« Vol balistique et missiles balistiques » : différence entre les versions

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En considérant que la gravité reste parallèle à elle même la trajectoire est une parabole. Les calculs sont bien plus aisés avec un parabole qu'avec une ellipse. Ils permettent de mettre facilement en évidence l'angle de 45° bien connu qui confère la portée maximum. Mais ne l'oublions pas, la vraie trajectoire est une ellipse. La parabole n'est qu'une approximation.
Dès que le parcours est plus grand (un partie de la Terre, schéma de droite), l'approximation ne vaut plus. C'est bien le cas lorsqu'un missile balistique lance un arme dans l'espace, protégée pas son ogive, à une altitude de plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres.
 
La gravité agissant sur l'ogivearme est à tout instant dirigée vers le centre de la Terre pendant le long du parcours de l'arme lancée. Il en est de même pour un satellite.
 
Les parcours dans l'espace sont entièrement déterminés par la vitesse acquise au lancement (en grandeur et en direction).
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Aucun missile balistique ne lance donc son arme à plus de 8 km/s !
 
Cela dit, c'est techniquement très difficile que de construire un missile balistique qui lance à une vitesse proche de la vitesse de satellisation, 7 km/s par exemple. Peu d'États en sont dotés aujourd'hui tandis que d'autres n'ont cesse de vouloir y arriver parce que le missile balistique leur permet d'accéder à de très grandes portées avec une chance de faire but très supérieur à celle que pourraient leur donner des avions qu'ils n'ontqui, d'ailleurs, n'arriveraient pas à ces portées sans de multiples ravitaillements.
Le missile balistique prend le relai de l'obusier. L'évolution des techniques va lui permettre d'aller progressivement de plus en plus vite et donc de plus en plus loin.
 
Aller très vite du premier coup est effet impossible. Le premier missile balistique, le V2, ne lançait guère au-delà de 1 km/s. Il est l'ancêtre des missiles balistiques intercontinentaux - la dernière génération - qui ont succédé aux évolutions successives du V2 - les générations intermédiaires - appelées au fur et à mesure des progrès techniques: missile balistiques "de courte portée", "de portée intermédiaire", et enfin - puisqu'il n'y plus a aucune raison d'aller plus loin un fois qu'on en est là - "de longue portée".
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Un missile balistique présente non pas une mais ''trois trajectoires successives'' de natures fondamentalement différentes.
Dans le schéma ci-dessous un missile balistique intercontinental (ici de portée: 10.000000km kmpour arrondir le chiffre) tiré au point '''A''' lance son arme au point '''B''', à 500300 km d'altitude. L'arme, et elle seule (il n'y a plus de missile balistique, voir ci-dessous), parcourt une trajectoire balistique de '''B''' à '''C'''. Elle passe par un apogée (le point le plus haut de l'ellipse) à 3.000 km pour redescendre vers l'atmosphère. La trajectoire n'est plus balistique de '''C''' à '''D''': un très important frottement de l'air lors de la rentrée dans l'atmosphère devient la force principale qui s'exerce sur l'ogivearme.
*de A à B: trajectoire du missile balistique lui-même sous l'effet de la combustion de ses ergols (cf.ci-dessous). Elle provoque une énorme force de propulsion et le parcours propulsé n'a donc rien de balistique. Il dure de 1 minute (missiles balistiques de première génération) à un peu plus de 3 minutes (ceux de dernière génération, à très longue portée). À la fin du parcours propulsé le missile balistique (qui n'es-cisteexiste plus) a lancé l'arme dans l'espace.
*de B à C: montée de l'arme qui s'éloigne de la Terre jusqu'à l'apogée pour redescendre vers l'atmosphère. C'est le parcours le plus long. De l'ordre de 5 minutes pour les faible portées, 15 minutes pour les portées intermédiaires, 30 minutes pour les plus grandes portées. Les apogées sont respectivement d'une centaine, d'un millier ou de plusieurs milliers de kilomètres.
*de Cà D: traversée de l'atmosphère extrêmement brève telle une étoile filante, provoquant une chaleur (jusqu'à plusieurs milliers de degrés) d'autant plus intense que les vitesses sont grandes. L'arme est protégée par un bouclier.
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[[File:Missile balistique 2.pdf|thumb|Bloc de poudre| Coupe de la partie propulsive d’un réservoir de propergol solide (schéma approximatif).]]
 
Dans une fusée, si l’on projette d’un côté une masse (celle des gaz de combustion que l'on croît à tort légère) avec une vitesse (les gaz au sortir de la tuyère ont une vitesse énorme), alors la fusée est mis en mouvement de l’autre côté. La génération des gaz provient d'une réaction chimique très forte entre un comburant et un combustible, dits ergols ou propergols (ergols de propulsion). La fusée avance et rien ne l'empêche d'avancer encore. Elle va de plus en plus vite parce qu'on éjecte longtemps et toujours très vite de très grandes quantités de gaz :
* pour les propergols liquides, au moyen de pompes qui puisent dans de très grands réservoirs et font se mélanger devant la tuyère le comburant et le combustible ;
* pour les propergols solides, par l’emploi de très gros blocs de poudre constitués d'un mélange stable de comburant et de combustible.