« Mémoire/L'oubli en mémoire déclarative » : différence entre les versions

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==La nature de l'oubli==
 
On pourrait croire que les informations s'effacent progressivement de la mémoire, avec le passage du temps, sauf si elles sont utilisées, revues ou rappelées fréquemment. Cette intuition voudrait que l'information oubliée n'est plus disponible : elle n'existe plus. Mais dans ce cas, comment expliquer que l'oubli est plus fort pour le rappel que la reconnaissance . Cette dernière observation pose de nombreuses questions sur la nature de l'oubli. Si une information est reconnue mais non-rappelée, peut-on dire qu'elle est oubliée ? Visiblement non, vu qu'un test de mémoire (la reconnaissance) montre que le sujet a gardé une trace de l'apprentissage initial. On doit donc avouer nous avons mémorisé plus d'informations que nous ne pouvons en rappeler. Une partie de l'oubli en tâche de rappel est donc une forme d'oubli diffère ce que nous suggère l'intuition : les informations ne sont pas effacées, mas simplement inaccessibles. L'oubli provient alors d'un raté du processus de rappel, comme quand on a un mot sur le bout de la langue. Le problème n'est pas la présence de l'information en mémoire, mais son accessibilité : l'activation n'arrive pas jusqu'au concept à rappeler, ou n'est pas suffisante pour générer un rappel. L'oubli peut donc venir d'une mémorisation mal faite, qui n'a pas suffisamment associé l'information dans le réseau mnésique : les indices de récupération ne sont pas suffisants pour activer le concept à rappeler. Il est donc nécessaire de faire la différence entre l’accessibilité et l'existence d'un souvenir/d'une connaissance. Mais cette distinction est très difficile à faire empiriquement : comment savoir si un souvenir s'est effacé ou s'il n'est tout simplement pas possible de le rappeler ? En l'état actuel de nos connaissances, cela est impossible. Si le sujet n'arrive pas à se rappeler de quelque chose, il se peut qu'il ne l'aie pas oublié, mais que les indices de récupération ne soient tout simplement pas suffisants pour entrainer son rappel.
 
Mais dans ce cas, comment expliquer que le passage du temps favorise l'oubli ? On peut naturellement rendre compte de ce fait par une dégradation des souvenirs avec le temps ou l'âge, mais alors comment expliquer que ce phénomène touche aussi des souvenir disponibles mais inaccessibles ? Pour résoudre ce paradoxe, les psychologues ont découvert/inventé divers mécanismes complémentaires à l'effacement temporel des souvenirs. Ces mécanismes sont relativement bien corrélés au passage du temps, ce qui permet de rendre compte de l'effet du temps sur la mémoire. Ces mécanismes sont peu nombreux, e on peut en distinguer trois principaux : la fluctuation du contexte, les interférences, et l'oubli induit par le rappel.
Il est donc nécessaire de faire la différence entre l’accessibilité et l'existence d'un souvenir/d'une connaissance. Mais cette distinction est très difficile à faire empiriquement : comment savoir si un souvenir s'est effacé ou s'il n'est tout simplement pas possible de le rappeler ? En l'état actuel de nos connaissances, cela est impossible. Si le sujet n'arrive pas à se rappeler de quelque chose, il se peut qu'il ne l'aie pas oublié, mais que les indices de récupération ne soient tout simplement pas suffisants pour entrainer son rappel.
 
==Interférences==