« Vol balistique et missiles balistiques » : différence entre les versions

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*contre de grands navires de combat (porte-avions) qui se déplaçant. L’ogive doit donc reconnaître la cible et l’intercepter. L’intérêt du missile balistique tient dans la très grand vitesse de l’ogive qui interdit toute défense.<ref group="note">{{IMG}}{{zh}}[http://i.imgur.com/Ee0MhAs.jpg Trajectoire Qian étudié par la Chine pour une ogive de type planeur hypersonique]</ref>
*contre des objectifs lointains momentanément fixes imposant peu d’effets collatéraux et donc une très grande précision. L’intérêt du missile balistique de moyenne portée, c’est son temps de réponse (une dizaine de minutes) beaucoup plus bref que l’intervention d’un avion bombardier.
 
 
=Défense contre les missiles balistiques=
 
 
===Introduction===
 
Les missiles balistiques peuventse êtreclassent aujourd’hui classésaujourd'hui en deux groupes, selon qu’ils emportent un arme nucléaire, ou non.
 
Initialement, leur développement n’a eu cesse de les rendre le plus aboutis possible pour cause de stratégie nucléaire. C’est là l’élément moteur de leur développement jusqu’à en venir aux missiles balistiques aboutis, intercontinentaux, invulnérables et imparables munis d'armes nucléaires multiples dont sont dotés certains États.
 
La stratégie nucléaire fait l’objet d’une brève analyse en fin de ce livre.
 
Pour autant elle n’a pas exclu l’emploi tactique de missiles balistiques dotés d’armes conventionnelles. En effet, - soit parce que les premiers missile balistiques ont été exportés par certains États, soit parce que leur puissance militaire donnait de l’appétit à d’autres, soit aussi parce que le progrès technique s’exportant lui aussi rendait leur réalisation de plus en plus accessible, soit encore parce que certains États même munis d'arme nucléaires y trouvaient un avantage tactique important, - quoi qu’il en soit, plusieurs Etats se sont trouvés en position de se doter de missiles balistiques emportant des explosifs classiques et de les perfectionner.
 
L’emport de charge conventionnelles par les missiles balistiques confère en effet à celui qui en est doté un bénéfice tactique important dû à la grande vitesse d'arrivée des arme issuesur leurleurs ciblecibles, ce qui leles rend imparablestrès difficilement interceptables.
AussiMais, comme il a toujours été de l’épée et du bouclier, l’arme « missile balistique conventionnel » a fait naître le bouclier « défense anti-missile balistique »
 
 
=== Destruction des armes des missiles balistiques ===
Pour détruire les armes d'un missile balistique on peut:
*soit détruire le missile balistique lui-même avant qu'il les ait lancées;
* soit détruire les armes lancées ausur cours de leurleurs trajectoires (elliptiques).
Seuls les États-Unis d'Amérique ont envisagé la destruction, dans le premier cas, d'un missile balistique pendant sa phase propulsée par un avion équipe"équipé d'un faisceau laser, (dit ''Air Borne Laser,'' (ABL) capable de détruire les missiles balistiques durant leurs phases propulsées. Ils en ont aujourd'hui abandonné le principe opérationnel en n'enne conservant qu'un seul exemplaireavion ABL pour poursuivre la recherche technique. Il est certain que la permanence en vol au plus près de la base de lancement d'un missile balistique ennemi est un challenge opérationnel difficile à satisfaire.
On examine donc uniquement dans ce qui suit la destruction des armes un fois lancées.
 
La défense contre les missiles balistiques porte donc aujourd'hui sur la seule défense contre les armes balistiques. Différents modes d'action son possibles, chacun examiné ci-dessous. Ils font tous intervenir un missile, qu'il soit balistique ou non.
 
Les missiles dits « anti missiles balistiques » diffèrent en effet selon la nature de l’arme qu’ils ont à intercepter. Elle a été lancée par un [[missile balistique]] qui, plus ou moins performant, lui a donnée une vitesse plus ou moins grande <ref group="note"> On peut envisager de détruire non pas l’arme mais le missile balistique lui-même avant qu’il ne s’en sépare et donc pendant les quelques minutes de sa phase propulsée. Ceci se ferait avec un puissant laser embarqué dans un avion. Outre la question de la permanence en vol se pose celle de la technologie qui relève d’un immense challenge industriel. Aussi le américains ont-ils abandonné le programme dont le [[Boeing YAL-1 Airborne Laser]] était le démonstrateur en n’en conservant que la principe pour faire avancer la technologie [https://fas.org/sgp/crs/weapons/RL32123.pdf] </ref>
 
La difficulté de l’interception vient essentiellement de la vitesse de l’arme à intercepter<ref group="note"> ''Contrairement à ce qui est souvent dit, les intercepteurs ne sont pas liés à la zone défendue (théâtre ou territoire), mais à la nature de la menace, et en particulier à la vitesse de rentrée de cette menace'' (Extrait de la page 64 du rapport du Sénat déjà cité) </ref>. À cette vitesse est lié obligatoirement un parcours dans l’espace plus ou moins prononcé (cf.[[missile balistique]], trajectoire elliptique)
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=== Différentes modalités d'interception ===
 
==== A. Endo- atmosphérique ====
 
L’intercepteur des armes lentes (2 à 3 km/s) est un missile de défense anti aérienne initialement prévu pour la destruction des avions (Patriot, SM3 de base, SAMP/T)<ref> Rapport d’information du Sénat n°733 fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées sur la défense antimissile balistique. Session extraordinaire 2010-2011. Enregistré à la Présidence du Sénat le 6 juillet 2011. {{p.|46}} et 200.</ref> dont il convient quand même de développer des versions plus performantes dérivées de la défense antiaérienne<ref> ibd. {{p.|68}} </ref>. On parle alors de « défense aérienne élargie » <ref> ibd. {{p.|46}}</ref> et d’interception « atmosphérique » oui « endo-atmosphérique », c’est-à-dire dans les deux cas: ''dans l’atmosphère''.
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Les armes lentes ont une portée maximum de quelques centaines de kilomètres. Elles sont donc utilisées contre des villes proches du point de lancement ou, surtout, contre des troupes au sol dans un théâtre d’opération qui, lui aussi, leur est proche. C’est ce qui a fait appeler les missiles anti-balistiques chargés de les intercepter:« missiles de théâtre »<ref name="ibd45"> ibd. {{p.|45}}</ref>.
 
==== B. Exo- atmosphérique ====
[[File:Missile balistique 16.pdf|thumb|Portées]]
Les armes très rapides (6 à {{unité|7|km/s}}) ont une portée minimum de l’ordre de 500 à {{unité|1000|km}} et maximum de {{unité|10000|km}}. Elles peuvent aller très loin mais aussi très près <ref group="note"> ''En effet un théâtre comme un territoire peuvent être agressés par des missiles balistiques de vitesses très variées, y compris des missiles à haute vitesse tirés à portée très inférieure à leur portée maximale, mais conservant à la rentrée leur vitesse initiale'' (Extrait de la page 64 du rapport du Sénat déjà cité).</ref> et être donc lancées quasiment aux mêmes faibles portées que les armes lentes. Ils peuvent ainsi avoir pour cible un très grand territoire où, dans tous les cas, leur vitesse d’arrivée (autour de Mach 8 ) les rend imparables.
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Ce qui les caractérise, c’est d’avoir un très long parcours prévisible <ref> ibd. {{p.|64}} </ref> dans l’espace au cours duquel on peut les intercepter. L’intercepteur est un objet assez complexe, dit « kill véhicule (KV) ». Il intercepte dans l'espace, sur le parcours spatial de l'arme en étant lancé par un missile balistique sur une trajectoire définie par le système d’alerte et d’interception spatiale. On parle de « défense de territoire » et d’interception « exo-atmosphérique », c’est-à-dire : ''dans l’espace, très loin de l’atmosphère’'<ref name="ibd45" />.
 
==== C. Haut endo- atmosphérique ====
 
Les armes de la troisième catégorie, ni lentes ni très rapides (4 à 5 km/s) posent un problème particulier. Leur trajet dans l’espace est trop court pour y être interceptées mais leur vitesse d’arrivé interdit de les traiter par un missile de défense aérienne élargie. L’intercepteur est un missile proche du missile balistique parce qu’extrêmement véloce tout au long de son parcours assez long (plusieurs dizaines de kilomètres) qui intercepte lui-même au moyen d'une détection infrarouge propre à l’interception spatiale. Ce sont ces conditions d’emploi dans l’espace alors qu’il reste encore de l’air d’une atmosphère raréfiée qui font parler d’interception « haut endo atmosphérique » c’est-à-dire: ''dans la partie finale de l’atmosphère''. À la fin de l’atmosphère et début de l’espace alors qu’il reste encore des molécules d’air significatives qui compliquent la détection infrarouge (voir plus loin: détection infrarouge).
 
==== D. Cas particulier de l’emploi d’armes nucléaires ====
 
Tant que la technologie n’a pas permis la réalisation de satellites de surveillance (avec leur détection infrarouge) et d’énormes radars (avec leur capacité de trajectographie lointaine d'objets très petits), seul des tirs nucléaires peuvent détruire les armes nucléaires balistiques assaillantes.
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=== Différentes façons d'intercepter ===
 
==== A. Dans l'atmosphère ====
L'interception dans l'atmosphère est commune à tous les missiles anti aériens. Elle est connue et n'est pas décrite ici.
 
==== B. Dans l'espace ====
 
Le [[détecteur infrarouge]] est le moyen privilégié pour repérer une arme assaillante dans l’espace.
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==== C. À la limite de l'atmosphère ====
 
L’interception est effectuée par un missile (tactique) de très forte puissance propulsive pour gagner très rapidement la haute atmosphère et dirigé vers la cible par son détecteur infrarouge.
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==== A. Exo-atmosphériques (dans l'espace) ====
 
Les américains ont conduit de nombreuses interceptions dans la partie spatiale (dite par eux ''midcourse'') de la trajectoire de l'arme assaillante avec le programme Ground-Based Midcourse Défense [[:en:Ground-Based Midcourse Defense|Ground-Based Midcourse Defense]] . L’article Wikipédia qui y est consacré est riche d’enseignements sur les difficultés rencontrées. On voit (essai IFT5) que dans les premiers essais la maquette de l’arme assaillante émettait sa position GPS pour faciliter l’interception.
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==== B. Haut- endo atmosphériques (atmosphère raréfiée) ====
 
Dans le cadre de la [[Terminal High Altitude Area Defense]] les américains ont réalisé de nombreux essais avec le THAAD [http://www.raytheon.com/capabilities/products/sm-3/]. Ces essais sont détaillés dans l'article qui lui est consacré.
 
 
=Réflexion sur les armes nucléaires=
 
 
 
 
== Notes et références==
=== Notes ===
{{Références|groupe=note|colonnes=2}}
===Références===