« Vol balistique et missiles balistiques » : différence entre les versions

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===Modification de trajectoire dans l'atmosphèrel’atmosphère,===
 
Si l’objectif des missiles balistiques de dernière génération est de faire pénétrer leurs armes nucléaires à la plus grande vitesse possible dans l’atmosphère pour y dénier toute interception et les rendre imparables, certains modes d’utilisation de l’atmosphère peuvent offrir des avantages militaires importants.
 
====en provoquant un rebond (missile semi-balistique)====
[[File:Missile balistique 27.png|right|400px]]
C’est le cas des missiles balistiques de première génération, plus simples et potentiellement moins onéreux et donc accessibles en plus grand nombre, que l’on rend capables de rebondir sur l’atmosphère en leur donnant une portée plus grande que celle offerte par le seul vol balistique. Ce faisant, on les rend encore plus difficile à intercepter (schéma ci-contre de principe, sans respect d’échelle).
 
Ce rebond a été envisagé dès l’origine. Le V2 possédait une version XX dotée d’une capacité de rebond dans l’atmosphère. Elle était irréalisable à l’époque, la technologie étant loin d’être au rendez-vous et alors qu'aucun aucun moyen de navigation n'autorisait la précision de trajectoire nécessaire.
 
 
Les missiles semi-balistiques actuels - mono-étages et mono-corps, et donc de portées dites faibles - bénéficient:
*d’une légèreté de structure et d’une puissance de propulsion leur donnant des vitesses d’au moins deux fois supérieure à tout avion de combat;
*de moyens de navigation (dont la navigation par satellites) leur autorisant une très grande précision au but.
Ce sont des engins redoutables.
 
Un missile semi-balistique tiré en A termine en B sa phase propulsée. Lié à son arme, il suit une trajectoire quasiment balistique de par la faible résistance de l’air aux très hautes altitudes. Après l’apogée il attend que l’air devienne suffisamment dense pour provoquer un rebond en C1 suivi d’une courte phase à dominante balistique. En C2, il utilise pleinement l’aérodynamique pour faire but de façon particulièrement précise
====en corrigeant de faibles écarts (précision accrue) ====
La rentrée dans l’atmosphère peut aussin’être seulement utilisée que pour accroître la précision, commesans ilchercher enà estaugmenter pourla lesportée avionsrendue avecsuffisante leurpar portance,un rendremissile possiblebalistique uneà correctiondeux deétages trajectoire.et arme séparée.
 
On parle alors d’ogive manœuvrante. Elle est dotée d’ailerons et de capacités de détection, de suivi et de navigation assurant le tir au but.
 
Accroître la capacité de tir à une portée déjà significative intéresse les charges nucléaires (c’était le cas du Pershing II) mais surtout les charges d’explosifs classiques, dans deux cas:
Le cône de rentrée est muni de dispositifs (des ailerons par exemple) contrôlés par un moyen interne de recalage de navigation (un radar, toujours à titre d’exemple) qui guide l’arme sur l’objectif.
On parle d’ogive manœuvrante. Elle permet une amélioration significative de la précision.
 
*contre de grands navires de combat (porte-avions) qui se déplaçant. L’ogive doit donc reconnaître la cible et l’intercepter. L’intérêt du missile balistique tient dans la très grand vitesse de l’ogive qui interdit toute défense.<ref group="note">{{IMG}}{{zh}}[http://i.imgur.com/Ee0MhAs.jpg Trajectoire Qian étudié par la Chine pour une ogive de type planeur hypersonique]</ref>
Accroître la capacité de tir précis est nécessaire :
*contre des objectifs lointains momentanément fixes imposant peu d’effets collatéraux et donc une très grande précision. L’intérêt du missile balistique de moyenne portée, c’est son temps de réponse (une dizaine de minutes) beaucoup plus bref que l’intervention d’un avion bombardier.
*tant que l’on n'a pas su faire une centrale de guidage du missile balistique convenablement précise alors que la charge nucléaire n’est pas particulièrement puissante. C’était le cas du [[Pershing II]] ;
*si l’on souhaite une précision très grande avec un explosif classique<ref group="note">{{IMG}}{{zh}}[http://i.imgur.com/Ee0MhAs.jpg Trajectoire Qian étudié par la Chine pour une ogive de type planeur hypersonique]</ref>, ou, surtout, si l’on souhaite atteindre de la même façon un objectif mobile. C’est le cas de navires de guerre, particulièrement de porte-avions dont la destruction pourrait être assurée par une ogive à précision décamétrique et dont la vitesse interdit toute interception défensive.