher de l'axe du lancement jusqu'à s'y confondre (en '''6''').
 
====Lancement====
 
Lorsque la vitesse en force et en direction est acquise au point B, l'ordinateur ordonne à la fois le largage de l'arme et un mouvement de retrait du dernier étage (en '''7''') qui va très vite s'éteindre (en '''8'''). Le missile balistique n'existe plus. Sa trajectoire propulsée est terminée.
 
La durée de la trajectoire propulsée dépend du nombre d'étages et du volume d'ergols attribué à chacun de ces étages et donc du temps mis par chaque étage pour atteindre la fin de combustion. Les missile balistiques ont tous des caractéristiques très proches (à technique et technologies semblables, ce qui est généralement le cas). Approximativement, pour les missile balistiques à propergols solides, cette durée est de l'ordre de moins de deux minutes pour ceux qui ont deux étages et un peu plus de trois pour ceux qui en ont trois.
 
Dans l'exemple choisi pour le schéma (une portée maximum de {{unité|10000|km}} et un missile balistique à trois étages) le troisième étage lance l'arme en fin de parcours propulsé au point B après environ 3 minutes d'une très grande accélération, à une altitude d’environ {{unité|500|km}}.<ref group="note">Soit un peu au-dessus de la station spatiale internationale qui orbite à environ 400 kilomètres.</ref>
== Notes ==
 
<references group="note"/>