« Vol balistique et missiles balistiques » : différence entre les versions

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===Les modes d'action===
Plusieurs modes d'action sont possibles. Il ont été appelés dans la littérature: ''endo-atmosphériques, haut-endo-atmosphériques, oxoexo-atmosphériques''.
Ces termes manquent de clarté. Pour les comprendre:, trois observations techniques préalables et simples.
 
'''Première observation'''. La très grande vitesse oblige à détruire par collision et non plus par explosion d’une charge.
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'''Deuxième observation'''. Aller à la rencontre impose une détection par détecteur infra-rouge.
Explication. Ce mode de détection est passif. On ne perd pas le temps d’envoyer une onde (radar) et d’en attendre l’écho, même s’il s’agit d’une onde électromagnétique. Le traitement du signal est beaucoup plus immédiat en infrarouge tandis que l’arme qui a été échauffée pendant la phase propulsée (frottement de l’air au départ sur la coiffe et, après son largage, sur l’arme tant qu’il reste de l’atmosphère) est vue par le détecteur du véhicule tueur comme « chaude » sur un fond de ciel « froid », ce qui est parfait pour la détection infrarouge.
 
'''Troisième observation''', importante conséquence de la deuxième. Un détecteur infrarouge impose un système de refroidissement continu à des températures extrêmement basses (-XXX°C) à installer dans le véhicule tueur, lequel va être très échauffé pendant le parcours dans l’atmosphère à la rencontre de la cible.
L’atmosphèreConséquence: l’atmosphère pose un problème à la détection infrarouge. Il n’y a pluspas de problème dans l’espace, très froid. Il y en a un peu dans la très haute atmosphère dont le faible nombre de molécules d’air ne provoque pas, pour autant, un échauffement qui interdirait le fonctionnement. EnfinEn revanche le détecteur infrarouge ne peut pas fonctionner dans un l'atmosphère proche de la Terre, trop dense.
Conséquence.
L’atmosphère pose un problème à la détection infrarouge. Il n’y a plus de problème dans l’espace, très froid. Il y en a un peu dans la très haute atmosphère dont le faible nombre de molécules d’air ne provoque pas, pour autant, un échauffement qui interdirait le fonctionnement. Enfin le détecteur infrarouge ne peut pas fonctionner dans un atmosphère dense.
 
 
On va donc distinguer:
 
*'''les armes rapides''' ou très rapides des missiles balistiques à deux ou trois étages qui, tirées de loin (de 5000 à 10.000 km) ou de près passent au moins un quart d’heure voire jusqu’à une demie heure dans l’espace sur leur trajectoire elliptique.
 
Là on peut envoyer dans l’espace un Véhicule tueur, lancé comme une arme par un missile balistique sur une trajectoire calculée pour faire se rencontrer l’arme assaillante et le véhicule défenseur.
 
On parle de défense dans l’espace en la disant « hors de l’atmosphère » ou « ''exo-atmosphérique »''.
 
*'''les armes moins rapides''' des missiles balistiques, soit à un étage, mais particulièrement élaboré ou à deux étages encore techniquementmais insuffisamment bien construits.
 
*les armes moins rapides des missiles balistiques, soit à un étage particulièrement élaboré ou à deux étages encore techniquement insuffisamment bien construits.
Là il n’y a plus de parcours spatial suffisamment long pour pouvoir intercepter dans l’espace. On ne peut intercepter au plus tôt qu’en très haute atmosphère. Le Véhicule tueur doit être amené au contact par un missile constamment propulsé jusqu’à l’impact qui devient donc lui-même le Véhicule tueur.
 
On parle de défense en haute atmosphère, là où les molécules d’air sont assez peu nombreuses pour ne pas réchauffer le détecteur infrarouge et le rendre inopérant. Et onOn utilise le terme « ''haut-endo-atmosphérique »''.
 
*'''les armes peu rapides''' des missile balistiques mono-étages
 
Là il n’y a plus de parcours suffisant en haute atmosphère. L’apogée du parcours elliptique de ces armes leur confère une trajectoire atmosphérique dans de l’air plus ou moins dense. La détection infrarouge n’est plus possible..
*les armes peu rapides des missile balistiques mono-étages
Là il n’y a plus de parcours suffisant en haute atmosphère. L’apogée du parcours elliptique de ces armes leur confère une trajectoire atmosphérique dans de l’air plus ou moins dense. La détection infrarouge n’est plus possible..
Ce qui sauve la défense, c’est que ces armes ont une vitesse (relativement) faible, un peu supérieure à celle des meilleurs avions de chasse. La défense va donc agir avec les missiles normalement utilisés contre les avions, après en avoir sensiblement amélioré leurs performances.
 
On parle de « défense aérienne élargie » ou «''endo-atmosphérique"''.
 
 
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=== Différentes façons d'intercepter ===
 
====Endo - atmosphérique ====
 
L’intercepteur des armes lentes (2 à 3 km/s) est un missile de défense anti aérienne initialement prévu pour la destruction des avions dont il convient de développer des versions plus performantes.
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====Exo - atmosphérique ====
 
[[File:Missile balistique 16.pdf|thumb|Portées]]
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====Haut - endo - atmosphérique ====
 
Les armes ni lentes ni très rapides (4 à 5 km/s) posent, on l’a dit, un problème particulier. Leur trajet dans l’espace est trop court pour y être interceptées mais leur vitesse d’arrivé interdit de les traiter par un missile de défense aérienne élargie.
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Des exemples sont utiles. En effet des analystes qui se sont penchés il y a quelques années sur l’interception à haute vitesse dont ils doutaient beaucoup utilisaient l’expression suivante: « c’est comme si l’on voulait arrêter un balle de fusil avec une autre balle de fusil ».
 
Première observation. Une balle de fusil a, au sortir du canon, a une vitesse de l’ordre de 1000m/s. Comme on l’a vu plus haut, à 1 km/s on ne va pas bien loin. D’évidence parler de la vitesse d’une balle de fusil c’est n’avoir rien compris aux trajectoires elliptiques des armes ni à la mécanique de Newton appliquée à la Terre.
 
Comme on l’a vu plus haut, à 1 km/s on ne va pas bien loin. D’évidence parler de la vitesse d’une balle de fusil c’est n’avoir rien compris aux trajectoires elliptiques des armes ni à la mécanique de Newton appliquée à la Terre.
DeuxièmeIl observation. Ilconvenait convientdonc de dire: "on va détruire une arme qui va de quatre à sept fois plus vite qu’une balle de fusil par un véhicule qui va presque sept fois plus vite et cela fonctionne".
 
Deuxième observation. Il convient de dire: on va détruire une arme qui va de quatre à sept fois plus vite qu’une balle de fusil par un véhicule qui va presque sept fois plus vite et cela fonctionne.
On le montre ci-dessous.
 
====Exo - atmosphériques (dans l'espace) ====
 
 
====Exo-atmosphériques (dans l'espace) ====
 
Les américains ont conduit de nombreuses interceptions dans la partie spatiale (dite par eux ''midcourse'') de la trajectoire de l'arme assaillante avec le programme Ground-Based Midcourse Défense [[:en:Ground-Based Midcourse Defense|Ground-Based Midcourse Defense]] . L’article Wikipédia qui y est consacré est riche d’enseignements sur les difficultés rencontrées. On voit (essai IFT5) que dans les premiers essais la maquette de l’arme assaillante émettait sa position GPS pour faciliter l’interception.
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Des voix se sont élevés contre la maîtrise militaire de l’espace, dite « arsenalisation de l’espace » [http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i0688.pdf.]mais d’autres l’estiment inéluctable et observent le retard de l’Europe.
 
====Haut - endo atmosphériques (atmosphère raréfiée) ====
 
Dans le cadre de la [[Terminal High Altitude Area Defense]] les américains ont réalisé de nombreux essais avec le THAAD [http://www.raytheon.com/capabilities/products/sm-3/]. Ces essais sont détaillés dans l'article qui lui est consacré.